Chapitre 94: La colombe et l’aigle (1965)
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Chapitre 94: La colombe et l’aigle (1965)
WILLIAM BRANHAM emmena sa famille à Jeffersonville pour les mois de juillet et août 1965. Il voulait tenir des réunions spéciales pendant une semaine entière afin de prêcher sur les sept coupes mentionnées aux chapitres 15 et 16 de l’Apocalypse. Malheureusement, il ne pouvait pas réserver l’auditorium de l’école, pendant la saison estivale. Bill savait que le Branham Tabernacle n’était pas assez spacieux pour accueillir le grand nombre de personnes qui voudraient assister à des réunions spéciales, alors il reporta les réunions à plus tard et demanda aux administrateurs du Tabernacle de se procurer un grand chapiteau. Il se disait qu’avec un chapiteau de cirque, il pourrait louer le champ d’un fermier, y installer sa tente et faire autant de réunions que nécessaire. D’ailleurs, il croyait que sa vision de 1955, celle où les miracles se produisaient dans cette petite maison sous la tente (ou cathédrale), pourrait ainsi s’accomplir littéralement.
En attendant, Bill était satisfait de prêcher au Branham Tabernacle tous les dimanches pendant les deux prochains mois. Le dimanche matin, 18 juillet 1965, il leur parla de : «Rendre un service à Dieu en dehors de Sa volonté». Il tira son texte à partir de 1 Chroniques 13, où le roi David ramenait l’arche de l’alliance à Jérusalem. David avait placé l’arche sur un char tiré par des bœufs, au lieu de laisser les Lévites la porter sur leurs épaules, comme Dieu l’avait prescrit. Lorsque les bœufs avaient trébuché, Uzza (qui n’était pas un Lévite) étendit la main pour saisir l’arche et l’empêcher de tomber. Dieu l’avait tué sur-le-champ pour autant de prétention. Uzza était sincère et ne voulait que rendre un service à Dieu, mais Dieu n’avait pas approuvé son geste, parce qu’il était contraire aux commandements qu’Il leur avait donnés. Bill transposa cette histoire dans le contexte religieux actuel, en citant Marc 7:7, où Jésus dit : «C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes.»
Son sujet, ce soir-là, était : «La nourriture spirituelle au temps convenable. «Il tira son texte dans 1 Rois 17. Pendant la famine qui découlait d’une sécheresse, Élie s’était caché du roi Achab au torrent de Cédron et Dieu avait ordonné aux corbeaux de le nourrir. Bill leur dit que c’était un type du climat religieux de notre époque. Une grande sécheresse et une grande famine couvraient la terre entière. Il cita Amos 8:11 : «Voici, les jours viennent, dit le Seigneur, l’Éternel, où j’enverrai la famine dans le pays, non pas la disette de pain et la soif de l’eau, mais la faim et la soif d’entendre la Parole de Dieu.»
Bill utilisa d’autres histoires bibliques pour illustrer le fait que Dieu nourrit toujours Ses enfants avec la nourriture appropriée, au temps approprié. Bill ajouta : «Pourquoi ce message ne circule-t-il pas parmi les dénominations? Ce n’est pas leur nourriture. Ceci n’est pas la nourriture qui convient à une église tiède. C’est la nourriture pour l’Épouse. C’est la nourriture spirituelle en sa saison. Elle rendrait ses soi-disant membres d’église malades. Elle est trop riche pour eux. Mais, pour les enfants du Royaume, c’est du pain, c’est la vie, c’est Jésus-Christ le même hier, aujourd’hui et éternellement.»
Le 25 juillet 1965, Bill prêcha «Les oints du temps de la fin. «Il lut premièrement dans Matthieu 24:15-28, où Jésus parlait à Ses disciples à propos du temps de la fin, de la grande tribulation, et de Sa deuxième venue. Bill tira son texte de Matthieu 24:24 : «Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. ««Remarquez que Jésus utilise le terme “faux Christs” et non le terme “faux Jésus”. Le terme Christ veut dire “celui qui est oint”. Jésus utilisa la forme du pluriel afin que nous sachions qu’il y aurait de nombreux faux oints au temps de la fin. Jésus relia ces faux Christs aux faux prophètes. Un prophète entend la Parole de Dieu, puis il enseigne au peuple la révélation qu’il a reçue. Ces faux oints sont des prédicateurs et des enseignants qui enseignent de fausses doctrines et trompent des millions de personnes. Jésus a dit de ces faux oints qu’ils auraient l’apparence d’agneaux mais qu’à l’intérieur, ce sont des loups ravisseurs.»1
«Ici, c’est la partie la plus étrange — souvent les gens qui sont des séducteurs sont eux-mêmes séduits. Ils peuvent être sincères, dire qu’ils croient la Bible, mais ils en omettent ou en tordent des parties essentielles. Souvenez-vous comment Satan avait réussi à séduire Ève dans le jardin d’Éden. Dieu avait dit à Ève que si elle mangeait du fruit d’un certain arbre, qu’elle mourrait. Satan lui avait dit que si elle mangeait de ce fruit-là, elle ne mourrait PAS, mais qu’elle deviendrait plus comme Dieu en sachant reconnaître la différence entre le bien et le mal. En partie, ce qu’il lui disait était vrai, mais son mensonge résidait dans le petit mot de trois lettres “PAS”, qui changeait tout. Ces faux oints du temps de la fin réussiraient à tordre le sens de la Parole de Dieu juste assez pour que Sa Parole ne dise plus ce qu’Elle voulait dire à l’origine, séduisant ainsi tout le monde, sauf les élus. Heureusement, il n’est pas possible de séduire les élus (l’Épouse de Christ) parce que le Saint-Esprit les guidera dans toute la vérité.»2
«Qu’est-ce qui oint ces faux prophètes? Étonnamment, ils sont oints du véritable Saint-Esprit, par contre, ils sont eux-mêmes faux. Comment cela se passe-t-il? Dans Matthieu 5:45, Jésus dit : “… votre Père qui est dans les cieux… il fait lever Son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.” Il ne se reporte pas seulement à la pluie naturelle ; Il se reporte également à la pluie spirituelle du Saint-Esprit. L’apôtre Paul disait ainsi dans Hébreux 6:4-8, lorsqu’il affirmait : “Car, il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie. Lorsqu’une terre abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ; mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu.”»
«Comment se fait-il que l’authentique Saint-Esprit oigne ces faux docteurs? «Bill utilisa de nouveau l’exemple de l’oranger sur le tronc duquel on avait greffé diverses branches d’agrumes. «Une branche de pamplemoussier produira un pamplemousse ; une branche de citronnier produira des citrons ; une branche de limettier produira des limettes. Toutes ces branches se nourrissent à même la vie de l’oranger qui se trouve dans ses racines. Mais si une nouvelle branche pousse sur le tronc de l’oranger, elle produira des oranges.»
«De même, la dénomination catholique, la dénomination méthodiste, la dénomination baptiste se nourrissent toutes à même la sève du Saint-Esprit. Malheureusement, les catholiques produisent plus de catholiques, les méthodistes produisent plus de méthodistes et ainsi de suite. Par contre, si (ou plutôt, quand) l’arbre-géniteur produit une nouvelle branche, elle sera identique à la branche originelle du livre des Actes — elle produira un peuple qui se fera baptiser dans le nom de Jésus-Christ, recevra le Saint-Esprit et suivra les enseignements de Pierre et de Paul ; un peuple qui croira au Dieu qui fait encore des miracles.»
C’était Dieu qui lui avait appris cette leçon, en 1936, lorsqu’il avait pris part à la convention des pentecôtistes de Mishawaka, en Indiana. Pendant cette convention, il avait vu un homme recevoir un parler en langues et un deuxième homme en interpréter la prophétie. Après la réunion, Bill avait causé avec ces deux hommes et Dieu lui avait montré en vision que l’un d’eux était un authentique chrétien, alors que l’autre n’était qu’un hypocrite. Comment se pouvait-il que ces deux hommes paraissent avoir les mêmes dons surnaturels? Cela l’avait troublé jusqu’au jour où Dieu lui avait expliqué le paradoxe en vision. Tout d’abord, Bill avait vu la terre qui tournait sur son axe. Puis il avait vu un homme vêtu de blanc qui marchait sur la terre en semant à la volée des semences de blé et autres bonnes semences. Ensuite, Bill avait vu un homme vêtu de noir qui passait par-derrière en semant des chardons et autres mauvaises semences. Toutes les semences avaient grandi ensemble et lorsque la sécheresse était arrivée, elles avaient toutes eu soif et s’étaient toutes mises à prier. Lorsque la pluie était venue et qu’elle les avait arrosées, les chardons et les épis de blé s’étaient mis à louer le Seigneur à l’unisson. Dieu avait alors utilisé Hébreux 6:4-8 pour lui expliquer la vision — la même pluie abreuve toutes les semences ensemble, mais la nature des semences demeure inchangée pour autant.
En Matthieu 7:15-20, Jésus a dit : «Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits… C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. «Leurs «fruits «sont les doctrines qu’ils prêchent. Par contre, la saine doctrine s’aligne toujours avec la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse. Jésus avait continué en disant : «Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur’, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom? N’avons-nous pas chassé des démons en ton nom? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom? Alors, je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. «En Jean 15 :5-6, Jésus a dit : «Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on le ramasse, on le jette au feu, et il brûle.»
Bill dit : «Vous m’avez déjà entendu prêcher sur la vraie et la fausse vignes. J’ai déjà démontré comment Caïn et Abel s’étaient rencontrés à l’autel et comment ils étaient tous deux des hommes religieux, tous deux oints, tous deux désireux de vivre et d’adorer le même Dieu. Caïn fut rejeté, alors qu’Abel avait été agréé. Abel avait reçu la révélation qu’il devait offrir le sang d’un agneau sur l’autel. Hébreux 11:4 dit : “C’est par la foi qu’Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Cain ; c’est par elle qu’il fut déclaré juste, Dieu approuvant ses offrandes… ” Vous pensez peut-être qu’il ne s’agissait pas d’une révélation. Mais qu’est-ce que la foi? La foi est quelque chose qui vous est révélé ; quelque chose que vous ne voyez pas encore, mais que vous croyez que cela s’accomplira. La foi est une révélation de la volonté de Dieu. Jésus a dit qu’Il bâtirait Son église sur le roc de la révélation de Son identité, qui Il est.3 Pourtant, plusieurs églises d’aujourd’hui ne croient pas aux révélations spirituelles. Elles croient plutôt aux enseignements dogmatiques d’un système quelconque.»
«Il n’y a pas longtemps, je m’entretenais avec un érudit chrétien. Il m’a dit : “M. Branham, nous refusons toute révélation.” Je lui répondis alors : “Vous serez donc obligé de refuser Jésus-Christ, puisqu’Il est la révélation de Dieu — Dieu révélé en chair humaine.” À moins que vous ne le saisissiez, vous êtes perdus. Jésus a dit : “… si vous ne croyez pas ce que je suis, vous mourrez dans vos péchés.”4 Il est la révélation de Dieu ; l’Esprit de Dieu révélé dans un corps de chair. Si vous ne pouvez pas croire cela, vous êtes perdus. Si vous faites de Lui une troisième personne, ou une deuxième, ou toute autre personne sauf la personne de Dieu Lui-même, vous êtes perdus. Jésus a dit : “À moins que vous ne croyiez que Je suis Lui, vous mourrez dans vos péchés.” C’est une révélation.»
Bill entreprit le mois d’août en prêchant «Le dieu de cet âge mauvais», et le termina en prêchant «L’Éden de Satan». Dans son sermon «Le dieu de cet âge mauvais», il tira son texte de 2 Corinthiens 4:3 et 4 : «Si notre évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu. «Cette expression «dieu de ce siècle «se réfère à Satan qui a maintenu un contrôle étroit sur ce monde, depuis le péché d’Adam et Ève dans le jardin d’Éden. Dans son sermon intitulé «L’Éden de Satan», Bill montra que le plan de Satan avait toujours été d’établir son propre royaume sur la terre, afin d’être adoré comme Dieu.5 Siècle après siècle, millénaire sur millénaire, il avait œuvré inlassablement en vue d’atteindre cet objectif, en utilisant toutes les sortes de ruses inimaginables. Aujourd’hui, son but était atteint : il avait finalement réussi à produire sa version du jardin d’Éden. C’est ce monde, avec ces religions extrêmement organisées (incluant le christianisme organisé) et son emphase sur la science et la technologie pour répondre aux problèmes de tout acabit — ce monde est véritablement devenu «l’Éden de Satan.»
Entre ces deux sermons, Bill prêcha «Christ est révélé dans Sa propre Parole». Il basa son texte sur 2 Timothée 2:15, où Paul disait : «Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité. «Bill disait : «Il y a trois choses à proscrire lorsque vous utilisez la Parole de Dieu. Vous ne devez pas mal interpréter la Parole, ni La placer au mauvais endroit, ni tenter de La disloquer. «Il donna des exemples, en disant que si l’on interprétait mal la personne de Jésus en Le faisant autre que la Personne de Dieu Lui-même — c’est-à-dire, si l’on en faisait la deuxième personne de la trinité, comme s’Il n’était qu’un des trois dieux — toute la Bible deviendrait un véritable fouillis et violerait le premier commandement, «Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.»6La religion chrétienne ne deviendrait plus qu’un regroupement de païens adorant trois dieux distincts. Alors, nous ne devons pas mal interpréter la position de Jésus dans la Bible. Il était plus que l’Esprit de Dieu dans un homme. Il était à la fois différent de nous, parce que Ses gènes et Ses chromosomes avaient été créés par Dieu dans le sein de Marie et, semblable à nous, parce qu’Il était dans un vrai corps d’homme, et qu’Il était né et avait grandi normalement comme nous. Il était à la fois Dieu et Homme.7 Il était l’Homme-Dieu. Nous ne devons pas mal interpréter Jésus-Christ en Le faisant autre chose que la Parole de Dieu faite chair, car Jésus est l’interprétation même de la Bible. Il Se manifeste Lui-même dans Son corps, l’église. Il s’est révélé tout au long des âges de l’église — d’abord à travers Ses pieds, par les apôtres qui ont établi la fondation, et maintenant à travers Ses yeux, dans l’âge prophétique. La prochaine étape sera celle du cerveau, Jésus-Christ Lui-même. Comme c’est Lui l’intelligence, c’est Lui qui doit gouverner le corps tout entier, c’est-à-dire l’Épouse qui a été prise de Son côté, pareillement à Ève qui a été prise du côté d’Adam au commencement.
Un exemple d’application de la Parole à une autre époque, serait de lire les portions des Saintes Écritures se rapportant à la guérison et aux miracles, et de dire que ces choses n’étaient valables qu’à l’époque maintenant révolue de Jésus et des douze apôtres. La puissance de Dieu ne doit pas être reléguée à l’histoire ancienne. Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement.
Vous disloquez la Parole si vous essayez de l’assembler incorrectement en ne reconnaissant pas les Écritures propres à chaque âge de l’église. Dans le deuxième et le troisième chapitre de l’Apocalypse, Dieu dit : «Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit à l’église. «Jésus-Christ a personnellement dicté ces sept lettres aux sept âges de l’église ; et comme chaque église était différente, chaque lettre l’était aussi. Dieu a un message spécifique pour chaque âge. Dans chaque âge, Son Épouse entend le message de son âge respectif — discernant ainsi correctement la Parole de vérité. C’est de cette façon qu’elle gagnera la victoire malgré tout ce que Satan pourrait intenter contre elle. Seuls ceux qui reconnaîtront que Malachie 4:5-6, Luc 17:30, Apocalypse 10:1-7 et les autres Écritures s’appliquent spécifiquement à leur âge, ceux-ci seront les grands vainqueurs du septième âge de l’église (Laodicée).
ALORS QUE L’ETE de 1965 tirait à sa fin, William Branham ramena sa famille à Tucson, afin que les enfants puissent retourner en classe. Joseph, maintenant âgé de dix ans, entrait en cinquième année et Sarah, quatorze ans, passait en neuvième. Maintenant âgée de dix-neuf ans, Rebekah avait déjà terminé l’école secondaire et demeurait avec ses parents dans le duplex de la rue Park Avenue. De son côté, Meda, qui avait maintenant quarante-six ans, était très occupée à prendre soin de ses enfants d’âge scolaire. Mais pour sa part, Bill qui en était rendu à sa cinquante-sixième année, ne savait pas trop où le Seigneur voulait qu’il dirige ses énergies. Plusieurs possibilités s’offraient à lui. Il y avait cette campagne prévue d’ici la fin de l’année — quatre jours à Shreveport, en Louisiane, à la fin du mois de novembre. À part cette campagne, il y avait aussi deux réunions prévues à son horaire : une le samedi matin 11 septembre, lors d’un petit-déjeuner des Hommes d’affaires du plein Évangile de Phoenix, et une deuxième, tout de suite la semaine suivante en l’église du Grantway Assembly of God, à Tucson.
Bien qu’il fût heureux que le Révérend Mack l’ait invité à prêcher au Grantway Assembly of God, cela ne faisait que raviver une des préoccupations qui le troublait depuis longtemps. En effet, bien qu’il jouissait d’une relation amicale avec la plupart des ministres pentecôtistes de Tucson et qu’il y habitait maintenant depuis deux ans, c’était la première fois que l’un deux l’invitait à venir s’adresser à son église. Il comprenait très bien la position de ces pasteurs. Comme les dirigeants de leurs dénominations étaient en désaccord avec les doctrines de Bill Branham, les pasteurs locaux ne pouvaient pas se permettre de l’inviter sans risquer de perdre les bonnes grâces de leurs systèmes organisationnels. Bill ne leur en voulait pas ; il les aimait quand même. Néanmoins, il ne se sentait pas à l’aise d’amener ses enfants dans leurs églises de façon régulière.
Au-delà de cette préoccupation personnelle, Bill se souciait davantage de la santé spirituelle des centaines de personnes qui avaient déménagé dans la région pour suivre de près son ministère et qui restaient privées de l’entendre prêcher dans les églises locales. Comme Dieu ne lui avait pas indiqué de reprendre son rôle de pasteur, Bill ne se sentait pas appelé à ouvrir une nouvelle église.
Il sentait plutôt qu’il devait rester disponible pour voyager à titre d’évangéliste. Depuis longtemps déjà, Bill priait le Seigneur d’inspirer quelqu’un à venir établir une église dans laquelle il pourrait enseigner son message. Au cours des derniers mois, Bill avait demandé à plusieurs hommes qualifiés s’ils considéreraient de déménager à Tucson pour démarrer une telle église, mais jusqu’à maintenant, aucun ne se sentait conduit pour acquiescer à sa demande.
Le vendredi 10 septembre 1965, Bill se rendit à Phoenix. Le lendemain matin, dans la salle de banquet de l’auberge Ramada, il s’adressa aux hommes d’affaires et à leurs familles au sujet de «La puissance de transformation de Dieu. «Après la réunion, Bill s’était entretenu avec Pearry Green, un jeune homme d’affaires chrétien de la région de Beaumont, au Texas. Pearry Green avait 32 ans, seulement un an de plus que Billy Paul. Pearry et Billy Paul s’étaient rencontrés en 1952, lorsqu’ils fréquentaient l’école biblique et étaient devenus de bons amis. Pearry avait parrainé la campagne de guérison de Bill en 1964, à Beaumont. À présent, Pearry était décidé à vendre sa compagnie texane pour pouvoir déménager à Tucson et démarrer une église pour les gens de cette région-là qui voulaient suivre le message de Bill. Bill l’incita à le faire dans les plus brefs délais.
L’engagement de Pearry Green d’ouvrir une église à Tucson soulageait donc Bill d’une préoccupation considérable. Mais il y avait aussi ce livre des âges de l’église à préparer. Pendant qu’il était à sa maison de Tucson, il avait révisé le manuscrit du livre qui devait bientôt aller sous presse, et il voulait y ajouter du matériel. En janvier 1964, le Pape Paul VI avait fait une visite à Jérusalem ; il était le tout premier pape à n’avoir jamais fait cela. Le soir même de sa visite, il y avait eu une éclipse totale de Lune. Bill avait lu les manchettes décrivant la visite papale et l’éclipse lunaire, en portant une attention particulière aux photos de l’assombrissement lunaire. Cette éclipse lunaire ressemblait à un signe céleste qui venait confirmer son message sur les sept âges de l’église. Il voulait donc ajouter ces six photos de journal à son livre, et en expliquer le sens.
Sa santé était également devenue une grande source de préoccupation. En début d’année, il avait recommencé à avoir des problèmes d’estomac. Pendant l’été, il avait été incommodé par de fréquents épisodes de nausées et de reflux gastrique. Maintenant à l’automne, le tout allait en s’aggravant : il perdait du poids et avait de la difficulté à dormir. Parfois, les crampes étaient si violentes qu’elles ressemblaient aux douleurs associées à une crise cardiaque. Son médecin lui avait fait subir une électrocardiographie. Surprise! Les résultats démontraient que son cœur était si fort qu’il n’aurait aucun problème à se rendre au moins jusqu’à la fin du siècle! Quelque peu mystifié, le médecin le référa à un spécialiste.
Bill expliqua donc au gastro-entérologue, le Dr Van Ravensworth, comment il avait souffert de problèmes d’acidité stomacale depuis son jeune âge. Comment le premier épisode s’était produit à l’âge de sept ans, et qu’il avait duré, à l’époque, presque une année entière. Comment le tout s’était ensuite apaisé, et qu’il avait été asymptomatique jusqu’à l’âge de quatorze ans. Puis il avait encore fait une autre crise, à l’âge de vingt-trois ans où il avait souffert pendant des mois jusqu’à ce qu’il donne son cœur au Seigneur et reçoive sa guérison. Il avait ensuite été asymptomatique pendant un bon sept ans, puis le problème avait récidivé une fois de plus. Sa condition physique s’était détériorée à chaque récidive. L’épisode de 1948 l’avait quasi achevé. Ses douleurs étaient devenues si importantes qu’elles l’avaient obligé à délaisser son ministère national pendant six mois. Il était même allé à la clinique Mayo de Rochester, au Minnesota, espérant obtenir un diagnostic différentiel ; mais ils n’avaient rien pu faire pour lui. Fort heureusement, il s’en était remis. Puis, à la fin de 1955, alors qu’il était en Inde, un sixième épisode l’avait assailli de nouveau, et l’avait miné jusqu’en 1956. Les symptômes semblaient revenir tous les sept ans et durer environ un an à chaque fois. Il venait de goûter à huit années de rémission et pensait bien que c’était chose du passé — jusqu’à tout récemment.
Dr Van Ravensworth suggéra à Bill de subir une œso-gastro-duodénoscopie, une nouvelle procédure consistant à descendre un petit tube, appelé un endoscope, depuis l’œsophage jusqu’à l’intérieur de l’estomac pendant que le patient était anesthésié. Grâce à cet endoscope, le médecin pouvait aller voir à l’intérieur de l’estomac, et possiblement découvrir la nature du problème. Bill consentit à subir l’intervention.
Le vendredi 17 septembre 1965, le Dr Ravensworth était prêt à aller vérifier la paroi de l’estomac de Bill. L’anesthésiste lui avait administré une petite dose de thiopental sodique, s’attendant à ce que son patient dorme tout au plus une dizaines de minutes sous l’effet du barbiturique. Mais Bill avait dormi pendant 10 heures.
Le lendemain matin, Bill avait pris le petit-déjeuner avec Pearry Green dans la cafétéria du Ramada Inn où Pearry avait une chambre. L’homme d’âge mûr discuta alors des plans pour une église à Tucson avec son acolyte plus jeune. Bill conta aussi à Pearry tous les événements surnaturels qui avaient conduit à l’ouverture des sept sceaux du livre de l’Apocalypse. Il mentionna à Pearry la vision de 1958 du pieu d’arpenteur dans sa cour à Jeffersonville, et des années plus tard cela arriva et que c’était son signe pour aller dans l’ouest. Il décrivit sa vision de décembre 1962 où il a entendu une explosion et il vit une constellation d’anges, mais il ne savait pas ce que cela signifiait. Alors il raconta à Pearry sa marche dans le canyon Sabino et l’épée qui se matérialisa dans sa main. Il raconta à Pearry les sept anges qui vinrent à sa rencontre lors de son expédition de chasse au pic Sunset. Ils restèrent tellement longtemps à discuter de ces choses au restaurant qu’ils durent même se commander un déjeuner.
Le dimanche soir, Bill prêcha à l’église de la Grantway Assembly of God. Son sujet fut «La soif». Se basant sur Psaumes 42, il compara la soif naturelle du corps pour de l’eau à la soif spirituelle de l’âme pour les choses de Dieu. Grâce à une diffusion téléphonique par un système multi lignes, son sermon fut entendu dans 28 églises, depuis le Texas jusqu’à l’état de New York.
Le lundi 20 septembre 1965, il se réveilla à 5 h du matin en pensant au rendez-vous de l’après-midi, chez le Dr Ravensworth, où il obtiendrait les résultats de l’œso-gastro-duodénoscopie qu’il avait passée le vendredi précédent. Il lança un regard à Meda qui dormait dans le lit à une place de l’autre côté de leur petite chambre à coucher. Elle avait encore les paupières closes. Se redressant dans son lit, Bill regarda par la fenêtre vers les montagnes Catalina. Ses yeux suivirent la ligne d’horizon jusqu’au canyon Sabino. Soudainement, la ligne d’horizon disparut. Il n’était plus dans sa chambre à coucher ; il était maintenant debout au milieu d’une forêt. Droit devant lui se tenait un vieil arbre mort ; il était si vieux qu’il n’avait plus d’écorce et ses branches étaient presque toutes tombées. Bill reconnut cette vieille souche comme étant celle qu’il avait vue dans la vision qu’il avait reçue juste avant d’entrer à la clinique Mayo, en 1948. Dans la version originale de sa vision, il avait cogné sur l’arbre mort avec un bâton et un écureuil étrange s’était précipité par le trou d’un nœud dans le bois. L’écureuil avait alors sauté sur lui, était entré dans sa bouche et s’était logé au fond de son estomac pour le réduire en pièces de ses griffes acérées. Il avait crié en demandant au Seigneur de lui venir en aide, et une voix lui avait répondu : «Souviens-toi, cela ne mesure que six pouces de long [15 cm]. «Au fil des années, chaque fois que son trouble gastrique récidivait, il se souvenait de cette vision et se demandait toujours ce que le Seigneur avait voulu dire. Et voici que 17 ans plus tard, il regardait cette même vieille souche.
«Je suis certain que c’est le repère de l’écureuil, pensa Bill. Je me demande si cette étrange bête est encore là. «Il cogna sur la souche avec un petit bout de bois. Et surgit l’écureuil. Il sauta directement sur l’homme surpris, mais au lieu d’atterrir sur son épaule et de rentrer dans sa bouche comme l’autre fois, il s’élança sur son thorax, en rebondit et tomba au sol, inerte et flasque. Au même moment, une voix lui dit : «Rends-toi aux montagnes Catalina. «La vision disparut aussi brusquement qu’elle était apparue. Bill était toujours assis dans son lit, regardant par la fenêtre vers le canyon Sabino.
Une grande excitation s’empara de lui, une excitation pleine d’espoir, semblable à l’allégresse ressentie lorsqu’on est en plein désert et que les grondements lointains du tonnerre nous permettent enfin d’espérer la pluie tant attendue. Plusieurs heures plus tard, il alla reconduire Sarah et Joe à l’école, puis il poursuivit sa route vers le canyon Sabino. Il roula jusqu’à l’entrée du parc et suivit la route qui longeait un petit cours d’eau. En septembre, l’eau ne s’écoule qu’en un mince filet, d’une flaque d’eau à une autre, entre les gigantesques rochers. Les grands feuillus verts foncés à la base du canyon contrastaient vivement avec la végétation vert pâle et clairsemée qui parsemait les pentes escarpées qui s’élevaient vers les grands sommets. À environ deux milles [3 km] de l’entrée du parc, il gara sa voiture dans un des stationnements et suivit le sentier qui montait la pente orientale du canyon. Lorsqu’il arriva à la fourche en forme de «T», il prit l’embranchement qui se dirigeait vers le sud pour se rendre sur les collines moyennement élevées, là où l’épée du Roi était apparue dans sa main.
Il était presque 11 h. Soudainement, lorsqu’il arriva à un creux dans la pente du canyon, là où le sentier faisait un angle de 90 degrés, il sentit la présence du Seigneur. Il s’arrêta brusquement, et enleva son chapeau, pensant : «Il est ici, quelque part. «Bill s’avança encore de quelques pas, puis il s’arrêta de nouveau et dit : «Seigneur, je sais que Tu es ici. De quoi s’agit-il?»
En cherchant tout autour du creux, il remarqua un animal mort. En regardant de plus près, il vit avec étonnement que c’était un écureuil… un spécimen bien étrange d’écureuil. Il devait appartenir à la famille d’écureuils originaires de l’Arizona et du Mexique : il était de plus petite taille que ceux qu’il chassait en Indiana et au Kentucky et n’avait pas la belle queue touffue si caractéristique de ses cousins du nord. Il ressemblait davantage à une belette ou à une fouine. De toute évidence, c’était l’animal qu’il avait vu dans sa vision matinale. Il devait s’être élancé d’un des rochers qui surplombait le sentier et avait atterri dans les branches d’un cactus, connu sous le nom de cholla sauteur. L’écureuil essayait peut-être de s’échapper d’un prédateur et s’était élancé sans prendre le temps de regarder avant de sauter. Peu importe la raison, il avait fait une erreur fatale. Les branches de cette sorte de cactus sont complètement recouvertes d’une dense couche d’épines mesurant environ deux pouces [5 cm] de long chacune, telles des aiguilles à coudre pointant vers l’extérieur dans toutes les directions. Des épines lui avaient perforé la tête, le thorax et l’estomac.
De nulle part et de partout à la fois, une voix se fit entendre parmi les rochers qui le surplombaient : «Ton ennemi est mort.»
Il donna un petit coup de pied à l’écureuil mort. À en juger par la raideur du cadavre, il devait être mort depuis plusieurs jours déjà — peut-être depuis qu’il s’était rendu à l’hôpital pour subir son endoscopie. C’était vraiment surprenant que les corbeaux ne l’aient pas encore dévoré.
Bill poursuivit sa route le long du sentier qui le mènerait à l’endroit où il avait reçu l’épée dans sa main. Il s’y arrêta et prit quelques moments pour apprécier la beauté du canyon et rendre grâce à Dieu pour Son amour et Sa miséricorde. Puis il prit le chemin du retour… il avait un rendez-vous à respecter.
Plus tard dans l’après-midi, le Dr Ravensworth lui annonçait : «M. Branham, vous faites une gastrite, une inflammation de la muqueuse de votre estomac. C’est la raison pour laquelle votre estomac est si fragile, que vous avez des hauts le cœur et qu’il vous arrive parfois de vomir. Cette muqueuse devrait être lisse et souple, mais la vôtre est devenue si desséchée qu’elle est comme du cuir. Je regrette mais il n’y a rien que la médecine puisse faire pour vous.»
Le découragement menaçait de lui donner un grand coup, tel un serpent à sonnette qui se serait enroulé à ses pieds, prêt à le mordre, mais Bill lui donna un bon coup de pied de foi, tellement il était stimulé par la vision qu’il avait reçue le matin, et par la vue de cet écureuil mort dans le canyon Sabino. Il se tourna et dit à sa femme : «Chérie, je ne sais pas exactement comment, mais je serai guéri de ce problème gastrique.»
Le mardi matin, il se rendit au canyon Sabino de nouveau, gara sa voiture à l’embouchure du sentier et escalada le canyon. À la fourche, il prit encore l’embranchement de droite qui descendait vers le sud et qui lui permettrait de longer la pente orientale du canyon Sabino. Tout en marchant, ses pensées se débattaient avec le pronostic sombre que lui avait donné le Dr Ravensworth. Il semblait tellement inexorable et fatal, pourtant, pas plus tard qu’hier, et ce, exactement dans ce sentier-ci, il avait entendu une voix surnaturelle lui déclarer que son ennemi était mort. Parfois, la foi et la perception des faits se font la guerre, surtout si la foi et les faits semblent s’exclure mutuellement. Par expérience, Bill savait que la foi était la plus grande puissance, mais seulement si cette foi était en accord avec la volonté de Dieu. Bill ne voulait pas simplement présumer qu’il connaissait la volonté de Dieu à ce sujet. Il voulait en être certain. Alors sa question était : lequel de ses ennemis était mort?
Il se remémora les expertises faites par les médecins de la clinique Mayo, en 1948. Eux aussi avaient été d’avis que la médecine ne pouvait rien faire pour son problème d’estomac. À cette époque-là, le découragement avait bien failli l’engloutir, n’eut été de sa vision de ce drôle d’écureuil, et du rêve bien particulier que sa mère avait eu au même moment.
En effet, Ella Branham avait rêvé que Bill vivait dans l’Ouest et qu’il était en train de se construire une maison sur une colline. Elle avait vu son fils, couché sur le dos, souffrant d’une gastrite. Puis elle avait vu six colombes blanches atterrir sur sa poitrine. Elles roucoulaient comme si elles voulaient lui dire quelque chose. Puis elles avaient pris leur envol en formant la lettre «S». Bill s’était souvent interrogé au sujet du rêve de sa mère, surtout à cause du fait qu’il coïncidait avec la vision de l’écureuil et l’avertissement énigmatique du Seigneur : «Souviens-toi, il ne fait que 6pouces [15 cm] en longueur. «Selon la numérologie de Dieu, le nombre six correspond à l’homme, puisque Dieu créa Adam le sixième jour. Six est un nombre incomplet. Après six jours de création, Dieu Se reposa le septième jour. Les six colombes dans le rêve de sa mère représentaient les six fois où le Seigneur lui avait fait grâce et l’avait guéri de ses brûlures d’estomac. Mais chaque guérison n’avait été que temporaire, ne durant pas plus de six ou de sept ans à la fois. Depuis 1948, il avait attendu avec impatience de voir une septième colombe venir lui confirmer qu’il en avait fini de souffrir ainsi.
Ce tronçon particulier du sentier n’était pas plat, bien au contraire, il était très accidenté, s’élevant et redescendant d’une saillie à une autre, obligeant Bill à faire bien attention à chaque pas, de peur de se fouler une cheville. Il remarqua un intense éclat de lumière blanche un peu devant lui ; un tel éclat était définitivement hors contexte dans ces escarpements arides aux teintes pastel. Levant la tête, il fut surpris de voir une belle colombe blanche au beau milieu du chemin. Son plumage était aussi blanc qu’une bordée de neige fraîche. «Cela doit être une vision», pensa-t-il en se frottant les yeux. «C’est sûrement une vision. «La tête légèrement inclinée d’un côté, l’oiseau dévisageait Bill de son œil rond. Puis elle avait cligné des yeux — une fois, deux fois, trois fois. Ce comportement lui indiqua que c’était une vraie colombe. Dans une vision, une colombe ne clignerait pas des yeux, à moins que cela ait une signification particulière. Bill descendit du sentier et passa à côté de la colombe par le versant descendant. Elle ne s’envola pas. Bill retourna sur le sentier. La colombe le fixait toujours, seulement elle le regardait maintenant de l’autre œil. Elle l’observa ainsi jusqu’à ce qu’il soit hors de vue après un tournant dans le sentier. À son retour une heure plus tard, elle était partie. Bill pensa : «En tant que fils d’Abraham, je ne prendrai pas en considération ce pronostic médical ; je me rétablirai, en dépit de leur pronostic!»
Le mercredi matin, 22 septembre 1965, il retournera encore une fois au canyon Sabino. Cette fois-ci cependant, son cœur n’était pas appesanti par les doutes qui le menaçaient comme des serpents à sonnette. Non, ce matin-ci, il montait le cœur léger, débordant de gratitude et de louanges, pour aller remercier Son Seigneur pour toute Sa bonté et Sa miséricorde. Cette fois-ci, lorsqu’il arriva à la fourche en forme de «T», il prit le sentier de gauche qui le mènerait plus au nord. Vers 11 h 30, la soif commença à se faire sentir. Quittant le sentier, Bill descendit au fond du canyon et but l’eau fraîche et claire d’un étang profond, là où l’eau s’était nichée au creux des rochers, après avoir cascadée, en mince filet, le long de la roche magmatique. Il faisait déjà chaud et la journée promettait d’être cuisante. Il enleva sa chemise, la noua à la ceinture et grimpa le versant pour regagner le sentier. Tout en haut, là où les crêtes semblaient toucher au ciel, d’immenses rochers épousaient la forme d’un aigle géant, la tête tournée vers l’arrière, regardant au loin par-dessus ses ailes refermées. Fatigué par une telle escalade, il s’arrêta sous une grosse roche qui faisait quasiment deux fois sa grandeur et qui épousait une forme presque pyramidale. Il était presque midi à sa montre. Du milieu de ses pensées, une voix lui dit : «Pose tes mains contre cette roche et prie. «En obéissance à la voix, il posa les mains contre la roche en fléchissant les coudes pour s’y appuyer, jusqu’à ce que sa joue frôle la surface relativement fraîche de la roche. Relevant la tête vers l’amas de roches qui gisaient au sommet des escarpements et qui ressemblaient à un aigle, Bill pria : «Dieu du ciel, je Te remercie pour…»
Avant qu’il n’ait pu compléter sa phrase, une voix de tonnerre dévala le long de la paroi qui le surplombait, en lui demandant : «Contre quoi es-tu appuyé, au niveau de ton cœur? «Surpris, Bill se repoussa un peu pour scruter la surface de la grosse roche contre laquelle il s’était appuyé. Là, incrusté dans la roche au niveau de son cœur, il pouvait lire le mot :
«A i g l e»
Composées de quartz blanc, les lettres paraissaient éclatantes contre le granite foncé. La première lettre du mot «Aigle «semblait être gravée en lettre majuscule, tandis que les autres étaient des lettres minuscules cursives, bien qu’elles n’étaient pas rattachées les unes aux autres comme elles le sont habituellement en écriture cursive. Chaque lettre était bien distincte, en ligne droite avec les autres, à distance égale les unes des autres. On aurait dit que Dieu avait incrusté de quartz blanc ce rocher, dès la formation du canyon, et qu’Il l’avait positionné au sommet de l’escarpement qui surplombait le canyon. Puis un jour, lors d’un tremblement de terre, ou encore lorsque le gouvernement avait dynamité le roc pour construire une route à travers le canyon, le rocher aurait déboulé le long de la pente et se serait fendu avant de s’arrêter au bas de la pente, attendant le jour où il pourrait livrer son message. Ce serait la dernière confirmation du ministère de William Branham.
Photographié par le Rév. Pearry Green. Quelques mois après le décès de William Branham, Pearry Green et Harold McClintock se rendirent au canyon Sabino pour parcourir le sentier nord jusqu’à ce qu’ils trouvent cet énorme rocher de granite foncé avec l’inscription «Aigle «incrustée en lettres de quartz blanc.
De gauche à droite : George Smith ; Rebekah, Bill, Sarah, Meda et Joseph Branham. Cette photo fut prise le 14 juillet 1965 à Jeffersonville, en Indiana.
1 Matthieu 7:15
2 Jean 16:12-15
3 Matthieu 16:15-18
4 Jean 8:24. Comparez cette Écriture avec Deutéronome 32:39-43, Jean 8:23 et 13:19 ; ainsi qu’avec Deutéronome 18:15-19 et Actes 3:22-26 ; et encore avec Exode 3:13-15 et Jean 8:58
5 2 Thessaloniciens 2:3-4
6 Exode 20:3
7 Dans un autre sermon, William Branham déclara que : « Jésus n’était pas Dieu, bien qu’Il était Dieu. Il était Homme, mais Il était Dieu. Il pouvait pleurer, mais Il pouvait ressusciter les morts. Il pouvait pleurer pour un homme qui était mort, puis le relever de la mort. Il était Jéhovah-Jiré, Jéhovah-Rapha, Jéhovah-Manassé ; Il était le grand Jéhovah, tout au complet. Il était Jéhovah, mais, Il était Homme. Il était le propriétaire de toute la terre, Il était le Créateur de toute la terre, mais Il n’avait pas un lieu où Il pouvait reposer Sa tête. Il avait dit que les oiseaux qu’Il avait Lui-même créés avaient des nids pour s’y blottir, mais que Lui n’avait pas un seul endroit pour reposer Sa tête. Que les renards qu’Il avait créés aussi avaient des trous dans la terre pour se terrer, mais qu’Il n’en possédait même pas un qui Lui appartenait en propre, pour y être enterré. C’est vrai. Il avait dû emprunter le tombeau d’un autre pour être enterré. Il a créé un sein maternel pour y naître. Il ne possédait pas le sein Lui-même, il dut l’emprunter. Il avait créé la terre entière, mais il avait dû emprunter un trou dans la terre, un trou qui appartenait à un autre pour pouvoir être mis en terre. Il avait dû l’emprunter de Joseph d’Arimathée, pourtant, Il était Dieu. Il avait prouvé qu’Il était Dieu. Comprenez-vous maintenant? Nous sommes les “Messiettes”, mais nous ne sommes pas ce Jésus. Il est notre Père ; nous sommes seulement oints de Son Esprit. Voilà pourquoi Sa vie… s’est divisée le jour de la Pentecôte. Lorsque cette Colonne de Feu est descendue, elle s’était séparée en langues et s’était déposée sur chacun d’eux ; Dieu Se divisant au sein de Son peuple, parce que Christ et l’église ne font qu’Un, tout comme le mari et l’épouse ne font qu’un. » (Questions et Réponses 64-0830M, 1085-110 à 1085-111)