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Chapitre 50: Une lavandière retarde son vol (1950)

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Chapitre 50: Une lavandière retarde son vol (1950)

APRÈS AVOIR passé un mois au Texas, William Branham avait hâte de retourner chez lui vers sa femme et ses enfants. Malheureusement, l’après-midi qu’il s’envola de Dallas, de dangereux orages se déplaçaient dans le Sud-Est, forçant son avion à atterrir à Memphis, Tennessee. La compagnie aérienne hébergea les passagers à l’hôtel Peabody en attendant que la tempête se calme. Bill appela à la maison pour avertir Meda et passa le reste de la soirée à écrire des lettres.

À l’extérieur, une pluie battante tombait sur Memphis. Périodiquement, le ciel s’enflammait d’éclairs suivis du vacarme du tonnerre. Un peu avant minuit, la pluie diminua d’intensité. Regardant par la fenêtre, Bill vit quelques étoiles entre les masses sombres des cumulo-nimbus qui grondaient encore. Il semblait que la tempête était en train de s’apaiser.

À six heures le lendemain matin, un employé de la ligne aérienne appela Bill pour lui dire que son avion décollerait à huit heures pile. Bill se leva et revêtit son complet brun pâle. Jetant un coup d’œil à sa montre, il décida qu’il avait amplement le temps de trouver une boîte aux lettres pour poster son courrier.

Le matin était clair et chaud. Les jardins de fleurs remplissaient l’air d’un riche parfum intensifié par la pluie purifiante de la veille. Les oiseaux chantaient partout, donnant à Bill le goût de se joindre à eux. Il fredonna une mélodie chrétienne en savourant la beauté du monde que son Père avait créé.

Après deux pâtés de maisons, Bill trouva une boîte aux lettres devant une banque. Il glissa ses lettres dans la fente et s’apprêtait à se retourner lorsqu’il entendit le son d’un tourbillon, whoossssh. Il se mit à avoir la chair de poule le long de la nuque au fur et à mesure qu’il sentait la présence de l’ange du Seigneur s’approcher. Bill recula à l’ombre d’un poteau, inclina la tête et dit : « Père, que veux-Tu que ton serviteur fasse? »

Aussi distinctement qu’il entendait les oiseaux chanter, il entendit la voix de l’ange du Seigneur qui disait : « Marche et continue de marcher. » Comme c’était là son seul commandement, Bill reprit la direction de l’hôtel. Lorsqu’il s’approcha de l’hôtel, il pensa naturellement à pénétrer à l’intérieur. Mais la voix profonde de l’ange dit de nouveau : « Continue de marcher. » Bill regarda sa montre. Son avion décollait dans une heure. Il continua cependant à marcher et dépassa bientôt l’hôtel, ne sachant pas où le Seigneur le guidait ni dans quel but

Il marcha nonchalamment pendant plusieurs milles [kilomètres], fredonnant des cantiques, appréciant l’air lavé par la pluie et la fragrance de rose et de chèvrefeuille qui embaumait l’air. Il était bon d’être en vie. Il était pourtant un peu nerveux à propos de l’heure. Il regardait sa montre de plus en plus fréquemment à mesure que huit heures approchaient. À chaque fois qu’il examinait sa montre, l’ange le pressait : « Continue de marcher. » Lorsque les aiguilles dépassèrent huit heures, Bill se résigna à devoir prendre d’autres dispositions pour retourner chez lui. « Seigneur, je ne sais pas pourquoi je suis ici, mais Tu m’as dit de marcher, alors je marche. Mais qu’est-ce qui se passe? »

Il marchait maintenant dans l’un des quartiers les plus pauvres de Memphis. Les rues n’étaient pas pavées et il n’y avait pas de trottoirs. Il descendit une colline où un ruisseau coulait le long de la route. Au bas de cette colline, il aperçut une femme noire corpulente qui se tenait dans sa cour, les coudes appuyés sur la portière d’une clôture. Elle portait une chemise d’homme, en guise de foulard, enroulée autour de sa tête. Lorsque Bill s’approcha, la femme dit : « Bonjour pasteur. »

Enlevant son chapeau, Bill répondit : « Bonjour, tantine. » Puis il s’arrêta brusquement en réalisant l’étrangeté de la situation. Elle avait dit « pasteur ». Il se tourna vers la femme de couleur et demanda : « Savez-vous qui je suis? »

« Non, Monsieur. »

« Comment savez-vous que je suis un pasteur alors? »

Elle sourit. « Je savais que vous viendriez. »

Bill marcha jusqu’à la clôture. « Comment pouviez-vous le savoir? Je ne le savais pas moi-même. »

Elle expliqua : « Pasteur, connaissez-vous l’histoire dans la Bible à propos de la femme Sunamite qui ne pouvait pas avoir d’enfant? Elle a promis à Dieu que s’Il lui donnait un bébé, elle l’élèverait pour Son service. [93] Bien, je suis ce genre de femme et j’ai promis à Dieu la même chose. Il m’a donné ce bébé et j’ai fait de mon mieux pour l’élever pour le Seigneur. Mais il y a quelques années, il a été influencé par de mauvaises compagnies. Il a pris la mauvaise voie et a attrapé une maladie vénérienne. C’est la syphilis. Lorsqu’il réalisa ce qui lui était arrivé, il était trop tard. Il est maintenant étendu sur mon lit, mourant. Hier, le médecin est venu et a dit : « Il n’y a plus d’espoir pour lui. Il a un trou dans le cœur et son sang est plein de pus. Attendez-vous au pire à tout moment. »

« Pasteur, je ne pouvais pas supporter de voir mon garçon mourir dans cette condition. Je veux qu’il soit sauvé. J’ai donc prié et prié toute la soirée hier, disant : « Seigneur, si je suis comme la femme Sunamite, où est ton Élisée? »

« À un moment donné la nuit dernière, je me suis endormie dans ma chaise et j’ai rêvé que j’étais ici et me tenais près de cette porte ; j’ai rêvé qu’un pasteur vêtu d’un complet brun pâle et d’un chapeau passait par là. Lorsque je me suis levée, à l’aube, je suis venue ici et je me tiens là depuis ce temps. Pasteur, croyez-vous à la conduite du Saint-Esprit? »

Le cœur de Bill se mit à battre la chamade et ses nerfs se tendirent. Ça devait être ici que le Seigneur voulait qu’il aille. « Tantine, mon nom est Branham. Avez-vous déjà entendu parler de moi? »

« Non, Monsieur le Pasteur Branham, je n’ai jamais entendu parler de vous. »

« Mon ministère est de prier pour les malades. Aimeriez-vous que j’aille prier pour votre fils? »

« Oui, Monsieur le Pasteur Branham. Je vous en prie. »

Bill ouvrit la porte de la barrière. Un vieux soc de charrue rouillé attaché à une chaîne servait à refermer la porte derrière lui. La femme conduisit Bill dans une petite baraque blanchie à la chaux. Les planchers en bois de peuplier étaient aussi propres qu’ils pouvaient l’être. Dans un coin se trouvait une bassine en métal avec une planche à laver appuyée contre le rebord. Il ne faisait aucun doute que c’était là son gagne-pain. L’enseigne « Dieu, Bénis notre foyer » était accrochée à la porte. Bill avait été invité dans des palais de rois et dans quelques-unes des plus belles maisons du pays, mais il ne s’était jamais senti aussi bien accueilli que dans cette humble petite maison.

Dans un autre coin se trouvait un vieux lit à poteaux de fer. Sur le lit se trouvait son fils. C’était un grand garçon d’environ six pieds [1,8 m] et d’au moins 180 livres [82 kg]. Il tenait les draps à poings fermés et se tordait sur le matelas de paille en marmonnant : « Nnn… nnn… Il fait si sombre ici… Oh, Maman! Il fait si sombre… Je ne sais pas où je m’en vais… »

« Il délire depuis maintenant deux jours », dit sa mère. « Il pense qu’il est dans une chaloupe, perdue dans le noir sur l’océan. C’est ce que je ne peux supporter, pasteur, de savoir que mon enfant est perdu. » Elle lui tapota tendrement l’épaule. « Mon enfant chéri, reconnais-tu ta maman? »

Il frissonna et marmonna : « Nnn… nnn… il fait si froid ici… si froid. »

Elle lui donna un baiser sur le front. « Tu es le bébé de maman. »

« Oui, pensa Bill, c’est là l’amour d’une mère. Peu importe ce qu’il a fait, elle le considère encore comme “le bébé de maman”. » Il dit : « Tantine, prions. Allez-y en premier. »

Lorsqu’ils s’agenouillèrent près du lit, cette humble blanchisseuse épancha son cœur devant Dieu à tel point que les yeux de Bill se remplirent de larmes. Elle termina en disant : « Seigneur, si Tu veux reprendre mon garçon, dis-moi qu’il va être avec Jésus et je serai heureuse. »

Bill posa ses mains sur les pieds du garçon. ils étaient aussi glacés que les eaux de l’océan Atlantique du nord. « Cher Dieu, je ne sais pas ce qui se passe, mais sur la rue ce matin, Tu m’as fait changer de direction pour m’emmener dans cette petite cabane. Je sais que mon avion a déjà décollé, mais en obéissance à la conduite de Ton Esprit, j’impose les mains à ce garçon au Nom de Ton Fils, Jésus-Christ. »

Le garçon remua. « Oh, Maman, il commence à y avoir de la lumière ici. » Ses yeux roulèrent puis semblèrent se fixer sur le visage de sa mère. « Maman, mais que fais-tu ici? » Il releva sa tête du matelas de paille. « Et qui est cet homme? »

Bill attendit encore cinq minutes ; assez longtemps pour voir le garçon s’asseoir sur le bord du lit et commencer à s’habiller. Puis Bill s’excusa et s’empressa de quitter. Après quelques pâtés de maisons, il arrêta un taxi et fut rapidement transporté à l’aéroport. À sa plus grande surprise et soulagement, son avion était encore sur la piste. Son envolée avait été repoussée de deux heures et l’avion venait tout juste de démarrer ses moteurs pour le décollage. Bill s’émerveilla de tout ce qu’une prière jointe à une foi sincère pouvait accomplir. Il était certain que c’étaient les prières de cette lavandière qui avaient retardé son vol de dix-huit heures.

« Oui, Tantine, pensa-t-il, je crois en la conduite du Saint-Esprit. »

[93] 2 Rois 4:8-37

Jules Pierre Moune

Éditeur de La Plateforme, Il peut Publier et supprimer un Article.

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