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Les pièges qui guettent la musique chrétienne

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Des textes théologiquement fondés sur des points de vues doctrinales

Vu le temps que nous passons à chanter, il est de la plus haute importance de s’assurer que les chants utilisés soient édifiants, respectueux de la pensée divine et biblique, bons pour l’âme — et pas seulement « fun, cool, up to date » !

Il faut reconnaître ici qu’il y a une grande variété d’écoles théologiques, de conceptions de l’Église… et qu’il n’est pas toujours facile de juger de la justesse du texte d’un chant et pas toujours aisé d’entrer en discussion sur ce point. On peut être conduit à renoncer à un chant par désaccord avec le message véhiculé ou à en accepter un autre« au bénéfice du doute » si les divergences de compréhension nous paraissent ne pas toucher à des points fondamentaux. Des textes de qualité au point de vue de la poésie et de la prosodie.

La qualité poétique d’un texte ou sa bien-facture d’un point de vue grammatical ou prosodique entre aussi en considération. Le bon usage de la grammaire et de l’orthographe va de soi lorsqu’il s’agit de publier un chant. Il y a parfois des expressions osées qu’il faut rejeter à cause d’une trop grande ambiguïté, mais sortir des sentiers battus apporte souvent une touche créatrice bienvenue ! La question de la prosodie (bon accord entre les accents musicaux et ceux du texte) est nettement plus délicate, en particulier dans certaines traductions ; on y prête trop peu d’attention, même chez des auteurs-compositeurs francophones et c’est dommage, car une prosodie défectueuse altère la qualité d’un chant. Il faut bien sûr rester raisonnable dans notre quête de « perfection » ; on peut trouver des chants comportant plusieurs défauts prosodiques qui ont pourtant passé l’épreuve du temps et sont devenus des classiques, souvent grâce à un message particulièrement riche.

Revenons à la qualité poétique. Nous entrons ici dans un domaine hautement subjectif ; certains apprécieront une poésie très classique, faite de rimes, d’un vocabulaire dit poétique, d’une métrique régulière et d’inversions poétiques — au détriment parfois d’une certaine accessibilité et souvent de la prosodie. Pour ce qui concerne en particulier dans le travail de traduction, il est préférable que les contraintes pour rendre le sens et l’esprit d’un texte sur une musique donnée soient suffisamment grandes pour se sentir autorisé d’abandonner la contrainte de la rime. De même, on prend souvent d’utiliser un vocabulaire compris par tous et éviter autant que possible les inversions.

Les différents critères évoqués ci-dessus sont des questions liées surtout à la constitution d’un recueil ; ils concernent donc directement ceux qui ont la responsabilité de choisir des chants, par exemple pour réaliser une compilation propre à une église locale à partir de plusieurs recueils édités, comme c’est de plus en plus souvent le cas à l’exemple d’un logiciel de projection des chants.

Au prochain numéro, nous allons voir qui choisit les chants dans une église locale. Sur ce, bon jeudi et a jeudi prochain.

Augustin MAKENG

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