Les différentes pièces de l’armure chrétienne
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Les différentes pièces de l’armure chrétienne
Selon Éphésiens 6, remarquons d’abord deux catégories d’armes:
En premier lieu les armes défensives qui nous permettent de résister à l’Ennemi. Ce sont : 1- la ceinture, 2- la cuirasse, 3- la chaussure, 4- le bouclier et 5- le casque.
En second lieu, les armes offensives. Ce sont : 6- l’épée et 7- la prière.
Les ARMES DÉFENSIVES: 1- La ceinture
« Ayant vos reins ceints de la vérité ».
L’armure est un état pratique du chrétien ; et ce qui le forme à cet état est la Parole de Dieu.
La ceinture qui est la première pièce de cet arcenal à 7 pièces nécessaires pour le combat chrétien symbolise la vérité. Or, la vérité est la Parole de Dieu, comme le Seigneur le dit en Jean 17:17 : « Ta Parole est la vérité ». Et pour cette vérité, Christ s’est sanctifié lui-même pour ceux qui le suivent et le croient afin qu’iis soient sanctifiés par la vérité dont la Parole est. Il est donc impératif que le chrétien (le disciple de Christ) s’applique la vérité avant de s’en servir contre les autres dans la situation de combat.
La Parole est appliquée comme ceinture aux reins. Les reins sont ce qu’il y a de plus profond, de plus caché dans l’homme : ses pensées, ses sentiments, sa conscience ; ce que l’apôtre Pierre appelle son entendement : « Ceignant les reins de votre entendement et étant sobres » (1 Pierre 1:13). Ceindre les reins de notre entendement signifie donc la préparation spirituelle de notre « homme intérieur » par la Parole, à l’acte d’être sobres dans toute notre conduite. Cette ceinture, la Parole de vérité, nous donne alors la force pour la lutte, selon qu’il est écrit : « Elle ceint ses reins de force » (Prov. 31:17), et encore : « Le Dieu qui me ceint de force » (Ps. 18:32).
Dans notre passage nos reins doivent être ceints pour le combat, et nous devons puiser dans la Parole de vérité la force nécessaire pour résister aux artifices de l’Ennemi ; mais d’autres passages nous apprennent que nous avons besoin de cette même ceinture
1- pour notre marche (Ex. 12:11) ;
2- pour notre service journalier (Luc 12:35) ;
3- pour le service sacerdotal devant Dieu (Lév. 16:4) ;
4- pour le service prophétique (Matt. 3:4 ; 2 Rois 1:8). Bref dans tous ces services, il faut que la Parole de vérité, en nous faisant juger tout ce qui est de la chair, fortifie nos pensées, nos sentiments, nos affections, affermisse l’homme intérieur tout entier, en apportant la révélation de Christ à son coeur et à sa conscience. La Parole de vérité découvre et juge en nous tout ce qui n’est pas de Christ, nous le fait rejeter, et apporte, en échange, à notre âme la connaissance de cette personne bénie : dans sa grâce et son amour, pour nous réjouir — dans sa puissance et son autorité, pour nous affermir et nous former à l’obéissance. Ainsi la Parole de vérité découvre en nous tout ce qui est incompatible avec la vie divine et elle nous forme pour en réaliser la puissance. Autrement dit, elle juge la chair et façonne l’homme intérieur pour le combat, la marche et le service.
« Être ceints de la vérité » est donc de toute importance. C’est la première pièce de l’armure qu’il nous faut revêtir avant toutes les autres. Intérieurement, tout doit être en règle quant à nos affections, afin qu’elles soient attachées à Christ seul, que rien d’étranger à la vie de Dieu, rien de conforme à la vie du monde, ne vienne s’y mêler. Ainsi notre état spirituel sera bon ; Christ occupera dans notre coeur la place qui lui est due ; tout ce qui lui est étranger sera jugé et abandonné. L’âme, jouissant des choses excellentes, ne sera plus attirée vers les convoitises par lesquelles Satan cherche à la vaincre. Elle y résistera, la sainte Parole lui ayant découvert tout ce qui est incompatible avec Christ et le nouvel homme.
Combien donc il est important de rester toujours en contact intime avec la Vérité : avec la Parole de Dieu ! Toutes nos chutes et nos défaites devant l’Ennemi ont leur point de départ dans la négligence de la Parole, négligence qui ne tarde pas à nous rendre indifférents à son égard, à ne plus la méditer, et nous livre enfin sans force aux entreprises de l’Ennemi. En pareil cas, le vieil homme n’est pas jugé, le coeur reste sec et sans intérêt pour Christ, la puissance spirituelle fait défaut, l’Ennemi, plus fort que nous, a le dessus, et nous succombons honteusement dans une lutte où la victoire nous était assurée !
« Les reins ceints de la vérité » sont donc un état pratique et subjectif de notre âme, sous l’action de la Parole, et nous allons voir qu’il en est de même pour tout ce que nous avons appelé les armes défensives du chrétien.