Chapitre 88: L’ouverture des sceaux (1963)
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Chapitre 88: L’ouverture des sceaux (1963)
Le Préambule — Dieu dans la Simplicité
Le dimanche matin 17 mars 1963, William Branham se tenait à la toute nouvelle chaire du Branham Tabernacle pour entamer sa série de prédications concernant les sept mystères cachés dans les chapitres 6 et 8 de l’Apocalypse. Avant de prêcher, il fit la dédicace du bâtiment fraîchement rénové, en le consacrant de nouveau au Seigneur. En effet, un entrepreneur avait allongé le bâtiment en reculant le mur du côté septentrional de quelque 30 pieds [9 m] et avait recouvert les murs extérieurs de belles briques rouges. Les murs intérieurs étaient maintenant recouverts de panneaux de bois. Cependant, certaines choses étaient restées inchangées. La toile qui honorait le mur derrière la chaire de sa présence depuis 1950 s’y trouvait toujours. Il s’agissait d’une reproduction de la photo prise à Houston, au Texas, montrant la Colonne de Feu suspendue au-dessus de la tête de William Branham. Les mêmes fauteuils pour salle de spectacle (chaque place étant à la fois individuelle tout en étant rattachée aux autres) qui étaient, eux aussi, des années 1950, garnissaient toujours le sanctuaire. Comme de raison, on avait rajouté des sièges au moment de la rénovation du Branham Tabernacle, mais malgré ce rajout, chaque place était prise.
Bill leur dit : «Il y a environ 30 ans, alors que cette propriété n’était qu’une mare pleine de nénuphars, je l’ai consacrée à Jésus-Christ. Le nénuphar, ou lys d’eau, est une fleur bizarre. Il naît tout au fond dans la boue d’un étang et doit se frayer un chemin à travers la boue, l’eau trouble et toute cette vase gluante pour atteindre la surface et déployer sa beauté au soleil. Je pense que c’est ce qui s’est passé ici. Depuis cette époque où je n’étais qu’un jeune homme, un lys d’eau a réussi à se frayer un chemin jusqu’à la surface des eaux troubles, à déployer ses pétales et à refléter la beauté du Lys de la vallée, Jésus-Christ.»
Il prit son texte dans Matthieu 11:25-26.
«En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te loue de ce que tu l’as voulu ainsi.»
Bill intitula son sermon : «Dieu Se cache et Se Révèle dans la Simplicité. «Il disait : «Bien des gens Le manquent à cause de la façon dont Il Se révèle. Les hommes ont leurs propres idées concernant ce que Dieu devrait être et ce que Dieu devrait faire dans le futur. Les hommes et les femmes louent toujours Dieu pour ce qu’Il a déjà fait dans le passé et se réjouissent d’avance pour ce qu’ils pensent qu’Il accomplira dans le futur, mais ne tiennent pas compte de ce qu’Il est en train de faire au présent. C’est comme ça qu’ils passent à côté de Dieu. Ils regardent en arrière et contemplent la grande chose que le Seigneur a accomplie dans le passé, mais ils ne voient pas la chose toute simple qu’Il a utilisée pour y arriver. Puis ils portent les regards vers le futur, sur le dénouement éventuel qu’ils espèrent selon leur interprétation de la grande prophétie annoncée, et neuf fois sur dix, elle est déjà en train de se manifester tout autour d’eux, et c’est si simple qu’ils ne le réalisent même pas.»
Bill utilisa Jean-Baptiste comme bon exemple de ce principe. Ésaïe 40:3-4 prophétisa que le précurseur du Messie serait d’une telle puissance qu’il abaisserait les montagnes, qu’il relèverait les vallées et qu’il aplanirait et améliorerait tous les chemins menant au Christ. Sept cents ans plus tard, un barbu vêtu d’une peau de chameau rugueuse se tint au bord du Jourdain en prêchant : “Repentez-vous, car le royaume de Dieu est proche.” Jean n’avait pas vraiment reçu d’éducation. Il n’avait ni richesse, ni prestige, ni élégance, ni éloquence ; pourtant, Jean-Baptiste avait accompli chacune des prophéties qui le concernaient.1 Le ministère de Jean était si simple, que la plupart des érudits religieux de son époque n’ont pas reconnu l’œuvre que Dieu opérait en lui.»
Bill passa ensuite à l’exemple de simplicité le plus frappant entre tous : la venue du Messie en Israël. Jésus était né dans une étable — non par hasard, mais bien intentionnellement. Il fut élevé parmi les gens du peuple et avait appris à être menuisier, un métier des gens du peuple. Au début de son ministère, Il se rendait à pied d’un village à l’autre, guérissant les malades et prêchant le royaume de Dieu. Jésus possédait une tunique et des sandales, et c’est à peu près tout. Sa vie était tellement simple, mais Il était pourtant le plus grand cadeau que Dieu n’ait jamais fait à l’humanité. Pourquoi les dirigeants de son jour n’avaient-ils pas reconnu que Jésus était le Christ, l’Oint de Dieu? Parce qu’ils étaient à l’affût de quelque chose d’éclatant, quelque chose de spectaculaire qui correspondrait à leur conception erronée des Écritures. Ils ne comprenaient pas que Dieu interprétait Ses prophéties en les manifestant, en les amenant à terme.
Lorsque les disciples eurent enfin reconnu que leur Maître était le Messie promis, ils demandèrent à Jésus : «Pourquoi donc les scribes disent-ils qu’Élie doit venir premièrement? «Et Jésus leur répondit : «Élie est déjà venu et ils ne l’ont pas reconnu.»2 Bien entendu, Jésus faisait allusion à Jean-Baptiste qui incarnait l’esprit d’Élie. Bill leur dit alors : «Je veux vous secouer un peu, l’enlèvement se fera de la même façon.3 Cela se passera si simplement, jusqu’au moment où les jugements tomberont et qu’ils verront le Fils de l’Homme entrer en scène, ils diront alors : “Élie ne devait-il pas venir premièrement? ” et “Ne devait-il pas y avoir un enlèvement?” et Jésus répondra : “Tout est accompli et vous ne l’avez pas réalisé.” C’est comme ça que Dieu se cache dans la simplicité.»
1 Malachie 3:1 ; Matthieu 3:3 ; Marc 1:3 Luc 1:76 ; 3:4 ; Jean 1:23
2 Matthieu 17:10-13 ; Marc 9: 11-13
3 1 Corinthiens 15:51-52 ; 1 Thessaloniciens 4:16-17 : Le terme « Enlèvement » se rapporte à l’enlèvement de l’Épouse de Christ avant la grande tribulation qui doit s’abattre sur la terre au temps de la fin.
La Brèche
LE DIMANCHE SOIR 17 mars 1963, William Branham prêchait sur la brèche entre les sept âges de l’église et les sept mystères scellés. Le mot «brèche «veut dire un intervalle, un espace, et se référait donc ici à l’emplacement physique des chapitres 4 et 5 de l’Apocalypse qui sont insérés entre les sept âges de l’église décrits aux chapitres 2 et 3, et les sept mystères cachés contenus dans les chapitres 6 et 8. Les chapitres 4 et 5 décrivent l’événement riche et original qui s’est déroulé au ciel et qui a rendu la victoire de l’église chrétienne possible. L’Épouse de Jésus-Christ monte au ciel pour le souper des noces à la fin du chapitre 3 de l’Apocalypse et ne revient sur terre qu’au chapitre 19. Par conséquent, l’Épouse échappe à la période de la grande tribulation. Cependant, les événements décrits dans les chapitres 4 et 5 de l’Apocalypse se déroulent dans le ciel, en dehors du continuum spatio-temporel qui influence les événements terrestres. Rappelez-vous que cela se déroule dans l’éternité.
En Apocalypse 4, Jean avait vu Dieu assis sur Son trône, entouré d’un arc-en-ciel éclatant. Tandis que des éclairs fusaient du trône et que le tonnerre grondait tout autour de Lui, Sa face resplendissait comme des pierres précieuses. Autour du trône se tenaient quatre êtres très particuliers ayant chacun six ailes et plusieurs yeux. Le premier être ressemblait à un lion, le deuxième à un veau, le troisième avait la face d’un homme et le quatrième était semblable à un aigle. Autour de ce grand trône, il y avait vingt-quatre vieillards assis sur vingt-quatre trônes de moindre importance ; et devant le grand trône brûlaient sept lampes ardentes, représentant les sept Esprits de Dieu.
Bill fit la lecture du chapitre 5 :
«[1] Puis je vis dans la main droite de celui qui étais s’assis sur le trône, un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. [2] Et je vis un ange puissant, qui criait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre, et d’en rompre les sceaux? [3] Et personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne put ouvrir le livre ni le regarder. [4] Et je pleurai beaucoup de ce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre ni de le regarder. [5] Et l’un des vieillards me dit : Ne pleure point ; voici le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. [6] Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des vieillards, un Agneau qui était là, comme immolé. Il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre.[7] Il vint, il prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône. [8] Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l’Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. [9] Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu, par ton sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, et de toute nation. [10] Tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.»
Le livre que Dieu tenait en Apocalypse 5 ne ressemblait pas aux livres dont nous disposons aujourd’hui. C’était un rouleau – une seule longue feuille de parchemin ou de papyrus1. Bien que Jean ne nous décrive pas exactement le rouleau en question, nous savons, suite aux études effectuées sur les rouleaux de l’antiquité, que l’auteur du document roulait habituellement sa feuille de parchemin et l’insérait dans un rouleau afin de le protéger de façon pratique. Si le document avait été rédigé à l’attention d’un récipiendaire spécifique, le rouleau était alors cacheté au moyen d’une goutte de cire chaude dans laquelle il enfonçait un sceau. Bien souvent, le sceau était simplement appliqué au moyen d’une bague dans laquelle était gravé un motif. Cette méthode permettait d’assurer la confidentialité du document jusqu’à ce qu’un agent autorisé puisse prendre connaissance du contenu.
Le livre que Jean a vu était écrit des deux côtés de la feuille de parchemin. Le côté externe du rouleau contenait les symboles qu’il a décrits dans les chapitres 6 et 8 de l’Apocalypse. Le côté interne du rouleau (lorsqu’il était roulé) renfermait l’explication de ces symboles, c’est-à-dire la révélation des mystères. De quelle façon les sept sceaux étaient-t-ils disposés sur le rouleau? Personne ne peut en être certain. Chaque sceau était peut-être fixé à l’intérieur du rouleau, ancré à l’extrémité d’un ruban qui pendait à l’extérieur du rouleau, à la manière d’un signet. Les sept feuilles de parchemin étaient peut-être roulées les unes dans les autres, chaque feuille étant individuellement scellée d’une goutte de cire chaude dans laquelle on enfonçait un ruban-marqueur qui dépassait du côté du rouleau. Ou encore, s’agissait-il d’une seule feuille enroulée à laquelle on avait apposé sept gouttes de cire le long de la tranche du rouleau (à la manière des documents romains de l’époque). Ce n’est pas tant son aspect précis qui importe, mais plutôt le fait que le rouleau était scellé par l’Esprit de Dieu. Plus précisément, un aspect différent de Son Esprit scellait chaque mystère, symbolisé par les sept lampes devant Son trône, qui sont les sept Esprits de Dieu.
Un sceau représente un travail achevé. Par exemple, le Saint-Esprit est le sceau du chrétien. Le Saint-Esprit scelle le croyant à l’intérieur du Royaume de Dieu, jusqu’au parachèvement de sa rédemption.2 Un autre exemple se retrouve en Matthieu 27 et 28. Les soldats romains avaient scellé la pierre qui bouchait l’entrée de la tombe où reposait le corps de Jésus, mais au moment de Sa résurrection, l’ange du Seigneur (l’agent autorisé de Dieu) avait brisé ce sceau en roulant la pierre.
Bill enseigna que le rouleau dont il était question dans le chapitre 5 de l’Apocalypse était justement le livre de Rédemption. Il était le titre de propriété incontesté, le résumé de tous les titres de propriété qu’Adam avait perdus lorsqu’il commit le péché dans le jardin d’Éden. Au commencement, Adam avait reçu pleine autorité sur un monde parfait. En tant que premier fils de Dieu, il régnait sur toute la terre comme un dieu amateur. Dieu lui avait également donné le libre arbitre, la liberté de choisir sa propre voie. Lorsque Adam écouta les raisonnements de son épouse, au lieu de s’en tenir à la Parole de Dieu, il mit son héritage en jeu et le perdit — il perdit son droit à la vie éternelle. La mort entra en scène exactement comme Dieu avait averti qu’elle le ferait : «Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.»3
Lorsque Adam perdit le droit de vivre éternellement et de régner sur un monde parfait, le titre de propriété retourna au propriétaire originel, le Dieu Tout-puissant, qui le scella de sept sceaux afin de le protéger et d’empêcher Satan de s’en emparer. Ce rouleau scellé de sept sceaux contenait la totalité du plan de rédemption et n’attendait que le jour où un individu s’en emparerait, en briserait les sceaux et serait capable de racheter l’héritage perdu de toute la race humaine.
Cependant, Dieu n’avait pas été oisif en attendant ce jour de la rédemption. Tout au long des siècles, Il avait inspiré des prophètes qui s’étaient appliqués à rédiger, tour à tour, des portions du plan de rédemption ; la compilation de ces écrits forma ce qu’on appelle : la Bible. À travers tous les âges de l’église, des hommes pieux s’efforcèrent de comprendre le plan de Dieu, bien que leur succès fût mitigé : ils ne parvenaient jamais à en dégager la vue d’ensemble. De toute évidence, Jésus-Christ y jouait le rôle clé. Grâce à Sa mort et Sa résurrection subséquente, l’Esprit de Dieu pouvait pénétrer à l’intérieur des gens ordinaires et les transformer en fils ou en filles de Dieu. Mais d’autres aspects du plan de Dieu étaient plus difficiles à saisir — la nature de Dieu Lui-même ainsi que l’évidence que Son Esprit baptise un croyant — ainsi que plusieurs autres doctrines. Dieu avait promis qu’Il révélerait le plan d’ensemble de Son grand plan, en Son temps.
Le verbe «racheter «signifie : délivrer, récupérer la possession en payant la rançon. Jean regardait attentivement pendant qu’une recherche avait été effectuée à travers le temps et l’éternité. Y avait-il un homme qui était digne de prendre le Livre que Dieu tenait dans Sa main et d’en rompre les sceaux? Aucun patriarche de l’Ancien Testament ne le pouvait — ni Hénoc, ni Noé, ni Abraham, ni Joseph. Aucun prophète de l’Ancien Testament ne le pouvait non plus — ni Élie, ni Daniel, ni Jean-Baptiste. Aucun des apôtres du Nouveau Testament n’en était capable — ni Matthieu, ni Pierre, ni Jacques, ni Jean lui-même. Aucun des messagers des âges de l’église n’en avait la capacité non plus — ni Paul, ni Irénée, ni Martin Luther, ni John Wesley. Bien sûr, il y avait des êtres célestes (tels les anges et les séraphins) qui n’avaient jamais commis de péchés. Mais, la loi de Dieu stipulait que pour avoir le droit de rachat, le parent rédempteur devait être un proche parent de celui qui était en esclavage.4 Il semblait bien que Dieu n’arriverait pas à trouver un seul homme qui fût assez bon ou assez puissant pour racheter l’héritage qu’Adam avait perdu. Jean pleura amèrement, car, si personne ne pouvait être trouvé digne de prendre le livre et d’en révéler le plan de rédemption, c’en était fini avec l’humanité. Chaque homme et chaque femme, tous auraient vécu en vain.
Un des vingt-quatre vieillards avait dit : «Ne pleure point, Jean. Le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David, a vaincu. «Ici, le verbe “vaincre” a le sens de lutter contre et triompher. (C’est ce que fit Jésus à Géthsémané, lorsqu’Il pria si instamment que Sa sueur se transforma en grumeaux de sang qui ruisselaient au sol.5 Il triompha sur tous les désirs charnels qui voulaient Lui faire éviter la croix.) Et quand Jean s’était retourné, s’attendant à voir un Lion puissant, il avait vu un Agneau à sept cornes qui avait sept yeux. Une partie de sa laine blanche était maculée de son propre sang, comme si l’agneau avait sacrifié sa vie à force de lutter pour vaincre. Mais Il avait fini par triompher! En effet, Jésus avait gardé la Parole de Son Père à la lettre, dans les moindres détails. Il était digne de racheter ce qu’Adam avait perdu.
Jean avait pourtant balayé ses regards tout autour du trône et n’avait pas encore remarqué cet Agneau-ci. D’où sortait-Il, donc? Il venait du trône du Père ; là où Il était assis depuis Sa mort et Sa résurrection. Lorsque Jésus mourut sur la croix et ressuscita des morts, Il s’était assis à la droite du Père et était devenu médiateur, intercédant sans cesse pour les saints de Dieu. À travers les sept âges de l’église, Il avait demandé à Dieu d’être miséricordieux envers les saints qui, ignorant la totalité du plan de rédemption, ne pouvaient marcher que dans la lumière qui leur était révélée. Mais un de ces jours, Ses fonctions de médiateur toucheraient à leur fin. En effet, lorsque le dernier élu sera scellé du sceau de Dieu, nous n’aurons plus besoin de médiateur. Christ prendra alors Son rôle de juge.6 Le trône de miséricorde se transformera en trône de jugement.7 Jean observait l’Agneau pendant qu’Il prit le livre de la main de Celui qui était assis sur le trône.
À ce moment-ci, Bill réorienta son sermon et porta son attention sur le chapitre 10 de l’Apocalypse. Il lut :
«[1] Je vis un autre ange puissant, qui descendait du ciel, enveloppé d’une nuée ; au-dessus de sa tête était l’arc-en-ciel, et son visage était comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu [2] Il tenait dans sa main un petit livre ouvert. Il posa son pied droit sur la mer, et son pied gauche sur la terre ; [3] et il cria d’une voix forte, comme rugit un lion. Quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs voix.[4] Quand les sept tonnerres eurent fait entendre leurs voix, j’allais écrire, mais j’entendis du ciel une voix qui disait : Scelle ce qu’on dit les sept tonnerres, et ne l’écris pas. [5] Et l’ange, que je voyais debout sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel [6] et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, qui a créé le ciel et ce qui s’y trouve, la terre et ce qui s’y trouve et la mer et ce qui s’y trouve, qu’il n’y aurait plus de délai [7] mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait, comme il l’a annoncé à ses serviteurs, les prophètes.»
Cet ange qui descend du ciel n’est nul autre que Christ Lui-même ; l’arc-en-ciel au-dessus de Sa tête confirmant qu’Il est l’Ange de l’Alliance. Le livre ouvert qu’Il tient dans Sa main (au verset 2) est le même livre qui était fermé en Apocalypse 5. Et lorsqu’Il jure par Celui qui vit aux siècles des siècles (versets 5, 6 et 7), Il ne jure que par Lui-même, puisqu’aucun n’est plus grand que Lui.8 Il nous a promis que dans les jours de la voix du septième ange (c’est-à-dire aux jours du message du messager du septième âge), le mystère de Dieu serait accompli ; du moins tout ce qu’Il permettra que nous sachions de ce côté-ci du paradis.
Pour que le mystère de Dieu soit parachevé, il faudra que le messager du dernier âge de l’église soit également prophète. Et comme Jean-Baptiste réalisa la première partie de Malachie 4:5-6, ce messager du temps de la fin devra accomplir la seconde moitié de cette prophétie, restituant ainsi la foi des enfants à la foi des pères apostoliques. Il y a une relation entre ces deux prophètes — une relation de fonctions. Jean-Baptiste était plus qu’un prophète, il était également porteur du message qui avait été envoyé pour préparer les gens à la venue du Messie.9 De la même manière que Jean-Baptiste identifia Christ à ceux qui voulurent l’entendre, l’ange du septième âge de l’église devra être un prophète-messager dont le message identifiera Jésus-Christ à ceux qui voudront l’entendre, et ainsi préparer leurs cœurs à la seconde venue de Christ.
Bill leur dit : «Bien que ce Livre de Rédemption fut fouillé de nombreuses fois à travers les six premiers âges de l’église, il ne sera entièrement compris qu’au temps de la fin, lorsque le septième ange en révèlera le mystère. Il réussira à rabouter toutes les bribes d’informations que les autres auront dénichées, çà et là, puis ce sera la Parole même de Dieu qui dévoilera les mystères jusqu’alors cachés et qui divulguera l’entière révélation de Dieu. Alors, cela règlera la question concernant la Divinité et tout. Tous les mystères, telle la semence du serpent et tout et tout, seront révélés.»
«Il ne s’agit pas là d’une quelconque fabulation de ma part. C’est l’Ainsi dit le Seigneur. Je le lis ici même dans le Saint Livre — quand il sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu s’accomplirait (serait terminé), comme Il l’a annoncé à Ses serviteurs les prophètes. (Il s’agit des prophètes qui ont écrit la Parole.) Au son de la trompette du septième ange, toutes ces mailles échappées, qui empêchèrent tous les âges de l’église d’en saisir la pleine portée, seraient maillées à nouveau. Lorsque les sceaux seront rompus et le mystère pleinement révélé, cet Ange (le Messager, Christ) descendra avec un arc-en-ciel au-dessus de Sa tête et posera un pied sur la terre et l’autre sur la mer.»
En concluant, Bill mentionna la parabole de Jésus concernant les dix vierges qui étaient allées à la rencontre de l’Époux. 10 Chacune avait pensé d’apporter sa lampe, mais seulement cinq d’entre elles avaient été assez sages pour apporter de l’huile dans des vases, avant de partir à Sa rencontre. Lorsque l’Époux avait tardé à se présenter, elles s’étaient toutes endormies. Puis, au milieu de la nuit, on cria : «Voici l’Époux, allez à Sa rencontre! «Les vierges folles croyaient avoir de l’huile dans leurs lampes, mais lorsque celles-ci refusèrent de s’allumer, elles réalisèrent leur erreur et coururent s’en acheter. Pendant qu’elles étaient parties, l’Époux arriva et les vierges sages entrèrent avec Lui dans la salle de noce. La porte fut verrouillée et les vierges folles ne purent entrer.
Bill enseigna, «Pendant le sommeil des dix vierges, il vint un son, un cri, une voix. Que s’était-il passé? Les dix s’étaient réveillées et avaient préparé leurs lampes ; les vierges sages étaient entrées dans la salle de noces et les vierges folles étaient restées dehors pour le période de tribulation, là où il y a des pleurs et des grincements de dents11 C’est l’église qui fut laissée dehors, pas l’Épouse. L’Épouse entra dans la salle de noces. Voilà la différence entre l’église et l’Épouse.»
«Pourquoi les sept sceaux sont-ils rompus? Ils sont rompus pendant le dernier âge de l’église afin de dévoiler ces vérités-ci. Pourquoi donc? L’Agneau brise les sceaux et révèle Ses secrets à Son Épouse afin de rassembler Ses sujets dans Son royaume. Voyez-vous? Il veut attirer Ses sujets à Lui-même, dès maintenant.»
«Et lorsque l’Agneau immolé avant la fondation du monde Se leva du trône de Son Père et s’avança à travers l’éternité pour revendiquer Ses droits, le siège de miséricorde se transforma en trône de jugement. À ce moment-là, Il n’est plus un Agneau, mais bien un Lion, un Roi… et Il invite Sa reine à se tenir à Ses côtés. Comme Paul a écrit : Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde?»12
Jésus-Christ paya la rançon et acquitta complètement la dette lorsqu’Il Se sacrifia Lui-même sur la croix du Calvaire. Pendu là, à cette cruelle croix romaine, Jésus avait crié : «Tout est accompli.»13 Mais encore faut-il qu’Il réclame chaque individu pour lequel Il a payé le prix. Son grand plan de rédemption ne sera achevé qu’au moment où la dernière brebis entrera dans la bergerie de ce Grand Berger.
1 Le papyrus est une sorte de papier fait à partir de roseau provenant de plantes aquatiques ; le parchemin est fait à partir de peaux animales.
2 Éphésiens 1:13-14 ; 4:30 ; Romains 8:22-23
3 Genèse 2:17
4 Lévitique 25, surtout les versets 47-49 ; Ruth 3 et 4
5 Matthieu 26:36-46; Marc 14:32-42; Luc 22:39-46
6 Apocalypse 19:7-9
7 L’Arche d’Alliance qui se trouvait dans le lieu très saint du Tabernacle était un type de Christ Lui-même. Le couvercle de l’arche était appelé le siège de miséricorde indiquant l’endroit où la miséricorde pouvait être trouvée. Exode 25:1-22 ; Lévitique 16:2 ; Nombres 7:89 ; Hébreux 9:3-5
8 Hébreux 6:13-20
9 Matthieu 11:7-12 ; Luc 7:24-28
10 Matthieu 25:1-13
11 Matthieu 22:1-14
12 1 Corinthiens 6:2
13 Jean 19:30
Le Premier Sceau — Apocalypse 6:1-2
AYANT CLARIFIE le contexte dans lequel se déroulait cette salle d’audience céleste, William Branham était maintenant prêt à aborder les mystères scellés par les sept sceaux du Livre de Rédemption. Réalisant le sérieux de la chose et la responsabilité qui lui incombait, il projetait de passer la semaine entière en isolement. Dès le lundi matin, Il se cloîtra dans son bureau d’études, préparé à y passer le plus clair de sa journée. La maison était calme et silencieuse ; en effet, comme les enfants avaient de l’école, son épouse était restée avec eux à Tucson.
Il entreprit sa lourde tâche en lisant Apocalypse 6:1-2 :
«Je regardai quand l’agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres vivants qui disait comme d’une voix de tonnerre : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval blanc.
Celui qui le montait avait un arc ; une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.»
«Alors de quoi s’agit-il, Seigneur? «demanda-t-il en arpentant son bureau de long en large. Puis il s’agenouilla et pria. Après un moment, il reprit sa Bible et relut ces deux versets. Qu’est-ce que ça veut dire? Il était au courant de ce que certains en disaient : il venait de lire trois ouvrages sur le livre de la Rédemption. Ces trois ouvrages avaient été écrits par trois éminents théologiens qui s’entendaient tous sur la signification du cheval blanc et du cavalier qui le montait. Dans le symbolisme du livre de l’Apocalypse, une bête signifie une puissance. Un cheval blanc signifie la pureté, la sainteté et la justice. Par conséquent, ce cavalier à la monture blanche devait être le Saint-Esprit qui démarrait, dès ce premier âge de l’église, pour conquérir le monde avec l’amour de Jésus-Christ. C’était certainement une théorie plausible. Après avoir prié plusieurs heures à ce sujet, Bill n’en savait rien de plus. Il décida donc d’étudier le premier sceau à partir de ce concept. Il s’installa au pupitre, prit sa plume, rajusta son cahier de note, ouvrit sa Bible et se mit à la recherche de passages scripturaires qui pourraient corroborer cette notion. Comme il allait écrire sa toute première note, il remarqua un changement dans l’atmosphère. Il sentit la présence du Saint-Esprit avant même de voir la Colonne de Feu qui se tenait là, dans les airs, juste devant lui. L’apparition de cette lumière surnaturelle l’effraya, comme elle le faisait toujours. Il ne s’y habitua jamais. Comme il contemplait cette flamme éternelle, il vit le premier sceau se rompre et vit le parchemin se dérouler jusqu’au niveau du prochain sceau. Il saisit sa plume et commença à écrire.
Les portes du Branham Tabernacle ouvraient à 18 h 30 en ce lundi soir. À 19 h 30, précise, Bill sortit du bureau d’étude pastorale, alla se tenir derrière la chair et salua la foule. Pour commencer, il fit un bref retour sur la brèche, puis il plongea dans la révélation du mystère qui avait été caché par le premier sceau. En voyant l’Agneau ouvrir le premier sceau, Jean avait entendu un crépitement retentissant, comme celui d’une voix de tonnerre. En d’autres mots, il avait entendu la voix de Dieu. Bill le leur prouva en utilisant Jean 12:23-29 : où Jésus avait prié d’une voix forte et qu’une voix vint du ciel en réponse à Sa prière, les gens assemblés autour de Lui disaient que c’était un coup de tonnerre.
Ensuite, un des quatre êtres vivants (Note de l’éditeur : quatre animaux dans la version Darby) autour du trône proclama, «Viens et vois. «Bill était d’accord avec ces théologiens qui disaient qu’une bête dans l’Apocalypse symbolise une puissance. Ces quatre êtres vivants — ressemblant à un lion, un bœuf, un homme et un aigle — représentent la puissance des quatre Évangiles : Matthieu, Marc, Luc et Jean, respectivement.
Puis il en vint au cheval blanc et à son cavalier. Il leur expliqua que les théologiens considéraient que ce cavalier représentait le Saint-Esprit faisant la conquête de la première église grâce à l’Évangile. Bill dit alors : «Cette explication parait juste à nos oreilles, mais ce n’est pas la vérité. Ma révélation, celle que le Saint-Esprit m’a donnée, c’est que Christ est la même personne que le Saint-Esprit ; une seule et unique personne, simplement dans une autre forme. Or, voici que Christ, l’Agneau, se tient debout ici, livre en main. Et voilà que le cavalier à la monture blanche part par là. Il ne s’agissait donc pas du Saint-Esprit.»
Il poursuivit en disant : «Ceci fait partie des mystères qui seront révélés aux derniers jours : comment Christ peut être trois personnes en une. Père, Fils et Saint-Esprit ne sont pas trois personnes distinctes comme voudraient nous le laisser entendre les Trinitaires. Père, Fils et Saint-Esprit sont trois manifestations de la même Personne — non pas trois dieux, mais bien trois offices, trois attributs d’un seul et même Dieu. Maintenant, si nous tenons compte des symboles, comment Christ pourrait-Il être parti par là sur un cheval blanc tout en se tenant debout ici, avec un Livre en main? C’est impossible. Cet homme à la monture blanche n’est donc pas Christ.»
Et si le cavalier du cheval blanc n’est pas Jésus-Christ, qui est-il donc? Bill leur enseigna que le cavalier symbolisait l’esprit antéchrist. Le cheval blanc, lui, n’est qu’un déguisement, une feinte trompeuse. Le cavalier se fait passer pour quelqu’un de vertueux pour mieux s’insinuer dans l’église. Jésus nous avait avertis que le faux esprit ressemblerait tellement au Saint-Esprit que tous seraient dupés par son imposture, sauf les élus.1 Remarquez bien que ce cavalier à la monture blanche possède un arc, mais il n’a pas de flèches. C’est un bluffeur. Il n’a aucun pouvoir spirituel.
Satan manipule le pouvoir politique par la supercherie. Il avait utilisé le pouvoir politique de l’Empire romain pour tuer Jésus. Lorsque cette tactique ne réussit pas à stopper le plan de rédemption, Satan s’était attaqué à la foi chrétienne émergente avant qu’elle n’ait la chance de se développer et de prendre de l’expansion. Il réussit à faire tuer la plupart des apôtres, incluant Paul. Il réussit même à inspirer l’empereur Néron à déclarer illégale la pratique du christianisme, provoquant la mort de milliers de chrétiens qui se tenaient pour la foi. Mais Satan n’avait pas réussi à empêcher l’Évangile de se propager.
Alors, il changea de tactique : il se joignit à l’église. Sous les apparences d’un croyant, il s’est mis à pervertir les paroles de Paul de façon systématique. Son nouvel objectif était de conquérir les laïcs de l’intérieur. Souvenez-vous des enseignements des âges de l’église, et à quel point Dieu hait les œuvres de nicolaïtes.2 Le terme nicolaïsme veut dire : “conquête des laïcs.” Satan a œuvré de façon à remplacer la conduite du Saint-Esprit par la conduite des hommes. Il influença certains hommes à s’élever au rang de chef au-dessus des autres. Son objectif à long terme étant d’établir un seul homme comme roi et maître au-dessus de tous les autres. Ce grand projet ne débuta pas au moyen d’œuvres et d’actions. Cela commença tout doucement avec un certain esprit parmi les gens — un esprit qui tendait vers l’organisation. Puis cela passa du domaine de la pensée, aux paroles, puis finalement aux gestes concrets. Ces actions concrètes se cristallisèrent progressivement en doctrines, pour ensuite avoir force de loi lorsque l’empereur Constantin adopta le christianisme et en fit la religion officielle de l’Empire romain.
Afin de plaire au plus grand nombre des sujets de son vaste empire, de les rendre plus confortables avec cette nouvelle religion et de rendre ce changement de cap radical un peu plus alléchant, il incorpora des éléments de paganisme aux doctrines chrétiennes. Ensuite, pour administrer cette nouvelle religion officielle d’état, il fonda l’Église catholique romaine. En l’an 325 de notre ère, il tint le concile de Nicée, en Bithynie (la Turquie moderne), où les évêques rassemblés délibérèrent et adoptèrent, par vote, les doctrines de l’église. La trinité — c’est-à-dire un Dieu en trois personnes — fut alors adoptée. Ils établirent que chaque personne de la divinité était égale aux deux autres. À partir de ce moment-là, les erreurs doctrinales ne firent que se multiplier exponentiellement. Puis, avec l’avènement de l’élection papale, Satan réussit à placer un homme comme tête dirigeante et lui donner le pouvoir au-dessus de tous les autres.
Le cheval blanc symbolise l’apparente innocence par laquelle tout ceci commença. Dans une de ses lettres, Jean avertit l’église primitive que l’esprit antéchrist était déjà sur terre à ce moment-là.3 Dès le commencement, Satan voulait recevoir une couronne de roi et être adoré comme Dieu Lui-même. Cependant, un esprit ne peut pas être couronné. Il réussit à le faire lorsque la Rome païenne devint la Rome papale et qu’un pape fut couronné en tant que dirigeant de l’Empire catholique romain. Avec cet esprit antéchrist en lui, le pape devint un faux prophète enseignant une fausse parole. De nombreux faux prophètes se succédèrent au courant de l’histoire. L’Église catholique romaine devint la grande prostituée d’Apocalypse 17, enivrant les habitants de la terre du vin de sa débauche et de ses doctrines antéchrist. (Tout ce qui est contre la Parole est antéchrist, puisque Christ est la Parole.)4 Éventuellement, la grande prostituée donna naissance à des filles qui adoptèrent des variantes du système antéchrist de leur mère.
Rendu à la fin des temps, le faux prophète devient la bête dont il est mention en Apocalypse 13. Aux jours de la grande tribulation, la bête réussira à prendre l’économie mondiale sous son contrôle. (L’Épouse de Christ sera déjà partie à ce moment-là, enlevée pour aller au souper des noces de l’Agneau.) Provisoirement, ce dernier pape sera un véritable génie, un surhomme, qui réussira à sauver l’humanité d’une catastrophe politique et économique. L’Église catholique fera alliance avec les Juifs.5 La paix semblera enfin régner au Moyen-Orient. Pour un temps, les pratiques et les mesures politiques de ce pape fonctionneront tellement bien, que les dirigeants politiques et religieux du monde entier lui cèderont leur pouvoir et se rangeront sous sa tutelle. Dans 2 Thessaloniciens 2:3-12, Paul dit que Dieu permettra à ces gens de croire au mensonge de la bête et que cette puissance d’égarement les condamnerait. Selon Apocalypse 13:8, tous les habitants de la terre adoreront la bête, sauf ceux dont le nom est écrit dans le livre de vie de l’Agneau. À la fin, Rome rompra son alliance avec les Juifs et la vraie nature de la bête sera dévoilée. Personne, ni homme ni femme, ne pourra acheter ou vendre sans porter la marque de la bête. La bête persécutera et tuera toute personne qui voudra s’opposer. Le reste (les vierges folles) lui résistera en sacrifiant leur vie. «Souvenez-vous que l’antéchrist et la bête sont, en fait, le même esprit.»
En résumant le premier sceau, Bill expliqua que celui qui montait le cheval blanc représentait trois stades du développement d’un seul et même pouvoir satanique (une trinité démoniaque, pour ainsi dire). Au premier stade, il est l’esprit antéchrist, enseignant la doctrine des nicolaïtes. Il est antéchrist parce qu’il s’oppose aux enseignements de Paul, le premier messager de l’église. Ensuite, au deuxième stade, il devient un faux prophète — un pape, enseignant une fausse parole qui ne tient pas compte de la Bible en inculquant que la hiérarchie de l’Église catholique romaine remplaçait l’autorité suprême de Dieu sur terre. Enfin, au troisième stade, il devient la bête — la puissance de Satan incarnée à la perfection dans le personnage d’un surhomme fourbe et trompeur.
1 Matthieu 24:24 ; Actes 20:29
2 Apocalypse 2:6
3 1 Jean 2:18
4 Jean 1:1
5 Daniel 9:26-27
Le Deuxième Sceau — Apocalypse 6 :3-4
LE MARDI SOIR, William Branham commença son sermon par une récapitulation des notions apportées lors des premiers sermons de cette série de prédications, puis il présenta les détails d’arrière-plan de son sujet du jour. Il attira l’attention de ses auditeurs sur l’ordre dans lequel se déroulaient les évènements à l’ouverture des quatre premiers sceaux. Lorsque l’Agneau brise un sceau, un des quatre êtres vivants, qui se tenaient au milieu du trône du Père, proclame une nouvelle dans le ciel. Dès que les évènements propres à chaque sceau sont entamés, ils se déroulent jusqu’à leur fin. Au fur et à mesure que le mystère est dévoilé, le messager de l’âge de l’église saisit l’essence même de la révélation et la proclame à l’âge de l’église concerné. Cela déclenche une guerre spirituelle où la majorité des habitants de la terre rejettent la révélation apportée dans leur âge, ce qui entraîne un jugement provisoire. Souvenez-vous que la vérité établie par Paul dans le premier âge de l’église fut ultérieurement diluée par de faux enseignants. Comme les messagers au milieu des âges de l’église n’étaient que des réformateurs et non des prophètes, ils n’arrivaient pas à saisir la pleine portée de la Parole qu’ils tentaient de restaurer. Ils échappèrent plusieurs mailles à leur tricot théologique. Selon Apocalypse 10:7, le septième messager des âges de l’église sera en mesure de rassembler ses mailles doctrinales échappées et d’expliquer le tout à l’église. La majorité des habitants vivant en ces temps de la fin rejetteront ce dernier messager des âges de l’église, ce qui entraînera le jugement final. Cependant, peu de personnes écouteraient et accepteraient son message.
Au milieu de son sermon, il lut le chapitre 6 de l’Apocalypse, les versets 3 et 4 :
«Quand il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième être vivant qui disait : Viens. Et il sortit un autre cheval, roux. Celui qui le montait reçut le pouvoir d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgent les uns les autres ; et une grande épée lui fut donnée.»
Après cette lecture du deuxième sceau, Bill exposa la révélation qu’il en avait eue. Le cavalier du cheval roux était le même que celui qui montait le cheval blanc. Il s’agit encore de Satan, simplement qu’il a changé de monture. Satan est la tête dirigeante de toutes les politiques nationales. 1 Il manipula les politiques religieuses et nationales de l’Empire romain afin d’établir un programme ecclésiastique qui permettrait au faux prophète de contrôler l’église. En l’an 325 apr. J.-C., Satan arriva à ses fins lorsque l’église et l’état furent unis au concile de Nicée ; les semences ainsi semées purent se développer et donner naissance à l’Église catholique romaine. Une fois le pouvoir politique en main, l’église pouvait forcer la population à accepter ses dogmes ; elle avait le pouvoir de persécuter et même de mettre à mort quiconque avait des idées divergentes. Le cheval roux symbolise le sang des martyrs chrétiens tués au fil de l’épée sous le premier faux prophète, Damasse, entre les années 304 à 384 apr. J.-C., puis sous les faux prophètes subséquents : papes, cardinaux et évêques, tous issus d’une église chrétienne factice.
Pour river le clou, Bill se référa à l’ouvrage de Hazeltine sur l’histoire de l’église chrétienne : How Did It Happen?[Comment cela s’est-il produit?] Il fit remarquer qu’un jour, Augustin d’Hippone, ce grand évêque catholique du quatrième siècle, avait reçu l’occasion de recevoir le Saint-Esprit et L’avait refusé.2 Bien des années plus tard, à Rome, le pape avait lancé une persécution meurtrière contre toute personne prise à lire les écrits d’Origène. (Au troisième siècle, les lettres d’Origène, qui dénonçaient la corruption qui s’infiltrait furtivement dans l’église, étaient largement diffusées et lues.) Un magistrat italien envoya une lettre à Augustin lui demandant s’il était juste d’assassiner des gens simplement parce qu’ils lisaient les œuvres d’Origène. Augustin lui répondit : «Il vaut bien mieux que seuls quelques-uns périssent dans leurs propres flammes que le corps tout entier dans le feu éternel de la Géhenne (enfer), à cause de leur errance impie et litigieuse.»
Par la suite, les chefs religieux de l’Église catholique romaine utilisèrent la déclaration d’Augustin pour justifier leurs meurtres ignobles. L’Église catholique formula également une doctrine de persécution qu’elle basa sur une distorsion de la parabole de Jésus en Luc 14:16-23. Dans cette parabole, Jésus enseignait qu’un homme riche avait invité beaucoup de gens à un grand banquet. Mais lorsque plusieurs d’entre eux refusèrent son invitation, l’homme riche avait dit à ses serviteurs de remplir la maison même s’ils devaient les contraindre à venir à son banquet. L’Église catholique romaine interpréta cette parabole et lui donna la signification erronée suivante : si les gens refusaient l’invitation de se joindre à la première église romaine, l’église avait alors le droit de les y contraindre, voire même les torturer pour qu’ils adhèrent.
En 380 apr. J.-C., l’empereur romain Théodosius annonça son premier décret : «Croyons à un Dieu composé du Père, du Fils et du Saint-Esprit, chacun d’égale majesté au sein de la Sainte Trinité. Nous [se référant au pape Damasse de Rome, à l’évêque Pierre d’Alexandrie, et à lui-même] ordonnons que ceux qui adhèrent à cette foi soient appelés des chrétiens catholiques ; nous décrétons que tous les insensés qui pratiquent d’autres religions sont des hérétiques infâmes et nous leur interdisons tout conciliabule sous les auspices d’une quelconque église.3 Outre la condamnation de la justice divine, ils devront s’attendre à subir de lourdes pénalités que notre autorité, guidée par la sagesse céleste, jugera bon de leur infliger. «Ce décret éliminait la dernière entrave et permettait au cheval sanglant du deuxième sceau de librement parcourir toute la terre, et ce, tout au long des siècles. Son cavalier démoniaque passa au fil de l’épée des millions de gens qui s’opposèrent à son plan diabolique. Dans son livre, la Glorieuse Réforme, Schmucker énonce vers 1850, que l’Église catholique avait mis à mort soixante-huit millions de protestants qui avaient osé résister à leurs dogmes. Comme le démontrent si bien les symboles de la Bible, Satan avait reçu le pouvoir d’enlever la paix sur la terre.
Apocalypse 17 décrit l’Église catholique romaine comme une prostituée assise sur une bête écarlate. Les habitants de la terre deviennent ivres du vin de sa débauche. La femme devient ivre, elle aussi, du sang des chrétiens qu’elle avait mis à mort. Dans le livre de l’Apocalypse, une femme représente une église. Apocalypse 17 dit que cette femme mal famée est la grande cité, située sur sept collines, qui règne sur tous les rois de la terre. Rome est la seule ville pouvant correspondre à une telle description et l’Église catholique romaine est la seule église ayant établi une gouverne mondiale à partir d’un tel emplacement.
Jésus a dit que : «Tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée.»4 Au cours des siècles, l’Église catholique romaine utilisa une épée physique pour faire respecter sa loi. Cependant, la Bible déclare qu’une épée spirituelle viendra à bout de Satan et de sa domination terrestre. Lorsque Jésus-Christ reviendra il sortira de Sa bouche une épée aiguë, pour frapper les nations.5 La parole de Dieu est cette épée spirituelle qui le supplantera. «Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants.»
1 Matthieu 4:8
2 Le commentaire de William Branham concernant Saint Augustin de Hippone (Le Deuxième Sceau, 63-0319, 215 {287-289}) venait du livre How Did It Happen? par R. Hazeltine, 1958, pages 278-287. William Branham mentionne le livre de Schmucker GJorious Reformation [la Glorieuse Réforme], alors nous concluons qu’il cite Schmucker ; cependant, il cite réellement Hazeltine qui citait Schmucker. La participation d’Augustin, dans la grande persécution des chrétiens évangéliques est tout à fait réelle, quoiqu’Augustin n’ait pas perpétré les meurtres lui-même. C’est plutôt par le fait que les dirigeants de l’Eglise catholique ont utilisé ses paroles et sa réputation pour justifier la mise à mort des dissidents. En fait, Augustin n’a peut-être même pas écrit toutes les déclarations acerbes qu’on lui attribue. Selon R. Hazeltine, Orose, un fervent défenseur du pape, aurait peut-être inséré quelques propos meurtriers de son cru dans les écrits d’Augustin. (Le livre, How Did It Happeri? est contenu dans le Message Software Package. Voir note à la fin)
3 Conciliabule : suite d’entretiens ou de rencontres secrètes ou illégales à des fins religieuses.
4 Matthieu 26:52
5 Apocalypse 19:13 et 15
Le Troisième Sceau — Apocalypse 6:5-6
BILL SE LEVA TRÈS TÔT le mercredi matin pour prier, puis il entreprit l’étude du troisième sceau :
«Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance dans sa main. Et j’entendis au milieu des quatre êtres vivants une voix qui disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; mais ne fais point de mal à l’huile et au vin.»
Avant même que la lumière de l’aurore ne frappe à sa fenêtre, le Saint-Esprit s’était introduit dans sa chambre pour ouvrir le sceau qui préservait le troisième mystère. Bill passa le reste de la journée à prier et à chercher des versets à l’appui.
Le mercredi soir, il enseigna que c’était encore le même cavalier, celui qui avait chevauché le cheval blanc et le cheval roux, qui avait changé de monture pour la troisième fois. Le cheval noir symbolise les ténèbres de l’ignorance spirituelle. Pendant de nombreux siècles, l’Église catholique avait dominé la pensée spirituelle de la majorité. L’Église catholique disait que sa doctrine était divinement envoyée de Dieu. Les foules sans instruction n’avaient aucun moyen de vérifier ses dires, car peu de gens avaient accès à la Bible. Ce furent des années sombres pour les véritables chrétiens. Ce fut vraiment de justesse que la semence élue de Dieu parvint à garder la foi pendant cette période ténébreuse, au milieu des âges de l’église. Parfois, ce n’était que par l’émergence d’un petit soupçon qui parvenait à tirailler leur âme pour leur faire sentir qu’il y avait quelque chose qui clochait spirituellement, quelque chose qui n’était pas équilibré dans toute cette affaire.
Ce déséquilibre était symbolisé par la balance dans la main du cavalier. Une balance est un instrument de mesure de poids possédant deux plateaux identiques fixés aux extrémités d’un fléau horizontal et pivotant sur un couteau central. Lorsque les plateaux sont vides, le fléau est parfaitement horizontal. Un poids connu est placé sur un des deux plateaux comme unité standard de mesure. Lorsqu’on dépose un objet de poids inconnu sur l’autre plateau, on peut alors le comparer à l’unité de base du premier plateau. Des poids variés sont alors ajoutés ou retirés jusqu’à ce que les deux plateaux soient revenus en parfait équilibre. Cette méthode permet de déterminer la masse de n’importe quel objet avec précision. Cependant, l’exactitude dépend de la fiabilité des poids étalonnés utilisés. Bien entendu, un étalon falsifié donnera des résultats erronés.
Si l’Église catholique romaine avait pris la Bible comme unité de mesure étalon, nous n’aurions pas connu ces âges sombres. La Bible et l’église auraient été bien calibrées. Cependant, l’Église catholique romaine préféra utiliser les édits et les jugements de leurs papes en guise de calibre. Ils les préféraient parce que cela leur donnait plus de pouvoir sur les gens du peuple. Ceci est représenté par la vente du blé et de l’orge qui sont les aliments de base du peuple.
Dès que l’autorité suprême papale fut mise en place, l’Église catholique romaine développa ses propres traditions, telles : les neuvaines, les actes de pénitence, les indulgences, la messe et le purgatoire. Aucune de ces traditions ne s’appuie sur les Écritures. Ils façonnèrent aussi leurs credo et tentèrent de les rendre légitimes avec des appellations comme le «Credo des apôtres.»1 Cependant, les apôtres n’ont jamais prononcé une seule des paroles qui constituent ce credo. S’il existe un credo des apôtres, ce fut celui énoncé par Pierre le jour de la Pentecôte : «Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour que vos péchés vous soient pardonnés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.»2Voilà ce que tous les apôtres prêchaient. Ils savaient que Pierre avait reçu les clés du royaume des cieux.3 La repentance et le baptême au nom de Jésus, voilà la clé pour ouvrir la porte. (Jésus a dit : «Je suis la porte.»)4
Ce fut une période ténébreuse pour les enfants de Dieu, lorsque celui qui montait le cheval noir partit à la conquête. La Bible affirme que c’est seulement par la foi en Jésus-Christ qu’un homme ou une femme peut obtenir la vie éternelle.5 À son origine, le plan de rédemption était simple, mais l’Église catholique l’a tout embrouillé en y injectant des œuvres, telles que : l’assistance à l’église, la confession aux prêtres, les actes de pénitence, les prières à Marie, et encore une foule de conditions et d’exigences. Comment les véritables croyants arrivaient-ils à voir la vérité en dépit d’un accès aussi limité à la Bible?
Dieu en donne Lui-même la réponse. Une voix venue du milieu des quatre êtres vivants, la voix de l’Agneau dit : «Mais ne fais point de mal à l’huile et au vin. «L’huile est le symbole de l’Esprit
Saint de Dieu.6 Le vin représente la stimulation de la révélation apportée par le Saint-Esprit. Lorsque le Saint-Esprit vient révéler que Jésus est le Christ, cette révélation stimule le croyant encore plus que ne le ferait du vin naturel. Considérez la samaritaine au puits de Jacob.7 Lorsqu’elle réalisa que Jésus était le Christ, elle courut en ville l’annoncer à tous ceux qu’elle connaissait, bien que ce ne fût pas culturellement acceptable de faire ainsi à cette époque.
Le livre des Actes nous donne encore des exemples.8 Lorsque les 120 furent tous remplis du Saint-Esprit au jour de la Pentecôte, ils se précipitèrent dans la rue pour témoigner de Jésus-Christ à tous ceux qui voulaient bien les entendre. Ces 120 personnes étaient tellement stimulées par leur révélation que les passants les croyaient ivres de vin nouveau. Voilà le genre de charpente, la puissance de la révélation, sur laquelle l’église fut édifiée. Lorsque L’Agneau avait dit : «Ne fais point de mal à l’huile et au vin.», Il voulait dire — «Ne fais point de mal à la révélation de qui Je Suis. N’étouffe pas complètement cette révélation. Il existe une minorité de gens qui la garde encore. Satan, tu es autorisé à les persécuter dans leurs corps physiques, mais ne touche pas à la révélation. C’est une semence. Bien qu’elle semble morte, enterrée là dans le sol, elle finira par germer et pousser. Je restaurerai tout ce qu’ont dévoré la sauterelle, le jélek, le hasil et le gazam. «Ces quatre grands dévastateurs de Joël 1:4 et 2:25 sont analogues aux quatre chevaux montés par Satan dans Apocalypse 6.
1 Voici le credo des apôtres tel qu’il est récité par les catholiques : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, Créateur du ciel et de la terre, et en son Fils unique, notre Seigneur ; qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers ; le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l’Esprit Saint, à la sainte Eglise, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen. (Source : World Book Encyclopedia, édition 1976)
2 Actes 2:38
3 Matthieu 16:19
4 Jean 10:1-9
5 Ephésiens 2:8 ; Jean 14 :6 ; Actes 2:38-39
6 Lévitique 8:12 ; Zacharie 4:12 ; Matthieu 25:4
7 Jean 4:1-30
8 Actes 2:1-40 ; Actes 10:34-48 ; Actes 19:1-7
Le Quatrième Sceau — Apocalypse 6 :7-8
WILLIAM BRANHAM rappela à ses auditeurs que le Livre de rédemption avait été conçu et écrit avant la création du monde.1 En méditant ses pensées, Dieu imaginait et prévoyait Sa création ; et Il avait déjà vu qu’elle serait corrompue par Satan, cet ange malveillant qui convoitait l’égalité avec Dieu. Mais avant l’apparition du premier atome d’hydrogène, Dieu avait déjà choisi Son Épouse et avait déjà décidé de sacrifier l’Agneau afin de garantir la rédemption de Son peuple choisi. Satan aura beau s’acharner pour contrecarrer ce plan de rédemption, Dieu ne sera pas supplanté.
Pourquoi Dieu dévoile-t-il ces sept mystères cachés? Pour dire à Son épouse à quel point Il l’aime et lui montrer tout ce qu’Il a fait pour elle. Lorsqu’Ève a chuté de la Parole de Dieu, Dieu a promis qu’Il ramènerait Ses enfants à cette Parole originelle.2 Pendant que Ses enfants attendaient le retour de la Parole originelle, Dieu procura un substitut à Israël — un système de rituels et de sacrifices d’animaux pour l’expiation. Mais le sang des animaux ne pouvait que couvrir le pécheur et dissimuler son péché ; cela ne lui enlevait pas le goût de faire le péché. Néanmoins, Israël en était venu à aimer ce substitut. Lorsque la Parole de Dieu est venue sur la terre, incarnée dans la personne de Jésus-Christ, la nation d’Israël préféra garder le substitut au lieu de prendre la Vérité. Ils ne reconnurent pas la Parole qui se tenait, là, devant eux. Jésus était la Parole originelle de Dieu emballée dans un colis humain – un vrai homme de chair, d’os, de muscles, de nerfs, de sang, d’esprit de caractère et tout. Jésus-Christ est venu sur terre pour une seule et unique raison – la rédemption. Lorsque les Juifs exigèrent que Pilate fasse crucifier Jésus, ils avaient, bien malgré eux, accompli le plan que Dieu avait conçu avant la fondation du monde. Jésus, la Parole originelle, devint alors l’Agneau de Dieu sacrifié pour nettoyer complètement le pécheur. Il en fit la démonstration lorsqu’Il ressuscita.
Bill expliqua que ce nettoyage du péché était comparable à une goutte d’encre qui tombe dans un baril d’eau de Javel. Les éléments chimiques de base de la goutte d’encre seront dissous dans l’eau de Javel et il ne restera rien du composé original. Bill dit : «Chaque croyant né de nouveau (le vrai croyant) est absolument et parfaitement sans péché devant Dieu. Il ne met aucune confiance dans ses œuvres personnelles et le sang de Jésus (dans lequel il a laissé tomber la confession de ses péchés) a complètement dissous chaque tache. La Bible affirme : “Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.”3 Comment peut-on faire de quelqu’un un pécheur lorsque le sang javellisant de Jésus-Christ est placé entre cette personne et Dieu? Jésus a dit : “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.”4 “Comment pourrions-nous donc être parfaits, même tenter de commencer à le faire? Pourtant, Jésus le requiert. S’Il l’a requis, Il est obligé de pourvoir à une façon d’y arriver ; et Il en a pourvu une — à travers Son sang.”
Après avoir prêché ainsi pendant près d’une heure, Bill en arriva finalement au sujet principal de la soirée. Il lut dans Apocalypse 6:7-8 :
«Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur verdâtre. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l’épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre.»
Bill expliqua que le cavalier de ce cheval verdâtre était le même que celui qui avait monté les trois chevaux précédents. Sa robe de couleur verdâtre résultait du mélange du cheval blanc, avec le cheval roux et le noir, symbolisant le mélange des pouvoirs religieux, avec les pouvoirs politiques et démoniaques dans les derniers jours. Remarquez que le mystérieux cavalier demeure anonyme durant les trois premières chevauchées. Maintenant, assis sur le cheval verdâtre, il se nomme la Mort et l’enfer l’accompagne. Tout comme la mort naturelle est toujours suivie par l’enfer (soit la tombe) la mort spirituelle est toujours suivie par l’enfer (soit l’étang de feu, la séparation éternelle d’avec Dieu). En réalité, le système organisationnel que Satan a créé et qu’il présente comme étant la vérité est précisément le système qui constitue le cimetière de la mort spirituelle. Bill insistait pour dire qu’il n’était pas contre les individus qui fréquentaient ces organisations-là, mais bien qu’il était contre le système qui les gouvernait et les liait à ses erreurs.
Dieu ne dormait pas pendant que Satan chevauchait brutalement à travers les âges de l’église, sans égard pour quiconque. Ésaïe 59:19 nous dit : «Quand l’ennemi viendra comme un fleuve, l’Esprit de l’Éternel le mettra en fuite. «Les quatre êtres vivants qui gardent le trône de Dieu sont ceux qui ont parlé à Jean à l’ouverture des quatre premiers sceaux. Ils représentent la puissance des quatre Évangiles — Matthieu, Marc, Luc et Jean — montant la garde pour protéger le trône au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. De plus, ils représentent les forces que Dieu a déployées à travers les âges pour contrer, de façon spécifique, les attaques que Satan larguait contre l’Épouse de Christ.
Le premier être vivant ressemblait à un lion, démontrant ainsi comment Jésus-Christ, le Lion de la tribu de Juda, avait réussi à influencer Son église pendant le premier âge pour maintenir la cohésion en renouvelant Sa Parole. Pendant que Satan s’attardait à pervertir la foi nouvellement née, Christ, de Son côté, inspirait Matthieu, Marc, Luc et Jean à écrire leurs évangiles ainsi que Pierre, Jacques, Jean et Paul à écrire les lettres qui établiraient le fondement de la foi à jamais. Ces écrits furent copiés et distribués aux premiers chrétiens, servant de base tangible pour leur révélation spirituelle de Jésus-Christ.
Le second être vivant était semblable à un bœuf. Le bœuf étant une bête de somme, c’était le genre d’esprit tout indiqué pour venir en aide aux vrais chrétiens du deuxième et du troisième âge de l’église qui subissaient l’oppression et la persécution. (L’influence de l’être vivant qui ressemblait à un veau s’était fait sentir jusqu’au troisième âge. En effet, à l’image du chevauchement des âges de l’église, les esprits défenseurs se chevauchent également.) Le bœuf est également une bête de sacrifice. L’esprit de cet animal venait également en aide aux chrétiens qui devaient donner leur vie à cause de leur foi.
Le troisième être vivant avait la face d’un homme. Il s’agissait donc d’un esprit intellectuel, astucieux et ingénieux. Dieu utilisa cette facette de Son caractère pour inspirer Martin Luther et les autres réformateurs, pour les aider à analyser la Bible ; c’est ainsi qu’ils purent rejeter le contrôle direct de Rome. L’invention de la presse, en 1440, permit de traduire la Bible en langues courantes permettant à un grand nombre de personnes de lire la Bible eux-mêmes, d’y lire ce que Dieu disait, et de comparer Sa Parole avec les œuvres et doctrines de l’Église catholique romaine. Grâce à l’influence de cet esprit intellectuel, les élus de Dieu purent se détourner du catholicisme et continuer à grandir dans la foi tout au long du sixième âge de l’église. Ils firent de leur mieux pour faire grandir l’église avec cette intelligence, mais le raisonnement humain a ses limites. Au fil des siècles, les interprétations de la Bible se multiplièrent et les mouvements chrétiens avec elles. De nombreuses associations et dissociations s’ensuivirent donnant naissance à toute une gamme de dénominations et de sectes, plus ou moins basées sur la Bible, qui allait grandissant sans cesse. Satan tourna cette confusion à son avantage, inspirant un grand nombre de chefs chrétiens à se rapprocher de la vérité, tout en la tordant juste assez pour les empêcher de la saisir entièrement.
Toutefois Dieu avait un autre être vivant en réserve pour le dernier âge de l’église afin de contrer toute cette confusion et préparer l’église pour le retour de Christ. Ce quatrième être vivant était semblable à un aigle. Étant donné qu’un aigle peut voler plus haut et plus loin que tout autre oiseau, il symbolise le prophète des gentils qui, rempli de l’esprit d’Élie, prêchera à la fin des temps. Une de ses tâches sera de restaurer la doctrine apostolique originelle à l’église de son jour.5 Il ne sera pas issu d’un collège théologique, sinon il aurait tendance à dériver en se tournant vers l’enseignement de ses professeurs. Il se tiendra plutôt contre les systèmes religieux organisés de son temps, tout comme le premier Élie l’avait fait à son époque. Ce sera une tâche difficile et solitaire.
À un moment donné, Élie le Tishbite avait cru être le seul en Israël à se tenir pour la Parole de Dieu. Puis le Seigneur lui avait dit qu’il y en avait 7 000 autres qui n’avaient pas fléchi les genoux pour adorer les systèmes religieux pervertis qui dominaient le pays.6 Ce sera comme ça au temps de la fin. Bien qu’il n’y aura qu’un seul prophète pour les gentils du temps de la fin, ce sera ce même esprit d’aigle qui inspirera quelques chrétiens du temps de la fin à croire ce message prophétique. Ils seront cependant minoritaires — probablement pas plus d’un centième d’un pour cent de la population mondiale.
Satan a perverti l’église chrétienne avec un esprit d’organisation. Lorsque Martin Luther et les autres réformateurs se sont dissociés de leur mère organisationnelle, ils se tenaient avec la vérité pour leur temps, mais un grand nombre de leurs partisans ne s’étaient pas départis de l’esprit organisationnel sous-jacent et avaient conservé le système qui les menait pourtant à la mort. Ce système ecclésiastique se vante d’être la reine, se faisant ainsi passer pour l’Épouse de Christ.7 Une confrontation est imminente. La vie et la mort — les deux grandes forces mondiales — se feront la guerre. Satan, monté sur son cheval verdâtre, et la mort qui l’accompagne, se battra contre Jésus-Christ monté sur son cheval de vie blanc comme neige. Les cohortes de Satan (ceux qui croient en son système) feront la guerre aux armées de Dieu. Le cavalier à la monture verdâtre brandit présentement une épée, symbole de toutes les façons qu’il utilise pour donner la mort, tant physique que spirituelle.
Dieu vaincra Satan par l’épée spirituelle de Sa Parole éternelle. Le faux prophète, la bête et tous ceux qui adoreront l’image faite à la bête seront vaincus ; puis ils seront jetés dans l’étang de feu et anéantis.8 L’enfer ne peut donc pas être éternel, parce qu’il est finalement détruit dans l’étang de feu. La Bible nous parle de ceux qui subiront le «jugement éternel», la peine «d’un feu éternel «et de ceux qui auront pour châtiment une «ruine éternelle».9 Le jugement, le feu et la destruction sont permanents, mais les personnes qui passeront par ce jugement et cette destruction ne peuvent pas être éternelles. Seuls ceux qui auront le Saint-Esprit de Jésus-Christ vivant en eux vivront éternellement.
1 Ephésiens 1:4 ; Hébreux 4:3 ; 1 Pierre 1:18-20 ; Apocalypse 13:8 ; 17:8
2 Genèse 3:15
3 1 Jean 3:9
4 Matthieu 5:48
5 Malachie 4:5-6 ; Matthieu 17:11 ; Apocalypse 10:7
6 1 Rois 19:9-18
7 Apocalypse 18:7
8 Révélation 19
9 Hébreux 6:2 ; Jude 1:7 ; et 2 Thessaloniciens 1:9 ; respectivement
Le Cinquième Sceau — Apocalypse 6:9-10
LE VENDREDI MATIN, Bill se leva avant l’aube, s’installa à son bureau et lut Apocalypse 6:9 et 10 :
Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu’ils avaient rendu. Ils crièrent d’une voix forte, en disant : Jusqu’à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à juger et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre? Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux ; et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que soit complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères qui devaient être mis à mort comme eux.
Tous les commentaires que Bill n’avait jamais lus à propos du cinquième sceau s’accordaient pour dire que les âmes sous l’autel étaient les chrétiens martyrisés à cause de leur foi. Cela était bien raisonnable considérant l’imagerie mentale évoquée par la lecture de ces versets. Puis la Colonne de Feu entra majestueusement dans la pièce, balayant tout le raisonnement humain sur son passage. Fasc