Chapitre 96: Épilogue
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Chapitre 96: Épilogue
SI WILLIAM BRANHAM avait simplement été un grand évangéliste avec un ministère de guérison par la foi plus poussé que celui des autres, son histoire se serait terminée la veille de Noël 1965. Les générations futures liraient à son sujet avec curiosité et fascination, comme nous le faisons aujourd’hui en lisant les biographies des grands évangélistes des siècles précédents. Les chrétiens sont inspirés, voire encouragés, à la lecture des biographies d’hommes tels que Charles Finney, Charles Spurgeon, Dwight Moody, et Smith Wigglesworth, mais rares sont ceux qui étudient leurs sermons. Certes, les hommes et les femmes ayant fondé divers mouvements chrétiens jouissent d’un peu plus d’attention mais c’est surtout de la part d’historiens ou de ministres œuvrant au sein de la dénomination ou de la secte en question. Le ministère de William Branham est différent. Il était bien plus qu’un évangéliste et son influence va bien au-delà de l’encouragement et de l’inspiration. Lorsqu’il avait commencé à mettre plus d’insistance sur l’enseignement chrétien, au lieu de s’en tenir presque exclusivement à la guérison divine, sa décision engendra des répercussions considérables qui continuent de se multiplier encore aujourd’hui.
Après le décès de William Branham, Fred Sothmann resta au Branham Tabernacle et continua à expédier les bandes sonores des sermons de William Branham à tous ceux qui en faisaient la demande. La demande était très forte et allait croissant d’année en année, si bien que le conseil d’administration du Branham Tabernacle mit la diffusion de ces enregistrements en priorité. Le conseil entérina également la requête de Roy Borders lui permettant de transcrire et de distribuer les sermons imprimés.
En mars 1966, Roy Borders démarra l’imprimerie Spoken Word Publications, à Tucson. La première brochure imprimée contenait le dernier sermon de William Branham intitulé «La Communion». Avec l’aide de Pearry Green, Borders imprima 500 copies et les expédia aux personnes qui avaient commandé les bandes sonores des sermons William Branham. Dans l’envoi, il avait joint une note indiquant qu’il se proposait d’imprimer d’autres sermons et qu’il les vendrait 25 cents [0,20 euro] la copie. Au fur et à mesure que sa liste d’envoi s’allongeait, les dons augmentaient, si bien que dès la première année d’opération, Spoken Word Publications était en mesure d’imprimer et d’expédier les sermons de William Branham gratuitement.
En 1967, Roy Borders imprima un livre contenant les dix sermons de William Branham, intitulé La Révélation des Sept Sceaux. Puisque William Branham ne pouvait pas éditer ces sermons comme il l’avait fait pour le livre sur les sept âges de l’église, Roy Borders les imprima verbatim. La lecture seule était donc un peu plus ardue, mais elle facilitait grandement l’écoute des bandes. En mars 1969, Borders déménagea ses presses de Tucson, en Arizona à Jeffersonville, en Indiana.
Meda Branham mourut le 12 mai 1981, à l’âge de 62 ans et fut enterrée aux côtés de son mari, à Jeffersonville. Roy Borders mourut en 1982, mais Spoken Word Publications, qui était une corporation à but non lucratif établie, continua à vivre. En juin 1986, Spoken Word Publications fusionna avec le ministère de duplication des bandes magnétiques du Branham Tabernacle pour devenir : Voice of God Recordings, Incorporated [La Voix de Dieu, Inc.]. À ce moment-là, Joseph Branham assuma la direction des deux opérations.
Au tournant du nouveau millénaire, des millions de copies des sermons de William Branham étaient distribuées annuellement en format audio, numérique et imprimé. Jeffersonville n’était pas seule à fournir toutes ces copies, plusieurs étaient produites dans diverses villes aux États-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Europe, en Afrique, en Inde, et en Asie. Chaque année, de plus en plus de sermons de William Branham sont traduits en d’autres langues. Un demi-siècle après que William Branham eut détourné son attention de la guérison par la foi pour mettre plus d’emphase sur l’enseignement chrétien, des gens du monde entier étudient encore ses sermons, croyant que les enseignements qu’ils contiennent les aident à se préparer pour le retour de Jésus-Christ.
La vie de William Branham démontre ce que Dieu peut faire avec quelqu’un qui s’abandonne humblement au Saint-Esprit. Au commencement, sa vie n’était qu’épreuves et adversités, mais après s’être abandonné entièrement à l’amour de Jésus-Christ, sa vie s’était transformée en une aventure spirituelle extraordinaire. Modelant sa vie sur celles des saints hommes qu’il avait lues dans la Bible, il avait bâti son ministère sur une fondation scripturaire solide. La renommée, l’argent, le pouvoir politique, le prestige — ces symboles de statut social et de succès, ne valaient rien pour lui. Il ne voulait qu’accomplir la volonté de Dieu dans sa vie ; le tout pour glorifier Jésus-Christ. Que de fois il dut marcher à contre-courant de cette église riche et satisfaite en cet âge tiède de Laodicée. Ce n’était pas un sentier facile à suivre ; mais en le suivant, il nous a laissé un héritage perpétuel.
À bien des égards, le ministère de William Branham fut unique dans notre histoire moderne. Il n’emprunta pas les idées de ses contemporains et ne suivit pas l’opinion publique avec tous ses vents de changement. D’un côté, on pourrait dire qu’il avait tracé un tout nouveau sentier, car aucun homme au monde n’avait encore joui d’autant de confirmations surnaturelles. D’un autre côté, il n’avait fait que déblayer un vieux sentier si embroussaillé de traditions qu’on en avait presque perdu la trace. Maintenant qu’il a aplani le sentier, c’est à nous d’y marcher. Non pour imiter ce qu’il a fait, mais bien pour se rendre là où il nous guidait — dans la présence de Jésus-Christ.