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Chapitre 95: Ses derniers jours (1965)

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Ses derniers jours
Chapitre 95
1965

A PARTIR DE L’ACTION DE GRÂCES, William Branham prêcha cinq fois à Shreveport, en Louisiane, au Life Tabernacle qui était l’église où Jack Moore était le pasteur. Le jeudi soir, 25 novembre 1965, il prêcha sur «L’union invisible de l’Épouse de Christ. «Il proposa que ce mariage se déroule au moment même. En effet, il se produit chaque fois qu’une personne entend et reçoit la Parole confirmée pour son âge. Jésus, l’Époux, est la Parole confirmée. Paul expliqua ce mystère en Éphésiens 5:25-27 : «Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s’est livré Lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.» Bill dit : «Si vous vous tenez sur la Parole de Dieu, alors vous êtes complètement justifiés, comme si vous ne l’aviez jamais fait dès le commencement. Alléluia! Parlez-moi d’un jour d’Action de grâces! Je suis plus reconnaissant pour cette justification que toute autre chose. Vous êtes l’Épouse pure, vertueuse et sans péché du Fils du Dieu vivant. Chaque homme et chaque femme, vous qui êtes nés de l’Esprit de Dieu et qui êtes lavés dans le sang de l’Agneau, vous pouvez comparaître devant Dieu comme si vous n’aviez jamais commis de péchés de toute votre vie ; vous êtes parfaits à travers le sang de Jésus-Christ. Retirez-vous de la balle et venez vous dorer au soleil afin de venir à maturité avec le reste de la récolte. J’entends la grande moissonneuse-batteuse s’approcher. Vous êtes en route pour un mariage dans les airs et vous avez déjà la bague (l’alliance de la grâce prédestinée et imméritée) au doigt. C’est Dieu Lui-même qui vous l’a donnée. Comme Il vous connaissait avant même la fondation du monde, Il vous a glissé l’anneau au doigt en mettant votre nom dans le livre de vie de l’Agneau. Quel jour d’Action de grâce! Alléluia! Louanges à notre Dieu!» Le vendredi soir, Bill prêcha «Les œuvres sont l’expression de la foi», où il expliqua deux écritures qui semblaient contradictoires à première vue. Jacques 2:21-23 disait qu’Abraham avait été justifié par ses œuvres et non seulement par sa foi ; alors que dans Romains 4:1-8, Paul dit qu’Abraham fut justifié par la foi, et non par ses œuvres. Ces deux Écritures ne se contredisent pas, elles ne sont que les côtés opposés de la même médaille. Jacques regardait Abraham d’un point de vue humain, tandis que Paul le regardait du point de vue de Dieu. Les gens ne peuvent être sauvés que par la foi en Jésus-Christ. Cependant, l’authentique foi en Christ s’exprimera naturellement à travers de bonnes œuvres. Le samedi matin, Jack Moore organisait un petit-déjeuner dans un des hôtels locaux. Bill y prononça une allocution sur le sujet de «Essayer de rendre un service à Dieu en dehors de Sa volonté». Ce soir-là, il prêcha «J’avais entendu, mais maintenant j’ai vu «au Life Tabernacle. Il avait pris son titre dans Job 42:5. Après que Dieu eut parlé à Job du milieu du tourbillon, Job avait répondu : «Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil T’a vu. «Bill expliqua ce que Job voulait dire, et montra comment ce verset s’appliquait encore au vingtième siècle, en prenant son ministère en exemple. Quel incident de sa vie utilisa-t-il? Il aurait pu choisir parmi des milliers de visions, de prophéties, de miracles, et d’événements surnaturels qui se produisirent au cours des 56 années de vie. Il choisit plutôt de parler de son expérience de 1959, où Dieu lui avait enseigné le sens de Marc 11:23 — si tu dis à cette montagne de se jeter dans la mer et crois que cela arrivera, tu le verras s’accomplir. Il raconta que pendant qu’il chassait l’écureuil sans succès, Dieu lui avait dit de demander ce qu’il voulait et que cela lui serait accordé. Il avait alors demandé son quota d’écureuils, et les écureuils étaient tout simplement apparus de nulle part — comme s’ils s’étaient matérialisés à même l’air ambiant automnal — et qu’il n’avait eu qu’à les tuer. Le dimanche matin, 28 novembre 1965, Bill prêcha «Le seul lieu d’adoration auquel Dieu ait pourvu «(qui est sous le sang versé de Jésus, l’Agneau de Dieu.) Puis, le dimanche soir, il prêcha «Sur les ailes d’une colombe blanche comme la neige. «Il emprunta son titre d’une chanson populaire country qu’il avait entendue sur les ondes radio pendant qu’il roulait à travers le pays. Le chant contenait un thème chrétien qui le charmait en quelque sorte. Pendant son sermon, Bill raconta à son auditoire comment Dieu lui avait parlé pendant qu’il escaladait le canyon Sabino et comment Il lui avait donné un signe par l’entremise d’une colombe blanche comme la neige. À la fin du sermon, il avait entonné le chant populaire : «Sur les ailes d’une colombe». Noé dériva sur les eaux bien des jours, Il cherchait la terre ferme de plusieurs manières. Il eut des ennuis, mais non pas du ciel. Dieu lui donna Son signe, sur les ailes d’une colombe. Sur les ailes d’une colombe blanche, Dieu envoya Son amour doux, pur. Un signe du ciel, Sur les ailes d’une colombe. Jésus, notre Sauveur, vint au jour sur la terre, Né dans une étable, dans une crèche de paille. Ici-bas rejeté, mais non pas du ciel, Dieu nous donna Son signe, sur les ailes d’une colombe. Sur les ailes d’une colombe blanche Dieu envoya Son amour doux, pur. Un signe du ciel, Sur les ailes d’une colombe. Jusqu’ici, Bill avait suivi les mots de la chanson populaire, avec autant d’exactitude que lui permettait sa mémoire. Maintenant, il ajouta un troisième verset qu’il avait composé lui-même : Bien qu’ayant souffert de bien des manières, Je criai pour la guérison, la nuit comme le jour. Mais la foi ne fut pas oubliée par le Père du ciel, Il me donna Son signe sur les ailes d’une colombe. Après ce chant, il fit une ligne de prière à l’ancienne mode. Jack Moore a déjà dit que, de toutes les réunions qu’il avait eu le bonheur de partager avec William Branham, aucune ne pouvait se comparer à celle-ci à cause de l’esprit d’amour, de foi et d’adoration qui baignait l’atmosphère du Life Tabernacle, ce soir-là. PENDANT la première semaine de décembre, William Branham fit un court voyage pour aller prêcher en Caroline du Nord. Il fit une première escale à Yuma, une ville située dans le coin sud-ouest de l’Arizona, près des frontières de la Californie et du Mexique. Le samedi soir 4 décembre 1965, il s’adressa aux Hommes d’affaires du plein Évangile lors d’un banquet tenu à l’auberge Ramada. Son sujet était «L’enlèvement», c’est-à-dire, l’enlèvement subit et secret de l’Épouse de Christ avant la grande tribulation. Il lut dans 1 Thessaloniciens 4:13-17 : «Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont morts. Car le Seigneur Lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui seront restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.» Parmi les nombreux points apportés pendant ce sermon, les plus dignes de mention sont, sans contredit, ses explications sur le signal donné, la voix d’un archange et le son de la trompette de Dieu. Il dit : «Le premier son qui se fait entendre, le premier signal donné, est un cri, un message apporté par un messager aidant les gens à se préparer. Le deuxième son qui se fait entendre est la voix de la résurrection — la même voix qui a appelé Lazare hors du tombeau, dans Jean 11:38 à 44. Le troisième son qui retentit, c’est la trompette qui invite un peuple à venir au souper de l’Agneau et de Son Épouse dans les airs (il faut se rappeler que dans l’Ancien Testament, une trompette appelait toujours les Juifs à la fête des trompettes.) Voyez-vous, la première chose qui ressort de Son message c’est le rassemblement de l’Épouse. La deuxième chose, c’est la résurrection de l’Épouse endormie, tous ces croyants morts pendant les autres âges de l’église. Ils sont réunis et la trompette les appelle au festin dans les airs. Nous sommes fins prêts maintenant même. Il n’y a qu’une seule chose qui reste à faire : l’église appelée doit mûrir au soleil. La grande moissonneuse-batteuse passera bientôt. Les tiges seront brûlées, mais le grain sera engrangé.» «Je vous dis cela parce que c’est une question de vie ; parce que je suis responsable devant Dieu, de vous le dire. Je dois vous le dire. Mon ministère de guérison n’était qu’un appât pour attirer votre attention. Tout ce temps, je savais qu’un message devait venir, et le voici maintenant. Les sept sceaux sont ouverts et les sept mystères sont révélés.» «Un jour, lorsque j’avais commencé à prêcher sur les sept âges de l’église, j’avais appelé Jack Moore qui est un grand théologien. Je lui avais demandé “Jack, qui est cette personne au chapitre premier de l’Apocalypse qui est comme le Fils de l’homme debout, là, avec Ses cheveux blancs comme de la laine?” Et j’avais rajouté : “Jésus n’était qu’un jeune homme, alors comment pouvait-Il avoir les cheveux blancs?” Jack m’avait dit : “Frère Branham, il s’agit de Son corps glorieux.” Mais cela ne me paraissait pas tout à fait congruent, alors j’étais allé dans ma chambre pour prier et Dieu m’avait révélé ce à quoi Sa perruque correspondait. Voyez-vous, j’avais toujours prêché que Jésus était Dieu, pas seulement un homme. Il était Dieu manifesté dans la chair — l’attribut d’amour de Dieu descendu du ciel et exposé à la vue de tous, ici sur la terre. Jésus était l’amour de Dieu qui avait fabriqué un corps de chair dans lequel le grand Jéhovah Lui-même pouvait habiter. Il était la plénitude de Dieu incarnée. Tout ce que Dieu était, Il le manifestait à travers ce corps. Ce corps devait mourir afin de laver l’Épouse avec Son sang. Non seulement Son Épouse est-elle lavée et pardonnée, elle est également justifiée. Aux yeux de Dieu, elle ne l’a jamais même fait. Elle se tient là, mariée au Fils de Dieu, pure et sans tache. Elle était prédestinée. Elle était piégée dans ce monde de péché, mais lorsqu’elle avait entendu la vérité et en était sortie, le sang de l’Agneau de Dieu l’avait purifiée. Alors, elle se tient là, pure et sans tache — pas un péché ne la souille. Par conséquent, le message rassemble l’épouse. C’est ça le cri, le signal donné.» Après que le service fut terminé, Bill reçut une agréable surprise : le premier exemplaire de son livre L’Exposé des Sept Âges de l’Eglise lui fut remis en main propre. Relié avec une couverture rigide bleu foncé, le livre contenait 381 pages divisées en dix chapitres. Le premier chapitre s’intitulait «La révélation de Christ «et le dernier chapitre concluait avec «Le résumé des Âges». Son livre regorgeait de versets bibliques, de passages de l’histoire de l’église et de commentaires personnels, le tout rédigé d’une main de maître qui permettant d’en dégager un magnifique tableau d’ensemble. Le dimanche soir, Bill prêcha à une des églises de l’Assembly of God, à Rialto, en Californie, à quelque cinquante milles [80 km] à l’est de Los Angeles. Il intitula son sermon «Les choses qui doivent arriver». Il leur dit qu’il reprenait son sermon là où il s’était arrêté le soir précédent à Yuma. Son texte biblique se trouvait dans Jean 14:1-7, où Jésus avait dit : «Que votre cœur ne se trouble point. Croyez en Dieu et croyez en moi. Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas ainsi, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi. Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin. Thomas lui dit : Seigneur, nous ne savons où tu vas ; comment pouvons-nous en savoir le chemin ? Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant, vous le connaissez, et vous l’avez vu.» Bill fit remarquer que ce texte était souvent utilisé lors des funérailles. En rétrospective, c’était un peu comme s’il prêchait son propre service funèbre — pas d’une façon triste en mettant l’emphase sur le passé, mais bien de façon joyeuse, le regard tourné vers les bonnes choses à venir. Bill dit : «Je suis reconnaissant pour les portes ouvertes, telle cette église, qui m’ont permis de venir inspirer de jeunes hommes comme votre pasteur. Je me fais vieux et je sais que mes jours sont comptés. Maintenant, je sais que ces jeunes hommes seront habilités à prendre ce message et le porter d’une main à la fois bienveillante et ferme, avec diligence et puissance, jusqu’au retour du Seigneur (s’Il ne vient pas dans ma génération — et c’est mon désir de Le voir… je Le cherche chaque jour, me préparant sans cesse pour l’heure de Son avènement.)» Bill compara la pensée infinie de Dieu à notre compréhension si limitée de la vie et de l’univers. Comment nos pensées limitées étaient totalement incapables de saisir ce que l’infini voulait vraiment dire. Bill disait que Dieu savait tout ce qui avait été, tout ce qui est présentement, et tout ce qui sera dans le futur ; par conséquent, tout est ordonnancé, rien ne peut déroger à Ses plans. Il a planifié notre naissance et Il connaît le moment de notre décès, à la seconde près. Nos pensées sont limitées. Pour nous, la vie semble pleine d’incertitudes. Nul d’entre nous ne connaît l’heure de sa mort. Vous pourriez être tué dans un accident aujourd’hui même, ou vous pourriez mourir d’une crise cardiaque, ce soir. Mais la mort n’est pas une finalité. Jésus a dit : «Je vais vous préparer une place. «Après la mort, les chrétiens poursuivront leur vie, simplement dans un autre lieu. Ce ne sera pas un monde d’esprits. Ce sera un endroit tangible, comme le jardin d’Éden, où nous mangerons et boirons, où nous travaillerons et nous amuserons, et où nous adorerons notre Créateur. Dans ce paradis-là, nous aurons de vrais corps. Bill expliqua que ces «nouveaux corps «sont les «demeures «que Jésus avait dit qu’Il allait nous préparer. Chaque demeure sera différente. Dieu aime la variété. Il nous a tous faits individuellement, différents les uns des autres ici sur la terre. Il en sera ainsi au ciel. Et non seulement en ce qui concerne nos caractéristiques physiques, mais bien en ce qui a trait à nos personnalités aussi. Il y aura une aussi grande variété au ciel qu’ici-bas sur terre. Remarquez la variété d’hommes que Jésus avait choisis pour être Ses apôtres. Pierre était un homme rude ; il était devenu un prédicateur impétueux et plein de feu. André était plus conservateur et prudent ; il s’adonnait constamment à la prière. Paul, lui, était plus académique et instruit. Vous ne pouvez pas statuer qu’un apôtre était meilleur qu’un autre. Ils étaient différents parce que Dieu les avait faits ainsi. Regardez et voyez la diversité de personnalités parmi les chrétiens. Certains sont ardents et dogmatiques ; d’autres sont tranquilles et doux ; et combien d’autres affichent des personnalités qui se situent dans le spectre compris entre ces deux extrêmes — mais toutes ces personnes font partie du Royaume de Dieu, pourvu qu’elles soient nées de nouveau. Ça, c’est le dénominateur commun de tous les chrétiens — elle ou il est rempli d’une portion de l’Esprit de Dieu. Il n’y a qu’une sorte de vie éternelle, et c’est la vie de Dieu. Votre vie doit donc être en règle avec la vie de Dieu pour que vous puissiez vivre cette vie éternelle. Si l’Esprit de Dieu habite en vous, vous devenez un attribut de Dieu. Bill disait : «Si nous sommes ces attributs de Dieu, nous ne pouvons pas vivre par des crédos ou par une dénomination ; nous devons vivre par la Parole. L’Épouse de Christ fait partie intégrante de l’Époux, pareillement à chaque femme qui doit faire partie de son mari. Par conséquent, nous devons être une Épouse-Parole. Qu’est-ce qu’une Épouse-Parole? Elle est la manifestation de l’heure. L’épouse n’est ni un credo, ni une dénomination. Elle est un attribut vivant de Dieu, présentant les attributs de Dieu au monde entier.» Vers la fin de ce sermon, il raconta son expérience derrière le rideau du temps où Dieu lui avait permis d’entrevoir le paradis qui attend chaque croyant. En intitulant ce sermon «Les choses qui doivent arriver», Bill orientait le croyant vers la seule certitude qui lui incombait dans le futur. Jésus avait fait une promesse fantastique. Pouvons-nous avoir l’assurance qu’Il la tiendra? La réponse est un oui emphatique! À travers un grand nombre de signes et de miracles (incluant la conquête de la mort), Jésus a prouvé qu’Il était Dieu Tout-Puissant vivant comme un vrai homme ; Il est donc parfaitement capable d’accomplir Ses promesses. «Je vais vous préparer une place. Et lorsque je m’en serai allé, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous soyez aussi. «Toutes les personnes qui croient en Christ partagent cette espérance avec confiance. Le lendemain soir, au banquet des Hommes d’affaires du plein Évangile de San Bernardino, Bill leur exposa les «événements modernes rendus clairs par la prophétie». Il tira son texte de Luc 24:13-27. Après Sa résurrection, Il avait fait route avec deux hommes qui se dirigeaient vers la petite ville d’Emmaüs. Ne L’ayant pas reconnu au début, les deux hommes Lui avaient raconté ce qu’ils savaient sur Jésus de Nazareth et de sa crucifixion quelques jours auparavant. Jésus leur avait dit : «Ô hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’on dit les prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ souffre ces choses, et qu’il entre dans sa gloire? Et, commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.» Bill suggéra quelques Écritures que Jésus avait peut-être utilisées cet après-midi-là sur le chemin d’Emmaüs : Psaumes 16:10 — Il était ressuscité des morts. Psaumes 22:2 — À la croix, Il s’était écrié : «Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m’as-tu abandonné?» Psaumes 22:7-8 — Ses ennemis se sont moqués de Lui. Psaumes 22:17 — «Ils ont percé mes mains et mes pieds», s’était accompli à la croix. Psaumes 22:19 — «Ils tirent au sort ma tunique», s’était aussi accompli à la croix Psaumes 35 :11 — Il fut accusé par de faux témoins. Psaumes 41:10 — Il fut renié par Ses amis. Ésaïe 7:14 — Une vierge enfantera. Ésaïe 9:5 — Car un enfant nous est né. Ésaïe 50:6 — Il fut flagellé. Ésaïe 53:7 — Il n’a point ouvert la bouche. Ésaïe 53:12 — Il a été mis au nombre des malfaiteurs. Zacharie 11:12 — Il fut vendu pour trente pièces d’argent. Zacharie 13:7 — Il fut abandonné par Ses disciples. Malachie 3 — Jean-Baptiste fut Son précurseur. En outre, considérez tous les types auxquels Jésus aurait pu se référer à travers l’Ancien Testament — comme Genèse 22, où Abraham amena son fils, Isaac, au sommet d’une montagne avec l’intention de l’offrir en sacrifice pour satisfaire à la demande expresse de Dieu. Ce que Bill voulait faire remarquer était ceci : Jésus avait utilisé les Écritures pour expliquer les événements spirituels importants de son époque. Pareillement, les chrétiens d’aujourd’hui peuvent comprendre les événements spirituels importants de leur âge en les reliant aux prophéties scripturaires qui s’y reportent. Bill faisait ici allusion à son propre ministère, mais il n’eut pas assez de temps, pendant le banquet des hommes d’affaires, pour donner une liste exhaustive de tous les versets qui s’y reportaient. Il leur dit alors : «Surveillez-Le. Jésus les avait référés à la Parole de Dieu. Il ne leur avait jamais demandé ouvertement : “Ne me reconnaissez-vous pas? Je suis le Messie qui est ressuscité.” Non, Il n’avait pas dit cela. Il leur a donné les Écritures et les a laissés en juger d’eux-mêmes par ces Écritures. Jean-Baptiste avait fait la même chose. Maintenant, mes auditeurs, ne vous endormez pas ; jugez-en par vous-mêmes.» Le lendemain soir, 7 décembre, Bill prêcha sur «Être conduit «à Covina, en Californie, lors d’un autre banquet des Hommes d’affaire du plein évangile. Il utilisa de nouveau le jeune homme riche de Marc 10:17 à 22 pour fonder son texte, le type parfait de cet âge de Laodicée, rempli d’autosatisfaction. Il décrivit ce jeune dirigeant comme un homme d’affaires prospère qui se souciait de l’état de son âme. Il voyait que de Jésus émanait quelque chose de différent des autres et il espérait que Jésus lui dirait comment être certain qu’il avait la vie éternelle. Cependant, lorsque Jésus lui dit de se défaire de ses richesses et de Le suivre, le jeune homme d’affaires ne pouvait pas donner suite à Son invitation, puisqu’il en estimait le coût trop élevé pour lui. Il désirait «être quelqu’un «aux yeux du monde. Bill fit ressortir le contraste entre l’attitude de ce jeune homme et celle d’un autre jeune homme, Moïse, qui avait abandonné sa fortune et son rang élevé en Égypte pour suivre Christ lorsqu’il avait reconnu que Christ était le trésor le plus précieux. Bill fit valoir que le plus grand «quelqu’un «qu’on puisse être était d’être un fils ou une fille de Dieu. Lorsque les pyramides seront réduites en poussière et que l’Égypte ne sera plus qu’un lointain souvenir, Moïse sera toujours vivant parce qu’il a accepté d’être conduit par Christ au lieu de suivre les voies de ce monde. Aujourd’hui, la conduite de Christ est exercée par Son Saint-Esprit qui pointe les gens vers Sa Parole. Bill leur dit que : «Vous ne pouvez pas atteindre Dieu par des crédos ou par une dénomination. Il n’y a qu’une façon de faire : accepter Jésus selon Ses conditions ; être prêt à mourir à vous-mêmes et à toutes vos pensées mondaines et Le suivre. Jésus a dit : “débarrasse-toi de toutes les choses du monde, et suis-Moi.” C’est la seule façon d’avoir la vie éternelle. Alors, la conduite de Dieu aujourd’hui vous fera suivre la Parole de l’heure authentifiée par le Saint-Esprit.» Un sentiment d’instance et de ferveur se fit sentir tout au long de son sermon, voire une détresse, comme s’il soupçonnait qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre et qu’il profitait de cette nuit pour résumer les points les plus importants de ses cinq dernières années de prédications. Dans sa prière de clôture, il dit : «Je prie, Père, que s’il y en a parmi nous ce soir qui sont destinés à la vie éternelle, qu’ils l’acceptent maintenant. Brise leurs cœurs endurcis. S’ils veulent la paix, s’ils veulent quelque chose qui satisfait, quelque chose qui donne l’assurance, puissent-ils accepter, ce soir même, la conduite de Christ qui les conduira dans une paix qui surpasse tout entendement, une joie complète, et quelque chose que la mort elle-même ne peut ravir. Accorde-le, Père.» AUX ALENTOURS du 1er novembre 1965, Pearry Green avait trouvé un local vacant près du centre-ville de Tucson pouvant convenir à l’établissement d’une église. Jadis, le bâtiment servait de synagogue juive ; de fait, il avait même abrité la première synagogue juive à Tucson. Avant la mi-novembre, Pearry en avait fait la location et une bonne cure de nettoyage, puis les portes avaient été ouvertes pour l’adoration. Il lui donna le nom de Tucson Tabernacle. La première fois que William Branham s’adressa aux gens réunis au Tucson Tabernacle fut le dimanche 21 novembre 1965. Il avait demandé à Pearry Green s’il pouvait prendre cinq minutes pour leur dire à quel point il était heureux qu’il y eût enfin une église à Tucson où il pourrait amener sa femme et ses enfants régulièrement. Il avait pris vingt-sept minutes. En un sens, c’était un service de dédicace ; plus à propos de la consécration des chrétiens en service que concernant la dédicace d’un bâtiment. Il termina en imposant les mains sur le nouveau pasteur et en priant pour Pearry et sa famille. La dernière fois que Bill s’adressa à l’auditoire du Tucson Tabernacle fut le dimanche soir 12 décembre 1965. Après le sermon de Pearry, Bill leur parla pendant 34 minutes sur l’importance de prendre la communion (c’est-à-dire le Repas du Seigneur). Il dit : «Il nous reste trois choses concrètes à faire — le baptême d’eau, le Repas du Seigneur, et le lavement des pieds. Ce sont trois commandements divins. Nous devons faire ces trois choses à titre de symboles.1 Son sermon «La communion «fut son dernier sermon enregistré sur bandes. Lorsqu’il eut terminé son petit sermon, il demanda au Seigneur de bénir le pain et le vin, puis il servit la communion à plusieurs centaines de personnes qui étaient venues à l’église ce soir-là. Après que tous furent servis, il prit une coupe de vin sur le plateau de service, l’éleva devant toute la congrégation, et dit (en citant Jésus) : «Je ne boirai plus jamais du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai de nouveau dans le Royaume de Dieu.»2 Plus tard au courant de la semaine, Bill demanda à Dawson Riley de passer par son duplex pour l’aider à faire un tri dans sa collection de fusils. Bien que Dawson était de quelques décennies plus jeune que Bill, les deux hommes avaient souvent chassé ensemble et ils étaient devenus de bons amis. Dawson arriva au duplex de Bill à 11 h du matin. Bill lui fit part de son dilemme. Il voulait exposer quelques-unes de ses armes à feu dans sa nouvelle salle de séjour, mais il en possédait tellement qu’il ne pouvait pas tous les mettre en montre. Il voulait donc que Dawson l’aide à choisir celles qu’il devrait mettre en valeur. Comme Meda était partie pour la journée, Bill pouvait s’affairer dans plusieurs pièces de la maison, à loisir. Un par un, il retira chaque fusil de sa boîte et les déposa, ça et là, sur les lits, sur les tables, sur les chaises et sur les comptoirs. Tandis que Dawson manipulait chaque fusil, Bill lui racontait tout ce qui concernait celui-ci. Bill se souvenait de l’historique de chacun de ses fusils et de chacune de ses carabines, comment il l’avait reçu, et quel animal il avait tué. Vers midi, Bill demanda à Dawson s’il aimerait l’accompagner en ville pour prendre un petit quelque chose à manger. Ils se rendirent à un restaurant mexicain. Sur le chemin du retour, Bill lui dit : «Tu sais, Dawson, je n’ai acheté aucun de ces fusils. Chacun me fut donné en cadeau. En fait, parfois je reçois un fusil par le courrier accompagné d’une carte-cadeau sans signature.» «Étonnant, Frère Branham! Vous ne sauriez alors même pas qui remercier pour le cadeau.» «Oh, tu serais surpris! «répondit Bill, avec un petit sourire en coin qui laissait supposer qu’il connaissait un secret amusant. Intrigué, Dawson lui demanda : «Que voulez-vous dire?» Imaginons, par exemple, qu’un camion de livraison UPS [Note de l’éditeur : United Parcel Service, un service américain de messagerie express] s’arrêtait devant ma maison et que le livreur me donnait un colis qui contenait une carabine. Disons que c’était le nouveau modèle L61R de la carabine Sako Finnbear. Tu comprends bien qu’il s’agirait-là d’un cadeau très dispendieux. «Sako?, songea Dawson, n’est-ce pas une compagnie finlandaise?» «Oui, exactement. Sako est reconnue mondialement pour ses armes à feu de qualité supérieure. Maintenant, supposons que la personne désire garder l’anonymat ; la carte dirait simplement : “D’un frère qui vous aime.” J’ai reçu certains fusils juste comme ça.» De retour au duplex, ils reprirent le processus de triage, discutant les mérites et l’histoire personnelle de chaque fusil. Au milieu de l’après-midi, Bill demanda : «Qui vient de se garer à l’avant?» Ils besognaient tous deux à l’arrière du duplex et Dawson n’avait rien entendu, mais il s’offrit pour aller vérifier : «Je vais aller voir. «Il se rendit à la porte d’en avant et sortit dehors. Un camion de livraison UPS était garé au bord du trottoir. Le livreur ouvrit la porte de chargement du camion et en retira une longue boîte de carton étroite. Il l’apporta à Dawson Riley en disant : «J’ai un colis pour Bill Branham.» «Oui, monsieur «lui répondit Dawson «Il habite ici. Laissez-moi signer la feuille de livraison.» Il était évident que la boîte contenait une carabine et Dawson était pas mal certain de son contenu, étant donné le petit «exemple «que Bill lui avait donné quelque trois heures et demie plus tôt. Il avait pu observer le don de Bill à plusieurs reprises, lors de leurs nombreuses expéditions de chasse ensemble, et le don s’était manifesté de tant de façons surprenantes que rien ne semblait impossible. Apportant la boîte dans la maison, Dawson la posa sur la table de la cuisine. Bill retira le ruban adhésif qui scellait la boîte et l’ouvrit pour révéler une carabine Sako Finnbear L61R, toute neuve, à l’intérieur. La carte de souhait disait simplement : «D’un frère qui vous aime», mais elle n’était pas signée. Dawson laissa échapper un petit sifflement doux. Décochant le même petit sourire en coin qu’il lui avait fait dans la voiture, sur le chemin du retour après leur dîner, Bill ajouta : «Le frère pense que je ne sais pas qui l’a envoyé…mais je le sais.» Le lendemain, Bill amena Pearry Green voir la maison qu’il avait achetée afin de lui montrer sa nouvelle salle de séjour. Dès qu’ils garèrent la voiture dans l’entrée de cour, il aperçut une vieille roue de chariot à bâche, appuyée contre un cactus saguaro, qui décorait la pelouse. C’était une vieille roue de bois garnie d’une jante de métal, le genre que les premiers colons mettaient à leurs chariots à bâche pour aller à la conquête de l’Ouest américain. Quelques rayons manquaient à l’appel. Lorsque Pearry le questionna à propos de la vieille roue brisée, Bill lui expliqua que sa femme et sa petite fille étaient mortes, 28 ans auparavant, et que peu de temps après leur décès, Bill avait rêvé que sa fille, Sharon Rose était venue à sa rencontre dans l’Ouest américain, juste à côté d’un vieux chariot bâché dont une des roues était brisée. Évidemment, elle n’était qu’un bébé lorsqu’elle était morte, mais dans le rêve, elle était une belle jeune femme. Sharon l’avait salué et lui avait montré le chemin vers le paradis, là où sa mère, Hope, l’attendait. Bill dit à Pearry que la vieille roue de chariot brisée dans sa cour l’aidait à se rappeler que sa première famille s’était soldée en tragédie. Sa nouvelle maison représentait sa deuxième famille avec Meda, Rebekah, Sarah, et Joseph. Bill et Pearry accédèrent à la salle de séjour par la porte à l’extrémité orientale de la pièce. Les panneaux en bois de la porte étaient ornés de représentations d’animaux sauvages sculptés à la main. Une des sculptures, représentant un lion africain, était particulièrement frappante. Des panneaux de bois revêtaient trois murs de la pièce, des poutres de bois garnissaient le plafond et le plancher était recouvert de tuiles en ardoise. Le décor donnait une touche masculine à la salle de séjour. De grandes fenêtres panoramiques ornaient le mur septentrional, permettant une vue magnifique sur les montagnes Catalina, situées à quelques milles [kilomètres] non loin de là. Un impressionnant foyer en pierre avait été placé en angle et occupait le coin sud-ouest de la pièce. Une grande murale, reproduisant un canyon désertique, était peinte sur le mur occidental. Elle dépeignait des escarpements aux teintes rouges surplombant un petit ruisseau qui cascadait par-dessus de gros rochers rougeâtres pour finalement se glisser en un mince filet entre eux. Un chevreuil mâle et une biche se tenaient sur une des crêtes et regardaient filer le ruisseau qui coulait vers le coin nord-ouest de la pièce, là où le ruisseau peint rencontrait un véritable petit ruisseau intérieur (Note de l’éditeur : il était activé par une pompe électrique) en cascadant par-dessus des roches pour finir dans un bassin peu profond. La pièce était remplie de fusils, de pistolets, de trophées de chasse et de souvenirs de voyage. Les murs regorgeaient de panaches et de têtes empaillées ou naturalisées de gibiers qu’il avait tués lors de diverses expéditions de chasse : un chevreuil mâle, une antilope, un élan, un caribou, un orignal, une chèvre de montagne, un bélier et trois pécaris.3 La tête de caribou venait du cervidé qu’il avait tué en Colombie-Britannique en septembre 1961 ; il s’agissait du caribou que le Seigneur lui avait montré en vision (quatre mois avant l’expédition de chasse où il l’avait abattu) et dans laquelle Il lui avait prédit que le panache mesurerait 42 pouces [107 cm]. Un tapis fait de la peau tannée du grizzly argenté qu’il avait tué lors de cette même expédition de chasse était posé au pied du foyer en pierres. À côté de celui-ci, il y en avait un autre en peau de léopard africain, un cadeau de Sidney Jackson. Monté sur une plaque murale, on pouvait admirer la plus grosse truite au monde — le poisson qu’il avait pris dans la rivière Salmon River, en Idaho, en octobre 1957. Sur une table en bois de séquoia poli se tenait un aigle royal, ailes toutes grandes ouvertes, sur le point de prendre son envol. Dans le coin près de la fenêtre, un lynx naturalisé grondait férocement après un écureuil, tandis qu’une colombe blanche comme neige observait la scène d’un peu plus haut. Lorsque le taxidermiste aurait fini d’empailler le lion de montagne qu’il avait abattu en janvier dernier, Bill voulut le placer dans le coin, au bord du petit étang, comme si le couguar était venu s’y abreuver. Bien entendu, il y avait un pupitre dans sa salle de séjour sur lequel s’alignaient quelques douzaines de livres de référence et plusieurs Bibles. Le pupitre et les livres étaient là pour l’homme d’études, le tapis en peau d’ours accueillait l’homme de prière, la murale et les fenêtres panoramiques réjouissaient l’homme de visions et les fusils et les trophées de chasse représentaient l’homme de la nature. LE VENDREDI 17 décembre 1965, Meda empaqueta les vêtements de Bill ainsi que ceux de toute la famille et plaça les valises dans le coffre arrière de leur Ford familiale 1964. Sarah et Joseph venaient tout juste de terminer l’école pour le congé de Noël et Bill voulait amener toute la famille à Jeffersonville pour les vacances. Pour le service du dimanche, le lendemain de Noël, il comptait prêcher un message de Noël, au Branham Tabernacle, qu’il voulait intituler «Un Fils nous est né. «Il avait également pris les arrangements pour tenir une réunion spéciale dans l’auditorium de l’école secondaire Parkview au cours de la semaine suivante. Il désirait apporter un enseignement sur le sujet qu’il comptait intituler «La trace du Serpent. «Il pensait avoir besoin d’environ quatre heures pour exposer les grandes lignes de la trace du serpent à travers la Bible, en commençant par la bête dans le jardin d’Éden, puis en suivant la généalogie de Caïn tout au long de la Bible jusqu’à la Bête du livre de l’Apocalypse. Rebekah ne faisait pas le voyage avec eux cette fois-ci. Maintenant âgée de 19 ans, elle était fiancée à un soldat du nom de George Smith. George avait reçu un congé militaire de deux semaines et revenait à Tucson pour Noël. Bien entendu, Rebekah désirait passer le plus de temps possible auprès de son fiancé. Bill avait alors demandé à sa fille aînée de prendre le reste des vêtements de la famille ainsi que tous les menus objets qui se trouvaient dans le duplex de la rue Park et de les déménager dans leur nouvelle maison, au pied des montagnes. Les nouveaux meubles qu’ils avaient commandés devaient être livrés à la nouvelle maison avant Noël. Si Rebekah déménageait les vêtements et les articles de cuisine pendant que le reste de la famille était parti en vacances à Jeffersonville, ils pourraient tout simplement intégrer leur nouvelle demeure dès leur retour à Tucson. Le samedi 18 décembre 1965, Bill tira les enfants de leur sommeil avant l’aube et les bouscula un peu pour qu’ils sortent de la maison et aillent s’asseoir sur la banquette arrière de leur familiale beige. Meda s’assit à l’avant, dans le siège du passager et Bill s’installa derrière le volant. L’air sentait bon la pluie qui venait d’arroser Tucson pendant la nuit. Avant de quitter la ville, il passa par la maison de son fils, où Billy Paul était déjà prêt à partir dans sa Chevrolet rouge. Billy Paul et Loyce avaient décidé d’amener seulement Paul, leur fils âgé de quatre ans, et de laisser leur bambin de treize mois, David, aux soins d’une gardienne. Billy Paul passa en tête, et les deux voitures s’engagèrent sur l’autoroute 10, direction est. Avant 6 h du matin, les lumières de Tucson étaient déjà loin derrière eux. Il fallait compter 1 750 milles [2 800 km] de Tucson, en Arizona, à Jeffersonville, en Indiana. Bill avait fréquemment voyagé sur cette route au cours des deux dernières années, alors il la connaissait bien. Cela lui prenait habituellement deux jours et demi pour faire ce trajet en voiture. Douze heures, et quelque 500 milles [800 km] plus tard, ils s’arrêtèrent pour prendre le souper dans un des restaurants de Clovis, au Nouveau-Mexique, à peine huit milles [13 km] de la frontière texane. Bill n’avait pas vraiment faim, alors il commanda seulement une pointe de tarte au citron meringué. Bill et Billy Paul discutèrent des options qui s’offraient à eux et décidèrent de continuer à rouler 100 milles [160 km] de plus, avant de s’arrêter pour la nuit à Amarillo, au Texas. Selon un communiqué météorologique passé à la radio, il neigeait sur Amarillo, mais cela ne les inquiétait pas. Ils avaient l’habitude de conduire sur des routes enneigées. En retournant aux voitures, Joseph demanda à son père de lui accorder la permission de monter dans la voiture de Billy Paul. Normalement, Bill préférait garder son fils de dix ans avec lui, mais ce soir, il donna la permission à Joe de voyager avec son frère aîné. Billy Paul prit de nouveau la tête, et Bill le suivit de près. Sarah, du haut de ses quatorze ans, était toute fière d’avoir la banquette arrière à elle seule. Elle s’allongea de tout son long et s’endormit. Il faisait noir maintenant. Le temps était couvert. Les nuages cachaient les étoiles. Un croissant de lune voilée perçait timidement à travers les nuages. Le village de Texico, au Nouveau-Mexique, est situé tout juste avant la frontière du Texas. À la limite orientale de Texico, ils devaient effectuer un virage à gauche pour s’engager sur l’autoroute 60 qui les mènerait vers Amarillo, plus au nord-est. C’était un virage facile à manquer à cause d’un terre-plein routier qui bordait la voie de virage prioritaire. Billy Paul effectua le virage avec succès, mais son père passa tout droit. Billy Paul se gara le long de la route pour attendre que son père rebrousse chemin. Il vérifia l’heure sur sa montre ; il était 7 h 20 [19 h 20]. Cinq minutes plus tard, son père vira correctement pour s’engager sur l’autoroute 60. Billy Paul embraya sa Chevrolet et reprit la route juste en avant de son père. Ils étaient maintenant en sol texan. Ils devaient traverser sept petits villages avant d’atteindre celui d’Amarillo. Le deuxième village qu’ils devaient traverser était Bovina. Le prochain village serait Friona. Comme ce tronçon d’autoroute était droit et plat et qu’il était doté de voies d’accotement larges, Billy Paul se permit d’accélérer et de rouler à 65 milles à l’heure [environ 105 km/h]. À environ 3 milles [5 km] au sud-ouest de Friona, Billy Paul s’approcha d’un véhicule qui roulait plus lentement et le dépassa. Comme il reprenait place à droite, suite au dépassement, il remarqua la lumière d’un phare unique qui se rapprochait en sens inverse. En premier, il pensait que c’était une motocyclette. À la dernière minute, il réalisa que c’était une voiture dont le phare avant, du côté du chauffeur, était éteint et qui circulait au beau milieu de la chaussée. Donnant un coup de volant vers la droite, Billy Paul se déporta sur la droite vers l’accotement, il échappa de justesse à une collision frontale. Le véhicule contrevenant continua tout droit à vive allure sans le moindre dérapage, comme si son conducteur était ivre et n’avait aucune conscience du danger. En se déportant vers la gauche pour revenir sur la chaussée, Billy Paul regarda dans le rétroviseur pour vérifier si le véhicule qu’il venait de dépasser s’en était tiré sans accrochage. Il vit la collision, l’entendit très distinctement et sentit son estomac se nouer avec l’horreur de la situation ; instinctivement, il appuya sur la pédale de frein. En tournant la tête en direction de l’accident, Loyce s’écria : «C’est la voiture de ton papa!» Billy Paul exécuta rapidement un virage en U et se rendit à vive allure sur les lieux de l’accident. D’une voix chevrotante, il dit : «Ça ne peut pas être Papa, car la voiture que je viens de dépasser était entre notre voiture et celle de Papa! «En arrivant sur les lieux, ses phares lui révélèrent une scène cauchemardesque : des automobiles fracassées et des corps mutilés. Un des véhicules était une berline de marque Chevrolet 1959 ; l’autre était la familiale de marque Ford de son père. Comme la berline roulait au milieu de la route, la Ford de son père l’avait frappé de plein fouet : phare avant gauche à phare avant gauche. Sous l’impact de la violente collision, le métal s’était froissé et les véhicules étaient tordus. La roue avant du côté droit était indemne, mais celle de gauche, du côté du conducteur, était complètement enfoncée et coincée sous le compartiment moteur. Les deux engins étaient maintenant à plusieurs pieds l’un de l’autre, des fontaines de vapeur s’échappant des deux radiateurs accidentés. Le pavé qui les séparait était jonché d’huile et d’éclats de vitre. L’impact avait projeté le conducteur de la Chevrolet sur la chaussée, où il gisait inerte, face contre terre. Le conducteur de la voiture que Billy Paul avait dépassée était déjà à ses côtés, vérifiant son état. Il n’avait fallu que quelques secondes à Billy Paul pour absorber toute la scène. Puis il vit son père. L’impact avait été si violent, que tout le haut de son corps avait défoncé le pare-brise.4 Il gisait maintenant à demi sorti de la voiture, le bas du corps encore pris dans les décombres. Il n’y avait aucune trace de Meda ou de Sarah. Aussitôt que Billy Paul eut immobilisé leur voiture, Loyce avait ouvert sa porte et s’était précipitée sur la familiale. Billy Paul ordonna à Joseph et à Paul de rester dans la voiture, puis il suivit sa femme. Pendant que Loyce était allée vérifier du côté des passagers pour trouver Meda et Sarah, Billy Paul essaya de venir en aide à son père. La tête de Bill reposait sur le capot endommagé. Son bras gauche était coincé dans la porte enfoncée et sa jambe gauche était littéralement enroulée autour de la colonne de direction du volant. Billy Paul évalua rapidement la situation précaire de son père. Cela semblait sans espoir. Il tendit les bras par-dessus le capot déformé et prit la tête de son père entre ses mains. À ce moment précis, Joseph hurla. Sans même ouvrir les yeux, Bill demanda : «Qui était-ce?» «C’était Joseph», lui répondit Billy Paul. «Dis à Joseph que tout va bien «lui répondit Bill faiblement. Après une courte hésitation, il demanda : «Es-tu capable de me tirer d’ici?» «Non, je ne le peux pas. «Puis, il eut une inspiration. «Papa, regarde-moi.» Bill ouvrit les yeux. Son regard était lointain. Billy Paul dit : «Si tu prononces la Parole, Papa, tu t’en sortiras.» Bill ferma les yeux et se détourna de son fils. De l’autre côté de la voiture, Loyce s’écria en pleurant : «Billy, ta mère est morte.» Billy Paul accourut de l’autre côté et trouva Meda affaissée comme une poupée de chiffon sur le plancher de la voiture, coincée entre le siège et la chaufferette d’auto. Il tâta son pouls, d’abord au cou, puis au poignet. Il n’y avait aucun battement. Selon toutes apparences, son cœur avait cessé de battre. Il entendit Sarah gémir et se lamenter à l’arrière. Accourant de nouveau de l’autre côté de la voiture, il se pencha tout près de son père et dit : «Papa, je sais que tu es en très mauvaise posture mais je ne sais pas comment je pourrais te tirer de là sans te faire encore plus de mal. Il faut que j’attende du secours. Je peux entendre Sarah se lamenter, mais je crois qu’elle s’en sortira. Mais Papa, je pense que Maman est morte.» Bill releva la tête légèrement et demanda : «Où est-elle?» «Elle est sur le plancher à ta droite.» Lentement et péniblement, Bill allongea son bras droit vers le plancher de la voiture à sa droite jusqu’à ce qu’il touche le corps de Meda. Puis il pria : «Seigneur, ne laisse pas Maman mourir. Sois avec elle en cette heure de besoin. «Un moment plus tard, Meda bougea un peu et gémit. Billy Paul demanda : «Devrais-je essayer de sortir Maman de la voiture?» «Non «murmura Bill. «Laisse-la tranquille jusqu’à ce que le secours vienne ; et laisse Sarah tranquille aussi.» Il y avait maintenant beaucoup d’automobilistes qui s’étaient arrêtés pour offrir de l’aide. Quelqu’un s’était rendu à Friona pour alerter la police. Des voitures de police, une ambulance et une dépanneuse avaient toutes convergé sur les lieux. Les ambulanciers paramédicaux avaient réussi à extraire Meda et Sarah de la familiale et les avaient embarquées dans l’ambulance pour les transporter d’urgence à l’hôpital de Friona. Les ambulanciers revinrent rapidement pour prendre les occupants de l’autre voiture. Le conducteur de la Chevrolet 1959 était mort, mais ses passagers étaient toujours vivants, quoique sérieusement blessés.5 Pendant que l’ambulance faisait la navette entre le lieu de l’accident et l’hôpital, l’équipe d’urgence tentait de sortir Bill de la carcasse de tôle. Son coude était coincé dans le métal tordu de la porte. Masses et de pieds-de-biche en main, les secouristes essayaient de forcer la porte à relâcher sa victime, mais ils n’y arrivaient pas. Tout le monde était conscient que les minutes étaient comptées pour sauver la vie de Bill. Un des observateurs suggéra un plan risqué, mais Billy Paul voulut l’essayer. Cet homme conduisait un camion à quatre roues motrices équipé d’une chaîne de gros calibre. Il positionna son camion en face de la familiale accidentée et accrocha sa chaîne aux charnières de la porte et au pare-choc arrière. Lorsque le camion tira, la familiale s’étira de quelques fractions de pouces [centimètres]. C’était tout ce que cela prenait. Billy Paul entra par la porte arrière et réussit à libérer le bras de son père coincé dans la porte avant. Puis il s’étira et libéra la jambe enroulée autour de la colonne de direction. Aussi délicatement que possible, il souleva et tira son père vers la porte où d’autres bras forts attendaient pour lui porter secours. Billy Paul eut la permission de rester auprès de son père dans l’ambulance pour se rendre au petit hôpital de Friona. L’équipe médicale réalisa rapidement que les blessures de Bill étaient trop importantes pour tenter de lui sauver la vie avec l’équipement limité qui était à leur disposition. Ils prirent les dispositions nécessaires pour transférer Bill, Meda et Sarah à l’hôpital Northwest Texas d’Amarillo. Meda et Sarah furent de nouveau placées en ambulance pour effectuer ce trajet de soixante-dix milles [110 km]. La condition de Bill n’était pas encore assez stable pour risquer un trajet en ambulance de 90 minutes. Il était entré en état de choc et une transfusion sanguine s’imposait s’il devait passer la nuit. Malheureusement, la banque de sang de ce petit hôpital ne contenait pas les quantités suffisantes de sang compatible à celui de Bill pour répondre à son besoin urgent. Billy Paul offrit de son sang, mais son groupe sanguin n’était pas compatible avec celui de son père. Un shérif de la région offrit alors le sien ; par bonheur, il était compatible. À 6 h du matin, Bill fut dépêché en ambulance. On accorda de nouveau à Billy Paul la permission de voyager à l’arrière, aux côtés de son père. Ils arrivèrent à l’hôpital d’Amarillo à 7 h 30, le dimanche matin 19 décembre. Après avoir pris des nouvelles de Meda et de Sarah, Billy Paul téléphona à la famille et aux amis pour leur faire part du bilan de la situation. Sarah avait subi plusieurs fractures vertébrales mais sa moelle épinière était intacte et la perception sensorielle dans ses membres était normale. Somme toute, son pronostic médical était bon. Elle souffrait cependant de plusieurs lacérations buccales à cause de ses broches orthodontiques. Par contre, le pronostic de Meda était moins prometteur. Elle avait subi une commotion cérébrale ainsi que multiples lacérations, contusions et fractures. La condition de Bill était encore pire. Comme son bras et sa jambe étaient fracturés en plusieurs endroits, les médecins ne savaient pas s’ils se réaligneraient correctement par la suite. Pendant que Billy Paul faisait des appels téléphoniques, les médecins avaient commencé à opérer son père. Billy Paul était exténué, il n’avait pas dormi depuis les 24 dernières heures et le stress relié à toute cette épreuve l’avait complètement vidé. À 8 h, Pearry Green entra dans la salle d’attente et offrit de s’occuper de la tâche des appels téléphoniques que Billy Paul s’était imposée. Billy Paul lui tendit le téléphone ainsi que la liste des personnes à appeler et il s’étendit sur un divan. Il s’endormit sur-le-champ. Au bout d’un moment, une infirmière vint dire à Pearry que M. Branham était sorti de la salle d’opération mais que sa condition était encore critique. Elle demanda à Pearry s’il désirait le voir. Pearry suggéra qu’on réveille Billy Paul afin de lui permettre de voir son père mais l’infirmière croyait qu’il était préférable de le laisser dormir. Pearry pénétra à l’intérieur de l’unité des soins intensifs et s’arrêta d’abord pour regarder Meda. Elle était toujours inconsciente et son visage était tellement enflé qu’elle était presque méconnaissable. Un rideau blanc séparait son lit de ceux des autres patients de l’unité. Pearry s’avança jusqu’au lit de Bill. Son bras et sa jambe gauche étaient en traction et il respirait par une canule qu’on avait insérée dans sa trachée. Pearry lui dit : «Frère Branham, vous n’auriez qu’à prononcer la Parole…» Bill ne répondit pas. Pearry fredonna doucement : «Sur les ailes d’une colombe blanche». Vers la fin de la chanson, Bill ouvrit les yeux. Un léger sourire fendit ses lèvres. Pearry lui dit alors : «Frère Branham, j’ai vu la lune hier soir ; elle n’était qu’un mince croissant de lumière avec une larme rouge sang à sa pointe inférieure. Je n’ai jamais rien vu de semblable.» Bill se tortilla faiblement, comme s’il aurait voulu s’asseoir. Il essaya de dire quelque chose mais ses paroles se perdirent dans la canule de sa trachéotomie. L’infirmière entra en disant : «M. Green, vos cinq minutes sont écoulées.» Ce fut la dernière fois que Bill réagissait à une voie humaine. Il glissa bientôt dans un coma profond. Au cours des trois prochains jours, plusieurs se rendirent à l’hôpital pour venir offrir consolations et prières à la famille Branham. Le mardi 21 décembre, Meda reprit connaissance. Bien qu’elle fût capable de reconnaître Billy Paul et Rebekah, elle n’avait aucun souvenir de l’accident. Rendus au mercredi, les médecins commençaient à s’inquiéter de l’enflure excessive à l’œil gauche de Bill. Selon eux, la cause probable était un œdème cérébral, une condition grave qui pouvait entraîner la mort. Ils recommandaient une opération consistant à exciser un petit morceau d’os crânien afin de diminuer la pression au cerveau. Opérer ou ne pas opérer? La décision reposait entièrement sur les épaules de son fils de trente ans, Billy Paul. Après avoir consulté la famille et prié avec les soixante-cinq frères chrétiens réunis dans la salle d’attente, Billy Paul consentit à l’opération. Bien que la procédure fût un succès, Bill demeura inconscient. Le jeudi, le chirurgien orthopédiste, Dr Hines, signala que les os fracturés du bras gauche de Bill avaient commencé à se réaligner. Il était sûr de pouvoir lui enlever sa traction et de lui poser un plâtre d’ici quelques jours. Tout au long de la semaine, le téléphone de la salle d’attente ne dérougissait pas tandis qu’une multitude de gens de tous les coins du monde appelaient pour s’enquérir de la condition de William Branham. Ceux qui attendaient dans la salle d’attente se relayaient pour prendre les appels et donner des rapports. Pearry Green s’était porté volontaire pour s’occuper du téléphone de 3 h à 6 h, tous les matins. Le vendredi, à 4 h 37 du matin, l’infirmière vint informer Pearry que le révérend Branham avait arrêté de respirer de lui-même et qu’elle l’avait donc branché sur un respirateur. Les heures passèrent. Autant il faisait froid et venteux à l’extérieur de l’hôpital, autant l’atmosphère était morose et déprimante à l’intérieur de la salle d’attente. Vers 5 h de l’après-midi [17 h], Billy Paul se rendit à la cafétéria de l’hôpital pour manger. Pearry Green resta assis dans la salle d’attente. Les larmes aux yeux, une infirmière sortit de la salle des soins intensifs en disant : «M. Green, iriez-vous chercher M. Branham? Dr Hines aimerait lui parler.» «Est-ce que tout est fini? «demanda Pearry. Elle lui fit oui de la tête et s’en alla. Pearry trouva Billy Paul dans la cafétéria et lui fit le message. Les deux hommes retournèrent ensemble à la salle d’attente de l’unité des soins intensifs où une infirmière leur demanda d’attendre dans la salle de consultation à côté du poste des infirmières. Peu de temps après, le Dr Hines entra et dit à Billy Paul : «J’ai des nouvelles tristes à vous annoncer, M. Branham. Votre père est décédé à 5 h 49 [17 h 49] de l’après-midi. C’était le 24 décembre 1965 — la veille de Noël. Bien qu’il n’était âgé que de 56 ans, tous ceux qui le connaissaient le con sidéraient comme éternel. Peu après Noël, Meda et Sarah furent transportées par avion à Jeffersonville et placées au Clark County Memorial Hospital. Bien que la mère et la fille prenaient lentement des forces, ni l’une ni l’autre n’était assez bien pour assister aux funérailles. Les funérailles de William Branham eurent lieu à Jeffersonville le mercredi 29 décembre 1965. Des centaines de personnes s’entassèrent dans le Branham Tabernacle et une multitude resta dehors dans leurs voitures pour écouter le service funèbre diffusé sur les ondes radio. Pendant que le service tirait à sa fin, les gens défilèrent pendant une heure devant le cercueil pour rendre leurs derniers hommages à la dépouille. Le corps de William Branham ne fut pas enterré le jour même. Plutôt, il fut retourné au salon funéraire Coots où il fut remisé dans un caveau mortuaire. Billy Paul voulait permettre à sa belle-mère de décider si elle préférait que le corps de son mari soit enterré à Jeffersonville ou à Tucson. Comme Meda souffrait de confusion mentale à la suite de sa commotion cérébrale, elle ne se sentit pas prête à prendre une décision éclairée avant plusieurs mois. Le 11 avril 1966, William Branham fut enterré au Eastern Cemetery à l’intersection des rues Eighth et Graham, à Jeffersonville, en Indiana. Ultérieurement, un monument en forme de pyramide fut érigé au-dessus de sa tombe. Un aigle de bronze aux ailes relevées, aux pattes projetées vers l’avant et aux serres ouvertes semble descendre du ciel pour se poser au sommet de cette pyramide de cinq pieds [1,5 m] de hauteur. Deux Écritures sont gravées sur la pyramide. Malachie 4:5 et Apocalypse 10:7. Voici, je vous enverrai Élie, le prophète, avant que le jour de l’Éternel arrive, ce jour grand et redoutable. * * * * * Mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes. 1 Le baptême — Mathieu 28:19 ; Actes 2:38. La communion – 1 Corinthiens 11:23-26. Le lavement des pieds — Jean 13:2-15 2 Marc 14:25 3 William Branham n’a jamais pu exposer les trophées de son safari africain. En effet, il avait laissé ses 33 trophées de chasse à l’aéroport de Beira, au Mozambique, en leur demandant de les lui faire parvenir aux États-Unis, par avion. Malheureusement, les trophées avaient dû être volés au Mozambique, et ne se rendirent jamais à destination. Comme la compagnie aérienne était en tort, elle lui avait offert un billet d’avion gratuit pour couvrir les frais de son prochain safari en Afrique. Bien entendu, il n’a jamais pu profiter de leur offre. 4 En 1965, la majorité des voitures n’étaient pas dotées de ceintures de sécurité. 5 Billy Paul apprit plus tard que Santiago Luis Ramos, le conducteur de la Chevrolet 1959, n’était qu’un jeune ouvrier agricole âgé de 17 ans. Il avait reçu son congé d’une maison de correction de l’État vers la fin du mois de novembre et avait acheté cette voiture, avec un acompte de 100 $ [77 euros], seulement trois jours avant l’accident. Il était en train de boire de l’alcool avec ses trois amis. Des bouteilles d’alcool entamées furent trouvées dans la Chevrolet accidentée.

Jules Pierre Moune

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