Obsèques du frère Charles YAÏ BINAM: Les adieux d’ensemble d’un homme multidimensionnel
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Obsèques du frère Charles YAI BINAM: Les adieux d’ensemble d’un homme multidimensionnel qui aura marqué son époque.
Multi dimensionnalité, pluricité, rationalité, objectivité et paternalisme dans le caractère, auront marqué la vie de cet homme. Grand commis de l’État, fin enseignant de carrière, il aura lui seul formé des générations et des générations. Parmi ceux qui sont passés par son moule, on peut citer: in colonel, des enseignants d’université, des magistrats, des administrateurs civils, des avocats, etc.
La vie de Mr Charles YAI BINAM a été comme une bibliothèque qui aura construit des intelligences, aider à créer des programmes de développement, contribuer à assainir des mentalités pour le bien-être de tous, tant au niveau local que national.
Inspecteur d’arrondissement de l’enseignement primaire et maternel, ses collaborateurs l’appelaient rarement patron; c’était par le nom de « papa » que ces derniers l’appelaient généralement, ceci à cause de ses qualités, de sa simplicité, de sa philosophie avec laquelle il donnait tjrs la valeur même aux plus petits.
Rappelé à Dieu il y a plusieurs semaines, le frère harles YAI BINAM a eu droit aux obsèques dignes d’un fils de Dieu arrivé e fin de mission.
C’est donc le vendredi 06 Septembre que sa levée de corps a eu lieu à l’hôpital Central de Yaoundé. Une foule plurielle et nombreuse s’est donné rendez-vous à la salle mortuaire dudit hôpital.
C’est à 9h que le corps de l’illustre disparu est déposé devant le corps pastoral, composé des Révérends Joseph TONG MBOCK, MAYO Benjamin et d’autres anciens. Le pasteur Joseph TONG MBOCK dans son propos funèbre, invitera l’assistance à réaliser que les choses de la terre restent sur la terre, et celles du ciel doivent influencer la vie du chrétien. Tout croyant doit donc se battre à avoir une place dans les choses du royaume qui sont d’ailleurs sacrées. Tel devrait être l’orientation que devrait suivre notre vie de tous les jours.
Après une vingtaine de minutes, Le sermon prit fin; et vint maintenant le temps de la procession autour du corps. Aux environs de 10h, la dépouille prit la direction du village, dans un long cortège composé près de dix voitures.
Aux environs de 14h, les chrétiens de Carmel Tabernacle ont accueilli dans leur église, et ce pour la dernière fois.
Alors, le service ce jour était particulier. Pas de place au chantre. C’est le maitre des lieux, le pasteur TONG MBOCK lui-même qui a repris les choses en main. Après avoir conduit quelques chants, il lit un passage biblique pour retracer les œuvres d’un homme intègre. Il prit le temps de rappeler que c’est en février 1994 que le frère Charles et son épouse, firent leur entrée dans cette église et décidèrent de suivre Jésus-Christ. Ce choix lui valut tant de moqueries de rejet et de raillerie de la part de ses amis, ses collègues et collaborateurs.
Malgré tout, le frère Charles d’après le pasteur, est resté intègre, attaché à son Dieu et le servira jusqu’à la fin de ses jours. Dans sa maison qu’il a construite tout près de l’église, il a réservé et consacré tout une chambre pour tout serviteur de Dieu de passage à Makak. Ses œuvres et ses actions qui étaient consacrées au Seigneur, montraient à suffisance que le Frère Charles investissait plutôt à la cité céleste où les richesses ne se dégradent pas.
Après environ 1h30mn passée à l’église, la dépouille a pris la direction de son domicile, à quelques 300 m de l’église pour un dernier au revoir.
C’est plus tard que la dépouille reprendra la direction de son village natal pour attendre la grande veillée prévue à partir de 21h.
A la veillée, le pasteur David SOM YOMSI, aura délivré un puissant message qui a tenu toute la foule en émoi. L’heure était au questionnement surtout pour les pécheurs qui n’étaient pas encore réconciliés avec le Seigneur.
Le samedi 07 Septembre, les obsèques du regretté frère Charles YAÏ BINAM ont franchi leur dernière étape. C’était le grand et dernier jour de ce deuil, devenu presque national.
Les populations locales, les amis, les membres de famille les anciens collègues, les chrétiens et pasteurs, beaucoup venus des villes lointaines, se sont rassemblés tous dans la grande cours de la résidence du défunt.
Une cours, parée aux couleurs de la fête d’adieux, et jonchées des tentes démontables, était noire du monde. Il fallait avoir la chance pour trouver une place et avoir un siège, ceci à cause d’une foule plurielle venue honorer la mémoire du disparu.
De 10h30 à 15h30, on aura vécu une pluie de témoignages. C’était débordant. Les séries de témoignages rendus, dans leurs catégories, dans leur structure et leur squelette, ont su décrire l’homme, ont su peindre ses traces.
En suivant ces témoignages de bout en bout, on avait du mal à réaliser que le frère Charles allait vraiment être enterré. Tout le monde aurait encore voulu et aimé le revoir, lui qui a décanté beaucoup de situations des gens, sauvé beaucoup de vies professionnelles, favorisé et facilité beaucoup de promotions. Dans certains de ces témoignages, beaucoup de gens avaient un devoir moral, saluer la mémoire de celui-là, qui aura apporté son suffrage en leur faveur dans la construction de leur destin.
C’est après ces différents témoignages que le sermon sera délivré.
Apportée par le Révérend Pasteur Samuel BAHOYA, la parole sera brève, concise et courte. Le pasteur, voyant la foule qui s’impatientait et se gênait à cause de la longueur du programme, n’a pas voulu rallonger son sermon. Juste en quelques temps, il leur délivra l’essentiel et peu après, la dépouille fut conduite en terre.
Ce furent les adieux de fin accompagnés de pleurs, de cris et de larmes.
La terre de Libamba se referma sur l’un de ses dignes fils.
Adieu papa Charles, Adieu homme de Dieu.
Emmanuel LINGOK