Chapitre 48: Résurrection d’un garçon mort selon une vision (1950)

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Chapitre 48: Résurrection d’un garçon mort selon une vision (1950)

WILLIAM BRANHAM atterrit à Helsinki, Finlande, le 14 avril 1950. Un groupe de ministres s’était rassemblé pour l’accueillir, incluant le Pasteur Manninen qui avait envoyé à Bill la première invitation et Mme May Isaacson, une Finlando-Américaine qui allait être l’interprète de Bill.

Les réunions commencèrent ce soir-là dans le plus grand auditorium d’Helsinki, le Messuhalli Hall, qui pouvait asseoir 25 000 personnes. La première soirée, seulement 7 000 personnes assistèrent au service. Toutefois, le don de discernement fit une telle impression sur la foule que le soir suivant, de bouche à oreille seulement, l’assistance tripla.

Bill fut étonné de constater à quel point la Finlande était différente de l’Amérique. La deuxième guerre mondiale s’était terminée cinq ans auparavant, mais l’économie finlandaise ne s’en était pas encore remise. Les gens étaient pauvres. Les denrées étaient rares. Encore plus évident que le reste était l’absence d’automobiles. Même si 20 000 personnes remplissaient le Messuhalli Hall, Bill compta seulement dix automobiles à l’extérieur. Les gens venaient à pied ou à bicyclette.

Malheureusement, au lieu de pouvoir continuer les réunions à Helsinki consécutivement, il y eut une période de cinq jours pendant laquelle le Hall ne pouvait pas être utilisé, ayant été loué par un autre groupe. Pendant cet intervalle, une vieille locomotive à vapeur amena le groupe Branham à 220 milles [355 km] vers le nord, à Kuopio, une autre grande ville finlandaise non loin du cercle polaire arctique.

Le vendredi 21 avril, la deuxième journée de Bill à Kuopio, les ministres locaux qui parrainaient sa campagne amenèrent Bill à un restaurant sur le sommet du Mont Puijo. À cause de la dure bataille spirituelle qu’il avait combattue la veille lors de son premier service à Kuopio, Bill jeûnait afin d’amener son corps dans une communion spirituelle plus proche de Dieu pour la réunion du soir. Grâce à son interprète, May Isaacson, Bill avait très peu de difficulté à comprendre et à parler aux 30 ministres assis autour de la table de banquet. Le gouverneur en chef de Kuopio était aussi présent, de même que d’autres officiers civiques importants.

Gordon Lindsay le pressa : « Allez, Frère Branham, mangez un peu. »

« Non, Frère Lindsay, je ne veux pas manger avant six heures [18 h]. Mais je vais vous dire ceci ; quelque chose est sur le point de se produire. Je ne sais quoi, mais je le sens dans mon esprit ; quelque chose de spirituel va prendre place. »

Le déjeuner se termina à 3 h de l’après-midi [15 h]. Avant de prendre la route pour Kuopio, Bill et quelques ministres montèrent les marches jusqu’à un observatoire pour admirer le paysage environnant. Près de la ville, ils pouvaient voir plusieurs lacs et forêts de pins qui s’étendaient à l’horizon. Regardant en bas, Bill vit du remue-ménage se produire au pied de la montagne. Une auto semblait être dans le fossé. Des gens couraient autour de l’auto dans toutes les directions, mais Bill était trop loin pour voir ce qui se passait. De son nid d’aigle, les gens avaient l’air de fourmis courant autour d’un jouet.

Il n’y avait que deux autos au sommet du Mont Puijo. La plupart des ministres étaient venus en taxis tirés par des chevaux. Bill monta dans une des automobiles avec Gordon Lindsay, Jack Moore, May Isaacson et le pasteur finlandais Vilho Soininen. Il leur fallut presque 20 minutes pour descendre la route sinueuse jusqu’au pied de la montagne. Lorsqu’ils arrivèrent au lieu de l’accident, l’auto que Bill avait vue dans le fossé n’était plus là. De l’autre côté de la rue, une foule s’était rassemblée autour d’une petite forme étendue dans l’herbe.

« On dirait qu’il y a eu un accident », dit le Pasteur Soininen. « Nous pourrions peut-être leur apporter de l’aide. » Arrêtant la voiture, Vilho Soininen sortit pour aller voir ce qui s’était passé. Mme Isaacson le suivit. À leur retour, Mme Isaacson leur raconta l’histoire. Deux petits garçons avaient été frappés par une automobile alors qu’ils revenaient de l’école. Comme il y avait si peu d’autos en Finlande, les garçons n’étaient pas habitués à la circulation à grande vitesse. Ils n’avaient pas fait attention en traversant la rue et une automobile Ford 1938 les avait surpris en descendant la colline. Les deux garçons s’étaient séparés, l’un allant au nord et l’autre au sud. Essayant de les éviter, le conducteur fit une embardée vers le nord en tentant d’appuyer sur ses freins. Malheureusement, son pied manqua la pédale de frein et il appuya sur l’accélérateur.

Les deux gamins n’avaient eu aucune chance de s’en sortir indemnes. Le garçon courant vers le sud avait été frappé par le devant de l’auto, propulsé dans les airs pour se fracasser la tête contre un arbre. Même s’il était sérieusement blessé, il était toujours en vie et ils l’avaient emmené à l’hôpital dans l’automobile. Le deuxième garçon, courant vers le nord, n’avait pas été aussi chanceux. L’auto l’avait frappé de plein fouet, de telle façon qu’il avait roulé sous les pneus et avait été projeté dans les airs pour retomber sur le dos. Il était mort sur le champ.

La loi finlandaise ne permettait pas que le corps du garçon soit déplacé sans la permission des parents ; alors quelqu’un était allé les chercher à leur travail dans les champs. La foule flânait maintenant en attendant leur arrivée.

Lindsay et Moore sortirent de l’auto pour jeter un coup d’œil au gamin. Ils revinrent à l’auto drôlement secoués. Jack Moore dit : « Je n’ai jamais vu un garçon si mutilé. Je ne peux m’empêcher de penser, et si c’était mon garçon? Frère Branham, vous devriez aller jeter un coup d’œil. »

Bill pensa à son propre fils, Billy Paul, qui avait maintenant 14 ans. Et si un télégramme lui arrivait d’outre-mer lui annonçant que son fils avait été tué dans un accident d’auto? Cette pensée lui fit réaliser ce que la pauvre maman finlandaise allait ressentir lorsqu’elle verrait son enfant chéri étendu froid et rigide sur le sol, un manteau sur le visage. Bill sortit de l’auto et marcha jusqu’au groupe rassemblé autour du petit garçon mort. Lorsque la foule le vit, les gens se mirent à murmurer entre eux.

Mme Isaacson dit à Bill : « N’est-ce pas terrible? Les gens disent : “Voici ce faiseur de miracles d’Amérique. Je me demande ce qu’il va faire à propos de ce cas.”

Bill écarta le commentaire, le considérant sans importance. « Ils ne comprennent pas, c’est tout. »

Un grand nombre de femmes, vêtues de longues jupes épaisses et portant de grosses bottes de travail laissaient libre cours à leur émotion. Un homme s’agenouilla et retira le manteau qui couvrait le gamin. L’enfant avait l’air d’avoir environ de huit à dix ans. Son visage était ensanglanté et couvert de bleus. Sa bouche était ouverte et sa langue pendait. Ses yeux avaient roulé dans leurs orbites et on n’en voyait que le blanc. Il portait le costume finlandais typique, une culotte qui lui allait à mi mollet et d’épais bas blancs côtelés. L’accident lui avait fait perdre un

soulier et on pouvait voir ses orteils par le trou à l’extrémité de son bas.

C’était un spectacle pitoyable, spécialement pour Lindsay et Moore qui avaient tous deux des garçons de cet âge. Gordon Lindsay était secoué de sanglots. Bill avait la gorge nouée. Il se retourna et se mit à marcher vers l’auto. Soudainement, il sentit une main le retenir. Bill s’arrêta et se retourna pour voir qui c’était. Étrangement, il n’y avait personne qui se tenait assez près de lui pour le toucher. Il fit un autre pas vers l’auto. Encore une fois, la main invisible le retint. Lorsque Bill se retourna vers la victime de l’accident, la main le lâcha. Bill pouvait maintenant entendre le sifflement du vent comme un tourbillon. L’ange du Seigneur était proche. Bill réalisa qu’il devait y avoir quelque chose de particulier à propos de l’accident. Il regarda le petit garçon de nouveau. Il lui semblait qu’il l’avait déjà vu quelque part. Bill se tourna vers Mme Isaacson. « Demandez à ces

ministres si ce garçon était dans la ligne de prière hier soir. »

Aucun des ministres ne reconnut le gamin.

« J’ai déjà vu ce garçon quelque part, mais je ne peux me rappeler à quel endroit. » Pendant que Bill fouillait dans sa mémoire, ses yeux se posèrent sur de longs rochers superposés les uns sur les autres. Cela le frappa comme la foudre. Il savait maintenant où il avait vu cet enfant auparavant. Tremblant d’excitation, il appela ses compagnons : « Frère Moore, Frère Lindsay, vous souvenez-vous de cette vision que je vous ai racontée en Amérique à propos d’un petit garçon qui ressuscitait des morts? Ouvrez vos Bibles et lisez-moi ce qui est écrit à ce sujet sur la page de garde. »

Jack Moore ouvrit sa Bible et lut rapidement ce qu’il y avait écrit deux ans auparavant… « Cheveux bruns, yeux bruns… entre huit et dix ans… pauvrement vêtu de vêtements ayant l’air étrangers… défiguré par un accident… un pays avec de grandes plaques rocheuses superposées les unes sur les autres. de grands pins… Frère Branham, ça correspond exactement à la description. »

« C’est lui », affirma Bill. Son cœur battait d’excitation alors qu’il se souvenait de la vision. « Et ainsi dit le Seigneur, “Ce garçon reviendra à la vie.” »

Gordon Lindsay ne pouvait y croire. « Vous voulez dire que ce garçon mutilé va respirer de nouveau? Comment cela pourrait-il se produire? »

Bill se sentait plein de confiance. Peu lui importait que le garçon soit mort depuis plus d’une demi-heure ; les visions ne faillaient jamais. Il déclara : « Si ce gamin n’est pas vivant dans les minutes qui vont suivre, vous pourrez épingler une pancarte sur mon dos qui dit que je suis un faux prophète. Maintenant, essayez de voir si vous pouvez calmer ces femmes. »

Pendant que Mme Isaacson demandait aux femmes d’essayer de se contrôler, Bill s’agenouilla près du garçon mort, faisant bien attention de faire exactement ce qu’il avait vu dans la vision. Il pria : « Père Céleste, je me souviens lorsque ton Fils a dit à ses disciples, “Guérissez les malades, purifiez les lepreux, ressuscitez les morts, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.”[87] Il y a deux ans, Tu m’as montré ce moment par vision. Agissant selon Ta Parole, Ta Parole écrite comme Ta Parole parlée par vision, je dis à la Mort, “Tu ne peux plus retenir cet enfant. Laisse-le revenir. Au Nom de Jésus-Christ.” »

Quelque part le long de ce mystérieux voyage au-delà de cette vie, une âme s’arrêta et rebroussa chemin. La poitrine du gamin se souleva comme si ses poumons s’étaient remplis d’air. Ses paupières battirent puis ses yeux s’ouvrirent pour regarder le monde à nouveau. Il tourna la tête.

Jules Pierre Moune

Éditeur de La Plateforme, Il peut Publier et supprimer un Article.

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