Résumé des âges de l’Eglise
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CHAPITRE 10 RÉSUMÉ DES ÂGES
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Notre étude ayant consisté en un exposé verset par verset des passages de l’Écriture qui traitent des sept âges, nous n’avons pas fait ressortir suffisamment le schéma historique continu de l’Église. C’est donc ce que nous nous proposons de faire dans ce chapitre.ci, en commençant à l’Âge d’Éphèse pour suivre tout au long des âges l’Église et son histoire telles que l’Esprit de Dieu les a montrées à Jean. Plutôt que d’ajouter de la matière à ce qui a déjà été dit, nous allons nous efforcer de faire le lien entre les éléments que nous avons exposés.
L’étude que nous avons menée nous a déjà appris que l’Apocalypse est en grande partie mal comprise parce que nous ne savions pas auparavant que “l’Église” de laquelle et à laquelle il est parlé dans ce livre n’est pas uniquement l’ecclesia, “les élus”, “le corps de Christ”, “l’épouse”, mais tout l’ensemble des gens qui se disent Chrétiens, qu’ils le soient réellement ou seulement de nom. Comme tout Israël n’est PAS Israël, tous les Chrétiens ne sont PAS des Chrétiens. Nous avons ainsi appris que l’Église est composée de deux vignes : la vraie et la fausse. Deux sortes d’esprits motivent les deux vignes : l’une des vignes a le Saint.Esprit, alors que l’autre est revêtue de l’esprit de l’antichrist. Toutes les deux affirment connaître Dieu et être connues de Lui. Toutes les deux prétendent parler de la part de Dieu. Toutes les deux croient certaines vérités très fondamentales, et sont en désaccord sur d’autres. Mais, comme toutes les deux portent le nom du Seigneur en s’appelant chrétiennes (de Christ) et se réclament par ce nom d’un lien avec Lui (que Dieu appelle mariage), Dieu les tiendra toutes deux pour responsables envers Lui, et par conséquent, Il s’adresse aux deux.
Nous avons ensuite appris que ces deux vignes allaient pousser côte à côte jusqu’à la fin des âges, où elles arriveraient toutes les deux à maturité et seraient toutes les deux récoltés. La fausse vigne ne parviendrait pas à vaincre et à détruire la vraie vigne, mais la vraie vigne n’arriverait pas non plus à amener la fausse vigne à une relation salvatrice avec Jésus-Christ.
Nous avons appris – vérité ô combien surprenante – que le Saint.Esprit pouvait descendre sur des Chrétiens non régénérés, de la fausse vigne, et qu’Il descendrait effectivement sur eux et se manifesterait à travers eux avec puissance par divers signes et prodiges, de même que Judas a eu un ministère indéniable dans le Saint-Esprit, et pourtant il a été déclaré qu’il était un démon.
Avec ces principes en tête, commençons à suivre l’Église à travers les sept âges.
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L’Église est née à la Pentecôte. Comme le premier Adam a reçu directement de la main de Dieu une épouse qui est restée pure pendant un court laps de temps, de même Christ, le dernier Adam, a reçu une nouvelle épouse pure à la Pentecôte; et elle s’est séparée et est restée quelque temps sans souillure. “Et aucun des autres n’osait se joindre à eux” (Actes 5.13), et : “Le Seigneur ajoutait chaque jour à l’Église ceux qui étaient sauvés.” Actes 2.47. Nous ne savons pas combien de temps cet état de choses a duré, mais un jour, tout comme Ève avait été tentée et séduite par Satan, l’Église a été contaminée par l’entrée d’un esprit antichrist. “C’est celui [l’esprit] de l’antichrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.” I Jean 4.3. Et Jésus a dit de Son épouse de ce premier âge : “Ce que J’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi d’où tu es tombé, repens-toi.” Apocalypse 2.4-5. Dans ce premier âge, l’Église était déjà une “femme déchue”. Comme Satan avait connu Ève avant Adam, Satan avait maintenant séduit l’Église, l’épouse de Christ, avant “le souper des noces de l’Agneau”. Et qu’y avait-il au juste parmi eux pour causer la chute? Rien d’autre qu’Apocalypse 2.6 : “LES OEUVRES DES NICOLAÏTES.” Le premier âge avait déjà cessé de suivre la pure Parole de Dieu. Ils avaient violé l’exigence de Dieu d’une Église entièrement dépendante de Lui (s’en remettant entièrement à Dieu pour qu’Il accomplisse Sa Parole de A à Z sans recourir au gouvernement humain), en se tournant vers le nicolaïsme, qui est l’organisation d’un gouvernement humain au sein de l’Église, lequel, comme tous les gouvernements, s’érige en législateur. Ils ont fait exactement comme Israël : par opportunisme, ils ont remplacé la Parole et l’Esprit par le gouvernement humain.
La mort était entrée. Comment le savons nous? N’entendons-nous pas la voix de l’Esprit, qui s’est élevée en ce premier âge, pour tous ceux qui veulent bien entendre, alors qu’Il appelle : “À celui qui vaincra Je donnerai à manger de l’Arbre de Vie dans le paradis de Dieu.” L’Église avait déjà trop absorbé de l’arbre de la mort (c’est-à-dire de la fausse vigne dénominationnelle) qui finira dans l’étang de feu. Mais il n’y a maintenant plus de chérubins gardant l’Arbre de Vie avec une épée flamboyante. Maintenant, Dieu ne quitte plus l’Église, comme Il avait quitté l’Éden. Oh non. Il restera constamment au milieu de Son Église, jusqu’au dernier âge. Et jusque-là, Il appelle chacun à venir.
Faisons maintenant bien attention ici. Le message à l’ange de l’Église qui est à Éphèse n’est pas un message à l’Église locale de la ville d’Éphèse; c’est un message à l’ÂGE. Et cet âge renfermait en lui la semence de la vérité et la semence de l’erreur, tel qu’exprimé dans la parabole du blé et de l’ivraie. Les âges de l’Église sont le champ, et dans ce champ il y a du blé et de l’ivraie. La fausse Église s’est organisée, elle a humanisé le gouvernement et la Parole, et elle a combattu les vrais Chrétiens.
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L’ivraie pousse toujours bien mieux que le blé ou toute autre plante cultivée. L’Église-ivraie a grandi rapidement pendant ce premier âge. Mais l’Église-blé prospérait elle aussi. À la fin du premier âge déjà, les oeuvres des Nicolaïtes prospéraient dans les Églises locales de la fausse vigne, et elles cherchaient de plus en plus à étendre leur influence vers l’extérieur. Cette influence s’est répercutée sur la vraie Église, car des hommes comme le vénérable Polycarpe se disaient évêques, en donnant à ce titre un sens que la Parole ne lui donne pas. Dans cet âge également, la vraie Église avait perdu son premier amour. Cet amour était symbolisé par l’amour d’une jeune mariée et de son époux à leur mariage et durant leurs premières années de vie conjugale. Or, cet amour absolu et cet abandon total à Dieu se refroidissaient.
Mais remarquez. Apocalypse 2.1 nous montre le Seigneur Jésus au milieu de Son Église, tenant les messagers dans Sa main droite. Cette épouse qui est tombée, le corps de l’Église où se mêlent maintenant le vrai et le faux, Il ne l’abandonne pas pour autant. Elle Lui appartient. C’est aussi exactement ce que dit Romains 14.7-9 : “En effet, nul de nous ne vit pour lui-même, et nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes au Seigneur. Car Christ est mort et il a repris la vie, afin d’être Seigneur de tous, des morts comme des vivants [d’après la version anglaise du roi Jacques].” Sur la croix, Il a acquis TOUT le monde. Ils sont à Lui. Il est le Seigneur des vivants et des morts. (Pour ce qui est de la propriété, et NON de la relation.) Et Il marche au milieu de ce corps qui contient la vie et la mort.
Ce qui a été planté dans le premier âge est appelé à se développer dans le deuxième, et dans tous les autres âges, jusqu’à arriver à maturité pour être moissonné. Ainsi nous nous attendons dans l’Âge de Smyrne à trouver une révélation de l’Esprit qui donne un supplément de lumière et une vue plus large sur l’histoire du corps de l’Église.
Dans cet âge, la haine de la fausse vigne s’accroît. Vous voyez, ils se sont séparés (au verset 9) d’avec ceux de la vraie. Ils sont sortis du milieu d’eux. Ils étaient des menteurs. Ils disaient être ce qu’ils ne sont pas. Mais Dieu les a-t-Il détruits? Non. “Laissez-les, et elles parviendront toutes les deux à la moisson.
– Mais, Seigneur, il faut les détruire, car elles détruisent Ton peuple. Elles les tuent.
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– Non, laissez-les. Mais à Mon épouse, Je dis : ‘Sois fidèle jusqu’à la mort. Aime-Moi encore davantage.’”
Nous apprenons par des termes sans équivoque que cette fausse vigne est la vigne de Satan. C’est par lui (Satan) qu’ils se rassemblent. Ils se rassemblent au Nom de Dieu, et mentent en disant appartenir à Christ. Ils prêchent, enseignent, baptisent, adorent, participent à plusieurs rites que Christ a donnés à l’Église, et pourtant ils ne sont pas de Dieu. Mais, puisqu’ils disent l’être, Dieu les en rend responsables, et dans chaque âge, Il parle d’eux et s’adresse à eux. Voilà qui nous rappelle tout à fait Balaam. Il avait la fonction de prophète. Il connaissait la manière d’aborder Dieu correctement, comme il en a fait la preuve en sacrifiant les animaux purs. Et pourtant, il n’était pas un vrai PROPHÈTE DE LA PAROLE; en effet, quand Dieu lui a dit de ne pas aller honorer Balak de sa présence, il a cherché à y aller quand même, avide de richesse et de prestige. Dieu l’a donc laissé y aller. La volonté parfaite de Dieu a cédé la place à la volonté permissive de Dieu, à cause du “désir du coeur” de Balaam. Dieu lui a bel et bien dit : “Vas-y.” Dieu avait-Il changé d’avis? Non monsieur. Dieu arriverait à Ses fins, quand même Balaam y irait. Balaam n’a pas annulé la volonté de Dieu. Dieu arriverait quand même à Ses fins. C’est Balaam qui allait y perdre, car il n’a pas tenu compte de la Parole. Et c’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui : les femmes qui prêchent, l’organisation, les fausses doctrines, etc., et les gens qui adorent Dieu, qui ont les manifestations de l’Esprit et qui continuent comme Balaam, en prétendant que Dieu leur a parlé, même quand la commission qu’ils ont reçue est contraire à la Parole révélée. Je ne dis pas que Dieu ne leur a pas parlé. Seulement, c’est comme la deuxième fois qu’Il a parlé à Balaam. Il savait que Balaam voulait le désir de son coeur plus que la Parole, et Il le lui a accordé, tout en veillant à arriver quand même à SES fins. Aujourd’hui aussi, Dieu donne le feu vert aux gens qui veulent poursuivre ce qu’ils désirent dans leur coeur, parce qu’ils ont déjà rejeté la Parole. MAIS LA VOLONTÉ DE DIEU S’ACCOMPLIRA DE TOUTE FAÇON. Amen. J’espère que vous le voyez. Cela permettra de comprendre beaucoup de choses qui se sont passées tout au long des âges, mais ce sera surtout utile pour notre dernier âge, où l’on voit tant de manifestations et de bénédictions extérieures, alors que toute cette période s’oppose carrément à la “Volonté de Dieu révélée par la Parole”.
Si jamais il y a eu un âge qui a reçu un message fort et clair, c’est bien cet âge-là. Il s’agissait, et il s’agit toujours, de cette vérité de l’Ancien Testament : “Le fils de l’esclave affligera le fils de la femme libre jusqu’à ce que le fils de l’esclave soit chassé.” Nous voyons par là que la haine et les blasphèmes de Satan contre les vrais Chrétiens seront exprimés par un groupe de faux Chrétiens, des Chrétiens de nom, et que ces choses vont augmenter jusqu’à ce que Dieu déracine la fausse vigne à la fin de l’Âge de Laodicée.
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Le troisième âge nous révèle, par l’Esprit de prophétie, que l’Église mondaine allait adopter le nicolaïsme comme doctrine. La séparation du clergé d’avec les laïques a évolué depuis la vérité Biblique selon laquelle les anciens (les bergers des troupeaux locaux) gouvernaient le troupeau par la Parole, pour devenir les “oeuvres des Nicolaïtes”, c’est-à-dire le clergé qui s’organisait en une hiérarchie à plusieurs niveaux de domination, formule contraire à l’Écriture et qui évolua ensuite vers une prêtrise qui plaçait le clergé entre les hommes et Dieu, donnant certains droits au clergé, tout en privant les laïques des droits que Dieu leur donne. C’était une usurpation. Dans cet âge, c’est devenu une doctrine. On a instauré cette doctrine dans l’Église, en la faisant passer pour la vraie Parole de Dieu, ce qu’elle n’était absolument pas. Mais le clergé disait que c’était la Parole de Dieu; par conséquent, cette doctrine était donc antichrist.
Comme le gouvernement par des hommes n’est rien d’autre que de la politique, l’Église s’est retrouvée mêlée à la politique. Ce mélange reçut le soutien d’un empereur-dictateur qui allia la politique de l’Église à la politique de l’État et imposa la fausse Église (la fausse religion de Satan) en guise de vraie religion. Ainsi nous voyons, dans plusieurs édits proclamés par différents empereurs, que la fausse Église, disposant maintenant de la puissance de l’État, redoublait d’acharnement pour détruire la vraie vigne.
La vraie vigne n’était hélas pas entièrement exempte de cette doctrine. Je ne veux pas dire par là que la vraie vigne ait à aucun moment instauré comme doctrine les idées des Nicolaïtes. Loin de là. Mais ce petit ver de la mort grignotait sans relâche la vraie vigne, dans l’espoir de la faire tomber. Même à l’intérieur de la vraie Église, des hommes que Dieu avait appelés à être des surveillants donnaient à ce titre un sens un peu plus étendu que celui d’une simple responsabilité locale. Il n’y avait plus alors dans l’Église la compréhension claire qu’avait Paul. En effet, Paul disait : “Et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.” Peu importe combien il avait d’autorité, Paul poussait toujours les gens à regarder à Dieu, de Qui vient toute l’autorité. Le clergé, quant à lui, considérait toujours la Conduite de Dieu ADDITIONNÉE DE LA CONDUITE HUMAINE. Ainsi, en rendant l’honneur à qui l’honneur ne revenait pas, nous voyons que la vraie Église s’est entachée d’humanisme. Une fois établis le nicolaïsme, la succession apostolique, les prédicateurs placés par des supérieurs, les pasteurs plébiscités par le vote, etc., l’Église n’avait plus qu’un pas à faire pour arriver au balaamisme. La deuxième étape vers la “profondeur de Satan” était maintenant lancée.
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Cette deuxième étape était la doctrine de Balaam (décrite dans Apocalypse 2.14), par laquelle Balaam avait enseigné à Balak à mettre une pierre d’achoppement devant les enfants d’Israël par une “réunion tous ensemble”. Là, les invités allaient faire encore deux choses contraires à la Parole de Dieu. Vous vous souvenez que Balak avait besoin d’aide pour conserver son royaume. C’est au personnage spirituel le plus en vue de l’époque, à Balaam, qu’il s’est adressé. Balaam lui a donné le conseil qui a piégé Israël et l’a conduit à la destruction. Il s’agissait, d’abord, de leur suggérer de se réunir tous pour discuter, pour manger ensemble et pour aplanir leurs différends. Après tout, la compréhension mutuelle peut faire beaucoup de choses. Une fois ceci acquis, on a une bonne base pour continuer. L’étape suivante, ce serait d’adorer ensemble – bien sûr, en insistant un peu, l’hôte peut en général pousser les invités à aller beaucoup plus loin qu’ils ne l’avaient prévu au départ. Et ce n’est pas arrivé qu’à l’Église de Dieu de l’Ancien Testament, mais aussi à l’Église du Nouveau Testament. En effet, il y eut un empereur qui, comme Balak, avait besoin d’aide pour asseoir son royaume. Constantin a donc invité l’Église chrétienne de nom, la Première Église chrétienne de Rome, à l’aider à rassembler derrière lui les Chrétiens, qui représentaient un groupe très important. Le résultat fut le concile de Nicée de l’an 325. Les vrais Chrétiens et les Chrétiens de nom s’y réunirent, invités par Constantin. Les vrais Chrétiens n’auraient même pas dû se rendre à cette réunion. Malgré tout ce que Constantin a pu faire pour les amener à tous s’unir, les vrais croyants savaient qu’ils n’étaient pas à leur place, et ils sont partis. Mais à ceux qui sont restés, Constantin donna accès au trésor de l’État et au pouvoir politique et physique. On apprit aux gens à adorer les idoles et à pratiquer le spiritisme; en effet, on plaça dans les édifices des statues portant le nom des saints, et on enseigna aux gens à communier avec les morts, et à prier les saints, ce qui n’est ni plus ni moins que du spiritisme. À la place de la nourriture véritablement nécessaire à l’homme, la Parole de Dieu, on leur donna des credos, des dogmes et des rites, imposés aussi par l’État, et pour couronner le tout, on leur fit trois dieux à partir du nom en trois parties du Seul Vrai Dieu, et le baptême au Nom du Seigneur Jésus-Christ céda la place au baptême païen des trois titres.
Les vrais croyants n’auraient pas dû s’y rendre. Ils avaient déjà perdu beaucoup de la vérité; et maintenant, ils allaient eux aussi perdre la compréhension de la Divinité et cesser de baptiser dans les noms pour baptiser dans les titres.
Mais examinez bien cette doctrine de Balaam. Remarquez qu’il s’agit avant tout de la manoeuvre délibérée d’un clergé corrompu, visant à lier les gens à eux en les entraînant volontairement dans le péché de l’incrédulité. La doctrine nicolaïte, c’était la corruption du clergé, qui cherchait à établir un pouvoir politique en son sein, tandis que le balaamisme, c’était le fait de soumettre les gens à leur système de credos et de culte pour garder la main sur eux. Mais remarquez bien : qu’est-ce qui a lié les gens à l’Église de nom, et qui les a par là même détruits? C’étaient les credos et les dogmes, dont on avait fait des principes d’Église. C’était la doctrine de l’Église catholique romaine. On ne leur donnait pas la vraie nourriture, la Parole. La nourriture qu’on leur donnait, c’est celle qui provenait du culte des idoles : le paganisme de Babylone affublé de termes chrétiens. Et il y a le même esprit et la même doctrine parmi tous les protestants; ils l’appellent la DÉNOMINATION. Le nicolaïsme, c’est l’organisation, c’est d’humaniser la conduite de l’Église, et de déposer ainsi l’Esprit. Le balaamisme, c’est le mouvement dénominationnel, qui remplace la Bible par un manuel d’Église. Et jusqu’à ce jour, beaucoup d’enfants de Dieu restent captifs dans le piège des mouvements dénominationnels, et Dieu leur crie : “Sortez du milieu d’elle, Mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux.” Vous voyez, ils sont ignorants. Mais si l’enlèvement avait lieu maintenant même, l’ignorance ne pourrait en aucun cas être invoquée pour faire appel du jugement que Dieu prononce sur ceux qui sont dans le mauvais clan.
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Le fait que le clergé s’organise avec une hiérarchie de subordination, dirigée par un président, c’est une manifestation de l’esprit antichrist, même si, en apparence, c’est une chose merveilleuse et nécessaire. C’est bel et bien mettre le raisonnement humain à la place de la Parole. Et toute personne qui se trouve dans une dénomination organisée est en plein dans un système antichrist. Mais je tiens à dire ceci, et que ce soit bien clair : JE NE SUIS PAS CONTRE LES GENS, JE SUIS CONTRE LE SYSTÈME.
Une fois l’Église unie à l’État, la scène est prête pour l’âge des ténèbres. En effet, l’Église restera désormais plongée un millier d’années dans la profondeur des ténèbres, connaissant les profondeurs de Satan. Quand des gens religieux adoptent le nicolaïsme en même temps que le balaamisme, et qu’ils disposent de la puissance financière, du pouvoir politique et de la force physique pour les appuyer, alors il n’y a qu’une seule direction où ils peuvent aller. Cette direction, c’est tout droit dans la doctrine de Jézabel. Pourquoi dire cela? C’est que, comme nous l’avons montré dans notre étude du quatrième âge, Jézabel était une Sidonienne, fille d’Ethbaal, le grand prêtre d’Astarté. Ethbaal était un assassin. Cette femme épousa Achab (roi d’Israël) pour des raisons de convenance politique. Puis elle s’empara de l’autorité religieuse sur le peuple, fit mettre à mort les Lévites, et fit bâtir des temples où elle attira les gens à venir adorer Astarté (Vénus) et Baal (le dieu soleil). C’est elle qui établit l’enseignement et elle le fit enseigner par ses prêtres, qui à leur tour poussèrent les gens à l’accepter. Vous voyez là exactement ce qu’était l’Église de nom dans l’âge des ténèbres. On avait alors tout abandonné de la Parole de Dieu, à part les noms et les titres de la Divinité ainsi que quelques principes Bibliques. Ce qu’ils gardaient de la Bible, ils le tordaient en en déformant le sens. Leurs collèges d’évêques, etc., écrivirent de longs traités, leurs papes se déclarèrent infaillibles et dirent qu’ils recevaient la révélation de Dieu, et qu’ils parlaient aux gens en tant que Dieu. Tout ceci était enseigné aux prêtres, qui firent croire cela aux gens par la peur. Croire autre chose signifiait la mort ou bien l’excommunication, qui pouvait être pire que la mort. C’était désormais une Église à la voix remplie d’assurance qui avait pris le contrôle, et, ivre de puissance, elle but le sang des martyrs jusqu’à ce que les vrais Chrétiens soient presque exterminés et qu’il ne reste presque plus rien de la Parole et très peu des manifestations du Saint-Esprit. Mais la vraie vigne lutta, et parvint à survivre. Dieu était fidèle au petit troupeau, et, quoi que Rome ait pu infliger à leurs corps, Rome ne pouvait pas tuer l’Esprit qui était en eux, aussi la lumière de la Vérité continua à briller, appuyée par le Saint-Esprit et la puissance.
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Il ne faudrait pas manquer de faire ici une observation fort instructive. Voyez : les oeuvres et les doctrines des Nicolaïtes, la doctrine de Balaam et l’enseignement de la fausse prophétesse Jézabel ne sont pas trois esprits ou trois principes spirituels. Ce ne sont que les trois manifestations du même esprit, qui atteint de nouvelles profondeurs. Ce n’est que l’esprit antichrist de l’organisation à ses trois degrés différents. Le clergé, après s’être séparé du peuple et avoir formé une organisation, opprima le peuple en le poussant à son tour dans l’organisation pour le lier. Cette organisation était fondée sur les credos et les dogmes qu’on enseignait aux gens à la place de la pure Parole de Dieu. Les rites et les cérémonies prirent une part de plus en plus importante dans le culte, et tout le système devint bientôt une puissance militante et diabolique qui s’efforçait de contrôler tout le monde par la persuasion du discours ou par la force physique. Ce système puisait son énergie dans ses fausses prophéties, et non dans la Parole de Dieu. Il était devenu carrément antichrist, bien qu’il se soit présenté au Nom de Christ.
Après une période désespérément longue où la Vérité semblait vouée à une mort certaine, des hommes finirent par s’élever en protestation contre l’infamie de l’Église catholique romaine : il était absolument inconcevable que de tels enseignements et une telle conduite soient de Dieu. Ces protestations furent tantôt délibérément ignorées et étouffées par l’indifférence générale, tantôt écrasées par Rome. Mais un jour, dans Sa grâce souveraine, Dieu envoya un messager du nom de Martin Luther pour lancer une réforme. Il oeuvra dans un climat où l’Église catholique romaine avait tant tiré sur la corde qu’elle était bien près de s’y pendre. De ce fait, quand Luther prêcha la justification par la foi, la vraie vigne connut une formidable croissance, chose qu’on n’avait pas vue depuis des siècles. L’Église de nom, qui avait auparavant utilisé l’appui du pouvoir politique, commençait à subir les assauts de ce même pouvoir politique. C’est là que Luther fit son erreur et que les vrais croyants firent leur erreur. Ils acceptèrent le soutien financier de l’État. Par conséquent, cet âge n’avança pas beaucoup dans la Parole. Certes il avança, Dieu en soit loué, mais comme il s’appuyait largement sur le pouvoir politique, cet âge aboutit à l’organisation, et le groupe même qui, à l’époque de Luther, s’était détaché de la fausse vigne, devenait maintenant une fille de la prostituée en retournant au nicolaïsme et au balaamisme. Cette période vit d’innombrables factions, dont il suffit de lire dans l’histoire à quel point elles se persécutaient mutuellement, et parfois s’entre-tuaient, pour voir combien elles étaient loin de la vraie semence. Mais il y avait parmi eux quelques noms, comme c’est le cas dans tous les âges.
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Voici notre seul sujet de nous réjouir de cet âge : la réforme était lancée. Il ne s’agissait pas d’une résurrection, mais d’une réforme. Ce n’était pas non plus une restauration. Seulement, le grain de blé qui était mort à Nicée et qui avait pourri pendant l’âge des ténèbres avait maintenant produit une pousse de vérité, signe qu’un jour, à la fin de l’Âge de Laodicée, juste avant que Jésus revienne, l’Église redeviendrait une Épouse-Grain de Blé, alors que l’ivraie serait moissonnée et brûlée dans l’étang de feu.
Le cinquième âge ayant largement propagé la Parole au moyen de l’imprimerie, le sixième âge eut tôt fait de tirer profit de cet état de choses. Cet âge constitua la deuxième étape de la restauration, et, comme nous l’avons dit précédemment, ce fut l’âge de l’aigrette. L’instruction y était florissante. C’était l’âge d’hommes intellectuels qui aimaient Dieu et Le servaient. Les missionnaires étaient nombreux, et la Parole se répandait dans le monde entier. C’était l’âge de l’amour fraternel. C’était l’âge de la porte ouverte. Ce fut le dernier âge long; l’Âge de Laodicée qui allait suivre serait un âge court.
Dans cet âge, la vraie vigne connut un essor sans pareil, si on considère le nombre de ses représentants à l’échelle locale et ailleurs. Cet âge vit des hommes saints accéder à des postes importants. La vraie vigne se multipliait, et la fausse vigne diminuait. Partout où la vraie vigne allait, Dieu apportait lumière, vie et bonheur. La vraie nature de la fausse vigne était dévoilée : ténèbres, misère, pauvreté, ignorance et mort. Tout comme la fausse vigne, à l’époque où elle était puissante, n’avait pas pu tuer la vraie vigne, celle-ci ne parvint pas, maintenant, à ramener la fausse vigne à Jésus-Christ. La fausse vigne s’endurcit au contraire, attendant le moment où le dernier âge toucherait à sa fin, et où elle regagnerait tout, à l’exception de ce petit troupeau qui est la vraie vigne élue de Dieu.
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Mais combien cet âge nous remplit de tristesse, alors que nous constatons que tous les grands mouvements de Dieu (et il y en a eu beaucoup) ont négligé de s’affranchir de la doctrine nicolaïte; en effet, ils se sont tous organisés, et ils sont morts. Alors, ils se sont établis en dénominations pour retenir dans des pâturages stériles des gens qui sont morts spirituellement. Sans qu’ils s’en rendent compte, tous ces groupes étaient entachés de la même erreur et, une fois la flamme du réveil passée, l’organisation prenait le pas et les gens devenaient des dénominations. Ils n’étaient que des Chrétiens de nom, même si chaque groupe déclarait avec autant d’assurance que l’Église catholique romaine que c’est eux qui étaient dans le vrai, et que tous les autres avaient tort. Assurément, tout s’était mis en place pour que, dans le dernier âge, les filles rentrent à la maison, dans le giron de Rome, sous les ailes de la mère poule.
Nous en arrivons donc au dernier âge : l’Âge de Laodicée. C’est l’âge où nous vivons. Nous savons que cet âge est le dernier, car les Juifs sont de retour en Palestine. Quels que soient les événements qui les y ont amenés, ils y sont. Et c’est maintenant le temps de la moisson. Mais avant qu’on puisse moissonner, il faut une maturation. Il faut que les deux vignes mûrissent.
L’Âge de Luther, c’était le printemps. L’Âge de Wesley, c’était l’été, l’époque de la croissance. L’Âge de Laodicée, c’est le temps de la moisson, quand l’ivraie est récoltée pour être liée et brûlée, et que le blé est engrangé pour le Seigneur.
Le temps de la moisson. Avez-vous remarqué qu’au temps de la moisson, bien que la maturation s’accélère nettement, la croissance ralentit en proportion, jusqu’à cesser totalement? N’est-ce pas exactement ce que nous voyons maintenant? La fausse vigne perd de nombreux membres au profit du communisme et de divers autres genres de croyances. Elle n’augmente pas en nombre comme elle voudrait nous le faire croire. Elle n’a plus la même emprise sur les gens qu’avant, et, dans bien des cas, on ne va plus à l’église que pour la forme. Et la vraie vigne? Que devient-elle? Est-ce qu’elle grandit? Où en sont les foules qui continuent à venir aux réunions de réveil, et à répondre aux appels à l’autel? La plupart de ces gens ne viennent-ils pas uniquement poussés par leurs émotions, ou parce qu’ils désirent quelque chose de physique plutôt que ce qui est véritablement Spirituel? Cet âge n’est-il pas comme l’époque où Noé est entré dans l’arche, où la porte s’est fermée, mais où Dieu a encore attendu sept jours avant le jugement? Pendant ces jours de silence, personne ne s’est tourné vers Dieu au vrai sens du terme.
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Et pourtant, c’est le temps de la moisson. Dans cet âge doivent donc apparaître ceux qui feront mûrir le blé et l’ivraie. L’ivraie est déjà en train de mûrir rapidement sous l’influence d’enseignants corrompus, qui détournent les gens de la Parole. Mais le blé doit mûrir, lui aussi. Alors, Dieu lui envoie le Messager-Prophète, avec un ministère confirmé pour que les élus l’acceptent. Ils l’écouteront, comme l’Église primitive a écouté Paul, et cette vigne mûrira dans la Parole jusqu’à devenir une Épouse-Parole dans laquelle se trouveront les oeuvres puissantes qui accompagnent toujours la Parole et la foi pures.
Les groupes de la fausse Église se rassembleront dans un conseil oecuménique d’Églises. Ce conseil oecuménique des Églises est l’IMAGE FAITE À LA BÊTE. Apocalypse 13.11-18 : “Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon. Elle exerçait toute l’autorité de la première bête en sa présence, et elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête, dont la blessure mortelle avait été guérie. Elle opérait de grands prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer en présence de la bête, disant aux habitants de la terre de faire une image à la bête qui avait la blessure de l’épée et qui vivait. Et il lui fut donné d’animer l’image de la bête, afin que l’image de la bête parlât, et qu’elle fît que tous ceux qui n’adoreraient pas l’image de la bête fussent tués. Et elle fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom. C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six.” Mais rappelez-vous, c’est la Rome impériale païenne qui est tombée sous l’épée. Mais elle a été guérie de sa blessure mortelle quand elle s’est alliée à l’Église chrétienne de nom de Rome et qu’elle a mélangé le paganisme au Christianisme, devenant ainsi le Saint Empire Romain, lequel doit durer jusqu’à ce que Jésus vienne la détruire. Mais Rome n’y va pas toute seule. Ses filles sont avec elles, et elle prendra une autorité absolue au moyen du Conseil oecuménique des Églises. Ceci semblera peut-être tiré par les cheveux à certains, mais en réalité, tout le monde peut le voir très clairement, parce que maintenant déjà, les Églises ont la haute main sur la politique, et au moment opportun elles montreront toute l’ampleur de leur emprise. Ce mouvement oecuménique finira avec Rome qui mène la barque, même si ce n’est pas ce que les gens avaient envisagé au départ. C’est exact, car, dans Apocalypse 17.3-6, il est dit que la prostituée, la Babylone Mystère, est assise sur la bête. Elle contrôle le dernier empire, le quatrième. C’est l’Église romaine qui le fait. S’étant assujetti le système mondial des Églises, Rome aura le contrôle, et cette image (le système des Églises) obéira à Rome, parce que c’est Rome qui contrôle l’or du monde. Ainsi, tout le monde devra appartenir au système mondial des Églises, ou se retrouver dénués de tout, car ils ne pourront pas acheter ni vendre sans avoir la marque de la bête sur la main ou la tête. Cette marque sur la tête signifie qu’ils devront adopter la doctrine du système mondial des Églises, qui est celle de la trinité, etc., et la marque sur la main signifie qu’ils devront faire la volonté de l’Église mondiale. Avec toute cette puissance, les systèmes d’Église persécuteront la véritable épouse. Cette image essaiera d’empêcher l’épouse de prêcher, d’enseigner, etc. Ses prédicateurs se verront interdire d’apporter le réconfort et la vérité aux gens qui en ont besoin. Mais avant que l’antichrist (en personne) prenne le contrôle de tout ce système mondial des Églises, la véritable Église sera enlevée de ce monde, et elle sera avec le Seigneur. Dieu enlèvera Son épouse pour l’emmener au glorieux Souper des Noces de l’Agneau.
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Pour en revenir à l’objectif de ce dernier chapitre, qui est de suivre les deux Églises, et les deux esprits, depuis la Pentecôte jusqu’à leur fin, nous terminerons en montrant maintenant ce qu’il en est dans l’Âge de Laodicée.
Cet âge a débuté à l’aube du vingtième siècle. Comme c’est dans cet âge que la véritable Église devait redevenir l’épouse qu’elle était à la Pentecôte, nous savons qu’il devait nécessairement y avoir un retour de la puissance dynamique. Ceci, les croyants l’ont perçu dans leur esprit, et ils se sont mis à crier à Dieu, en demandant une nouvelle effusion semblable à celle du premier siècle. On crut voir la réponse à ce cri quand nombre de gens se mirent à parler en langues et à manifester les dons de l’Esprit. On crut alors qu’il s’agissait de la RESTAURATION attendue depuis si longtemps. Ce n’était pas le cas, car la pluie de l’arrière-saison ne peut venir qu’après la pluie de la première saison, qui est la pluie du printemps, celle de l’ENSEIGNEMENT. La pluie de l’arrière-saison, qui vient ensuite, c’est la pluie de la MOISSON. Comment ceci aurait-il pu être la chose réelle, alors que la Pluie de l’Enseignement n’était pas encore venue? Le Messager-Prophète qui devait être envoyé pour ENSEIGNER les gens et pour ramener les coeurs des enfants aux pères de la Pentecôte n’était pas encore venu. Ainsi, contrairement à ce qu’on pensait, la restauration et la dernière vivification pour l’enlèvement n’étaient pas venues. C’était plutôt un mélange, où les injustes avaient part à la bénédiction Spirituelle et aux manifestations du Saint-Esprit, comme nous n’avons cessé de vous le montrer. La puissance démoniaque y avait aussi un rôle, puisque des hommes étaient sous l’empire des démons sans qu’aucun ne semble s’en rendre compte. Ensuite, comme preuve que ce n’était pas le VRAI, ces gens (avant même la venue d’une seconde génération) se sont organisés, ils ont rédigé leurs doctrines contraires à l’Écriture, et élevé leurs propres barrières, comme tous les autres groupes qui les avaient précédés.
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Rappelez-vous, quand Jésus était sur terre, Judas aussi y était. Ils venaient chacun d’un esprit différent et, à leur mort, chacun d’eux est allé en son lieu. Ensuite, l’Esprit de Christ est revenu sur la véritable Église et l’esprit de Judas est revenu sur la fausse Église. Nous le trouvons là, dans Apocalypse 6.1-8 : “Je regardai, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait avait un arc; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre. Quand il ouvrit le second sceau, j’entendis le second être vivant qui disait : Viens et vois. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgeassent les uns les autres; et une grande épée lui fut donnée. Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant qui disait : Viens et vois. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j’entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier; mais ne fais point de mal à l’huile et au vin. Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens et vois. Je regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.” Vous voyez comment cet esprit de Judas est revenu comme cavalier sur un cheval blanc. Il était blanc. Tout proche du vrai, comme Judas était tout proche de Jésus. Une couronne lui fut donnée (à celui qui montait le cheval blanc). Comment? Cet esprit était à présent dans le chef du système nicolaïte, il était un pape à la triple couronne, assis comme Dieu dans son temple, se faisant passer pour le vicaire de Christ. Si “vicaire de Christ” veut dire “au lieu de Christ”, “à la place de” ou “de la part de Dieu”, alors le pape se faisait passer pour le Saint-Esprit, ce qui revenait à déposer le Saint-Esprit, à agir à Sa place. C’est l’esprit de Judas en lui qui faisait cela. Vous voyez comme il a conquis – il partit en vainqueur et pour vaincre. Christ n’a pas fait cela. Les seuls qui sont venus à Lui étaient déjà prédestinés par le Père. Et cet esprit s’est perpétué, au point qu’un jour il s’incarnera véritablement dans un homme qui dirigera le Conseil oecuménique des Églises, comme nous l’avons dit. Et c’est au moyen de son or (rappelez-vous que Judas tenait les cordons de la bourse) qu’il dominera le monde entier, et ce système antichrist possédera tout, et il essaiera d’avoir le contrôle sur chaque individu. Mais Jésus reviendra et les détruira tous par l’éclat de Sa venue. Et ils finiront dans l’étang de feu.
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Mais la vraie semence, alors? Il lui arrivera exactement ce que nous avons dit. Le peuple de Dieu est préparé par la Parole de Vérité transmise par le messager pour cet âge. En elle se trouvera la plénitude de la Pentecôte, car l’Esprit ramènera les gens exactement là où ils étaient au commencement. C’est “Ainsi dit le Seigneur”.
C’est “Ainsi dit le Seigneur”, car c’est ce qu’il est dit dans Joël 2.23-26 : “Et vous, enfants de Sion, soyez dans l’allégresse et réjouissez-vous en l’Éternel, votre Dieu, car Il vous donnera la pluie en son temps, Il vous enverra la pluie de la première et de l’arrière-saison, comme autrefois. Les aires se rempliront de blé, et les cuves regorgeront de moût et d’huile. Je vous restaurerai les années qu’ont dévorées la sauterelle, les jéleks, le hasil et le gazam, Ma grande armée que J’avais envoyée contre vous. Vous mangerez et vous vous rassasierez, et vous célébrerez le Nom de l’Éternel, votre Dieu, qui aura fait pour vous des prodiges; et Mon peuple ne sera plus jamais dans la confusion.” Il est dit ici que Dieu va “restaurer”. L’Âge de Luther n’a pas restauré l’Église; il a lancé une réforme. L’Âge de Wesley n’a pas restauré. L’Âge de la pentecôte n’a pas restauré. Mais Dieu doit restaurer, car Il ne peut pas renier Sa Parole. Il ne s’agit pas de la résurrection de l’Église; il s’agit de la “Restauration”. Dieu ramènera l’Église tout droit à la Pentecôte de l’origine. Or, remarquez qu’au verset 25, il est dit pourquoi il nous faut une restauration. C’est que la sauterelle, le jélek, le hasil et le gazam ont tout dévoré, à part la racine et un petit bout de tige. Et on nous dit que tous ces insectes, en fait, ce sont un seul et même insecte, à différents stades de son développement. C’est exact. Ils sont l’esprit de l’antichrist, manifesté dans l’organisation, la dénomination et la fausse doctrine, tout au long des âges. Et cette pauvre petite racine et cette tige vont être restaurées. Dieu ne va pas planter une nouvelle Église, mais Il va ramener ce qu’Il avait planté au départ à sa semence d’origine. Il le fait, comme il est dit au verset 23, par la pluie de l’enseignement, ou pluie “de la première saison”. Ensuite viendra la pluie de la moisson : la foi de l’enlèvement.
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Nous sommes donc en ce moment même au temps de l’accomplissement intégral de Matthieu 24.24 : “Au point de séduire, s’il était possible, même les élus.” Et qui est-ce qui essaiera de séduire même les élus? Évidemment, c’est l’esprit de l’antichrist dans les “faux oints” de ce dernier jour. Ces faux sont déjà venus au “Nom de Jésus”, en prétendant être oints de Dieu pour le dernier jour. Ce sont les faux messies (oints). Ils prétendent être prophètes. Mais sont-ils un avec la Parole? Pas du tout. Ils y ont ajouté quelque chose ou en ont retranché quelque chose. Personne ne nie que l’Esprit de Dieu se manifeste sur eux par des dons. Mais, comme Balaam, ils ont tous leurs programmes, ils font leurs appels d’argent, ils pratiquent les dons, mais ils renient la Parole ou la contournent, de peur qu’une controverse ne compromette leurs chances de gagner plus. Et pourtant, ils prêchent le salut et la délivrance par la puissance de Dieu, tout comme Judas, qui avait un ministère donné par Christ. Mais, comme ils sont de la mauvaise semence, alors ils sont motivés par un mauvais esprit. Religieux? Oh! la la! Ils dépassent les élus en efforts et en zèle, mais c’est l’esprit de Laodicée, et non celui de Christ, car il recherche les grandes foules, les programmes ambitieux et les signes spectaculaires. Ils prêchent la seconde venue de Christ, mais renient la venue du messager-prophète, bien qu’il les éclipse tous en puissance, en signes et en véritable révélation. Oh oui, ce faux esprit qui est tellement proche du vrai en ce dernier jour, on ne peut le discerner qu’en ce qu’il s’écarte de la Parole. Et quand on le surprend à être anti-Parole, il se rabat sur l’argument dont nous avons déjà montré combien il est erroné : “Nous avons des résultats, non? Nous sommes forcément de Dieu.”
Avant de conclure, je voudrais dire ceci. Nous avons constamment parlé du Grain de Blé tombant en terre, puis faisant pousser deux pousses, puis l’aigrette, puis le véritable épi. Certains pourraient se demander si ce que nous disions, c’est que les luthériens n’avaient pas le Saint-Esprit parce qu’ils se bornaient à enseigner la justification. Certains pourraient se poser des questions sur les méthodistes, etc. Non monsieur, ce n’est pas du tout ce que nous voulons dire. Nous ne parlons pas des individus ou des gens, mais de l’ÂGE. Luther avait l’Esprit de Dieu, mais son âge n’était pas celui de la restauration complète par une nouvelle effusion semblable à celle du début. Même chose pour Wesley, Booth, Knox, Whitefield, Brainard, Jonathan Edwards, Müller, etc. Certainement, ils étaient remplis du Saint-Esprit. Absolument. Mais l’âge dans lequel ils vivaient n’était pas celui de la restauration, pas plus qu’aucun autre âge, hormis le dernier, l’âge où les ténèbres de l’apostasie ont tout englouti. L’âge où nous vivons est celui de l’apostasie, et c’est celui de la restauration; c’est l’âge où le cycle s’achève. C’est celui qui termine tout.
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Nous en arrivons donc à la conclusion des Sept Âges de l’Église, ne disant que ce que l’Esprit dit à chaque âge : “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises.”
Je crois sincèrement que l’Esprit de Dieu nous a parlé, non seulement pour nous enseigner la vérité sur les âges, mais aussi qu’Il a fidèlement oeuvré dans des coeurs pour que ceux-ci se tournent vers Lui. C’est là le but de toute prédication et de tout enseignement. En effet, c’est par la prédication et par l’enseignement de la Parole que les brebis entendent la voix de Dieu et qu’elles Le suivent.
À aucun instant je n’apporte aux gens un message pour les pousser à me suivre ou à se rattacher à mon assemblée, ou à fonder un groupe, une organisation. Je n’ai jamais fait cela, et je ne le ferai pas maintenant. Je n’ai pas d’intérêt pour ces choses. J’ai, en revanche, un intérêt pour les choses de Dieu et pour les gens, et je serai satisfait si je peux réaliser une seule chose. Cette chose, c’est de voir s’établir une relation spirituelle véritable entre Dieu et les hommes, dans laquelle les hommes deviennent de nouvelles créatures en Christ, remplis de Son Esprit, et vivant selon Sa Parole. J’adresse à tous une invitation, un appel et un avertissement, pour que vous écoutiez Sa voix maintenant même, et que vous Lui abandonniez entièrement votre vie, comme je suis certain de Lui avoir abandonné tout ce que j’ai. Que Dieu vous bénisse, et que Sa venue réjouisse votre coeur.