Livre 2: Le Jeune homme et son désespoir (1933-1946) – Chapitre 12: Se tenant dans les airs (1933)

Visits: 0

D’autres messages lui étaient donnés dans des visions, mais ils n’étaient pas toujours aussi clairs. Dans l’une d’elles, Billy se vit en train de gambader sur un sentier au crépuscule. Il se sentait le cœur léger, aussi heureux que le jour où il avait donné son cœur au Seigneur Jésus-Christ. Dans sa vision, il bondissait et donnait des coups de poings dans l’air pour exprimer sa joie. Soudain, une grande ombre noire se précipita vers lui, comme si c’était un chien sur le point de le mordre. Saisi, Billy lui donna des coups de pieds et cria : « Va-t’en, chien! »

L’ombre se dressa. À la surprise de Billy, il vit que ce n’était pas un chien mais un grand homme vêtu de noir. L’homme grogna : « Tu m’as traité de chien. »

« Je suis désolé, Monsieur, s’excusa Billy, j’ai pensé que vous étiez un chien parce que vous vous teniez à quatre pattes. »

L’homme ricana : « Traite-moi seulement de chien. Je vais te tuer pour cela. » Il sortit un long sabre de sa ceinture et s’avança vers Billy, à pas lents et déterminés, une lueur meurtrière dans les yeux.

« S’il vous plaît, Monsieur, implora Billy en reculant, s’il vous plaît, comprenez-moi. Je ne savais pas que vous étiez un homme, je pensais vraiment que vous étiez un chien. »

Le fou ne s’arrêta pas. À chaque pas qu’il faisait, il ressemblait davantage à un démon : « Je vais t’apprendre à me traiter de chien. Je vais te tuer. »

Soudain le dos de Billy heurta un ponceau. Il était pris au piège. « Monsieur, je n’ai pas peur de mourir parce que j’ai Jésus dans mon cœur. Seulement, je voudrais que vous compreniez que c’est par erreur que je vous ai traité de chien. »

La figure sombre ne fit que grogner : « Je vais te tuer. » L’homme leva son sabre en l’air, prêt à attaquer.

Billy cria. À ce moment-là, il entendit un bruit au-dessus de lui, ce qui lui fit lever la tête. Un homme revêtu d’une tunique blanche descendit du ciel en piqué. Il planta les pieds fermement à la droite de Billy et fit face à l’attaquant de Billy avec un regard sévère et déterminé.  L’assaillant  recula. Son sabre, qui était toujours dressé en l’air, se mit à trembler puis lui échappa des mains. Tournant sur elle-même, la figure sombre s’enfuit à toute vitesse.

L’homme en blanc se tourna vers Billy et sourit. Du moins, Billy crut que c’était un sourire. Billy plissa les yeux comme précédemment pour bien voir son visage, mais le visage de l’ange était flou et difficile à reconnaître. Serrant les pans de sa robe autour de lui, l’ange s’envola de nouveau au ciel. Alors la vision se termina.

Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier? Billy n’en était pas certain mais, à moins d’une interprétation plus spécifique, il en déduisit que Dieu enverrait un ange pour le protéger de chaque piège du diable.

WILLIAM BRANHAM prenait son nouveau ministère très au sérieux. Fidèle à son serment, il prêchait l’Évangile à chaque occasion, partageant sa foi en l’amour et en la bonté de Jésus avec ses vieux amis, de nouvelles connaissances et même des étrangers. Une des premières personnes qu’il conduisit au Seigneur fut M. Short, le shérif qui avait empoisonné Fritz, le chien de chasse de Billy. Beaucoup d’autres suivirent. Billy témoignait constamment au sujet de Jésus. Il n’avait pas peur non plus d’élever la voix dans des endroits non-conventionnels comme des arrêts d’autobus, des garages de mécanique, au coin des rues ou des parcs. Il s’arrêtait partout où il pouvait trouver un petit groupe de gens qui voulaient bien s’arrêter assez longtemps pour l’écouter. Il en résultait que sa foi était constamment mise à l’épreuve.

 

Jules Pierre Moune

Éditeur de La Plateforme, Il peut Publier et supprimer un Article.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
26 − 23 =


0 Partages
Tweetez
Partagez
Partagez